Les témoignages sont les suivants :
- « On va seulement s'aimer » par sœur Emmanuelle
- Résistantes dans le quotidien de la guerre en Ukraine
- Frère(s) François, un pape en chemin avec François d'Assise
- « Merci Bernadette » : Roberto Ciurleo (28 Min)
- Pauline Jaricot
- Charles de Foucauld
« Histoire d'un incroyable amour » (26 min)
« Histoire d'une conversion » (4 min)
« La transformation d'un homme » (≈ 1 min)
- Se relever malgré tout
« Quand je prie, je retrouve l'espoir »
« Silence-Absence »
« Je t'aime »
« Vivre encore »
- « Vous n'aurez pas ma haine »
- Leçons d'espérance
- Aumônier d'hôpitaux : le soin des âmes
- « Théologie en partage » avec Véronique Margron
- Guy Gilbert, le loubard de Dieu
Un homme de prière et d'action (2021)
Un prêtre dans la rue (1976)
La Provence avec Guy Gilbert (2012)
La ferme de l'Espérance (2010)
- Desmond Tutu : Dieu t'aime tel que tu es
- Le peuple de la rue, les invisibles
- LOURDES, revoir les témoignages par Thierry Demaizières
- « J'ai trouvé Dieu au Liban » Rachelle Moussalem
- Auprès des migrants :
Lamdedusa : ceux qui agissent pour les migrants 28'
Les migrants 23'30"
Moria, par delà l'enfer 52'10"
Mauritanie : un prêtre auprès des migrants 26'
L'accueil des migrants à Calais 10'16"
-« Ces Incroyables croyants »
- Des repères pour la rentrée : Marguerite Léna. L'esprit de l'éducation. Un pensionnat pour les îles Marquises.
Et « Dieu à l'école de la République » : une formation unique née du souhait de plusieurs ministres du culte, - prêtre, imam, rabbin...
- La foi de nos campagnes
- Des vacances solidaires avec le Secours Catholique.
- « Liban, le chaos, l'urgence, l'espérance », un an après l'explosion du 4 août 2020.
- « La solitude de l'ermite » avec sœur Catherine.
- « Revivre au Rwanda », ou être médiatrice pour réconcilier son propre pays.
- « Sous les ailes de l'Archange » : Riton est exorciste au Mont Saint-Michel.
- « Écrire sa route » malgré un lourd passé de souffrance...
- « Le village Saint-Joseph, un autre chemin » un chemin de fraternité.
- « Je viens à vous » ou comment André est passé de l'enfer à la lumière grâce à la "Petite Thérèse.
- Via Podiensis, la voie de la confiance
- Témoignages de prêtres et comment, en famille, accueillir ces vocations
- « Le Rocher » oasis des cités
- Juste ouvrir notre cœur au Christ
- Catéchumènes, ces adultes qui choisissent le Christ
- Avec la communauté de Taizé, méditer, avec leur diversité, les textes de la Bible
Témoigner encore et toujours de l’amour de Dieu pour les hommes et de son amour en Jésus-Christ : telle est la vocation de sœur Emmanuelle. Pétillante, alerte, joyeuse, rieuse, révoltée, amoureuse : à la voir et à l’entendre, tous ces qualificatifs nous viennent pour décrire cette femme à qui l’on ne donnerait jamais son âge 82 ans et qui prône l’Amour comme le remède à la souffrance du monde. Mais face aux massacres qu’a connus le Rwanda, comment ne pas désespérer ? C’est sa croyance en la résurrection qui lui rend confiance et espérance, et en l’homme et en Dieu. Consciente de sa vieillesse privilégiée, elle n’a que faire de son statut de star car qu’en restera-t-il après sa mort ! Si l’enfer existe, ce qui l’intéresse, c’est le paradis, l’éternité promise. Et d’interpeller chacun des membres de l’Eglise pour faire mieux passer son message de joie et d’amour et d’aller de l’avant !
Entretien de soeur Emmanuelle avec le journaliste Noël Copin à propos de son livre Jésus tel que je le connais.
Merci au CFRT/ France 2 pour ce témoignage d'espérance et de joie
Résistantes au quotidien
Dans le conflit en Ukraine qui s’enlise, à Kiev ou à Lviv, les femmes sont restées seules, à l’arrière du front. Toutes sont engagées et agissent. À différents niveaux, elles résistent, luttent et ne se résignent pas. Pour elles, comment imaginer l’avenir et garder espoir ?
Le documentaire émouvant Résistantes, dans le quotidien de la guerre en Ukraine met en lumière quatre Ukrainiennes restées sur place pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs proches.
Le réalisateur Frédéric Jacovlev signe un film non pas sur le conflit en Ukraine, les combats et les destructions, mais sur le quotidien d’un pays en guerre.
Réfugiées de l’intérieur en Ukraine
Elles s’appellent Olya, Anna, Natalya et Halyna. L’une a quitté en catastrophe sa maison laissant ses parents à Marioupol, l’autre a dû cohabiter avec une garnison russe en face de sa maison.
À travers des témoignages bouleversants, elles racontent le quotidien de la guerre, les questionnements et les doutes. Plusieurs récits de vie se mêlent et laissent place à l’émotion. Souvenirs des bombardements, incertitudes, peur de l'avenir. Réfugiées de l’intérieur ou de retour en Ukraine pour aider à la reconstruction, elles font tout ce qu’elles peuvent pour garder le moral. Pour elles, malgré la guerre, à Lviv comme à Kiev, la vie continue.
Pourtant, elles vivent en rupture, loin de leurs proches. Pour ces Ukrainiennes, l’histoire bascule le 24 février 2022, alors qu’elles dormaient, qu’elles dînaient chez des amis... Elles rappellent ainsi que le monde peut s’effondrer à tout moment. Donner la parole à ces femmes, c’est aussi parler de cette guerre qui dure depuis plus de six mois. Au travers de ces témoignages, sans commentaire, elles disent la violence de ce conflit.
(Merci au CFRT/Jour du Seigneur)
Premier pape jésuite de l'Église, Mario Bergoglio est aussi le premier pape à avoir choisi le nom de François, mettant ses pas dans ceux de saint François d'Assise.
Élu pape le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio prend le nom de François. "François, dit-il, est le nom de la paix, et c’est ainsi que ce nom est venu dans mon cœur." Jésuite, frappé par la pauvreté qu’il découvre en Argentine, il va imprégner son pontificat de la spiritualité franciscaine. S’il s’inspire de saint François, chantre de la Création et du dépouillement, c’est aussi pour nous le proposer comme modèle qui peut nous apprendre à être les instruments de paix que le Christ nous a apportée.
C’est cette double appartenance spirituelle que Jean-Yves Fischbach nous fait découvrir à travers les grands voyages du Pape qui, à l’étranger comme en Italie, illustrent sa grande culture de la rencontre, fondement de sa pastorale. À travers la pauvreté, l’écologie intégrale et la fraternité, François a choisi de conduire l’Église vers un renouveau, une conversion. Un appel, à l’image de saint François d’Assise devant une église en ruine, à restaurer la maison de Dieu.
Film de Jean-Yves Fischbach (26 min)
Grand patron de NRJ, producteur de comédies musicales à succès (le Roi Soleil, Robin des bois...) et de spectacles (Vivre d'Amour sur Sainte Thérèse), qui aurait deviné que Roberto Ciurleo entrainerait un jour toute une troupe à s’établir à demeure dans la petite ville de Lourdes pour un spectacle d’un incroyable rayonnement ? Peut-être sa « grand-mère Alice » qui a modelé sa foi. Peut-être Bernadette elle-même, à qui il attribue ses derniers succès et qu’il est venu remercier.
Rencontre inédite avec un homme d’exception au moment où la ville de Bigorre organise son Lourdes United.
Une nouvelle Bienheureuse pour l’Église :
Béatification de Pauline Jaricot : dimanche 22 mai 2022
Ce dimanche 22 mai à 15h00, aura lieu à Lyon (Eurexpo) la messe de béatification de Pauline Jaricot, missionnaire laïque lyonnaise du XIXe siècle. La messe sera présidée par le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la congrégation pour l’évangélisation des peuples et retransmise sur KTO.
Merci à la CEF pour son article :
QUI EST PAULINE JARICOT ?
Née en 1799 à Lyon, Pauline Jaricot se sent appelée à se donner totalement à Dieu à l’âge de 17 ans. Répondant à cet appel, elle décide alors de consacrer sa vie à Dieu par un vœu de chasteté dans la chapelle de la Vierge de Fourvière à Lyon.
Pauline a le désir de communiquer l’amour du Christ autour d’elle et au-delà. Informée de la situation critique des missions dans le monde, elle décide de contacter des missionnaires, de faire connaître leurs besoins et de les porter par la prière et par l’aide matérielle. Ainsi, à 19 ans, elle lance « la collecte du sou de la mission » pour venir en aide aux ouvriers. Il s’agit du premier réseau social missionnaire. En 1822, ce réseau devient l’Œuvre de la Propagation de la Foi.
En 1826, pour encourager la foi de ses contemporains, Pauline fonde le Rosaire Vivant, œuvre destinée à raviver la dévotion mariale par la récitation du chapelet.
En 1833, avec les « filles de Marie », une communauté de jeunes filles pieuses qu’elle vient de fonder, elle s’installe à mi-hauteur de la colline de Fourvière dans une maison à laquelle elle donne le nom de Lorette, en souvenir de la maison de la Sainte Famille. Ce lieu accueille aujourd’hui encore des pèlerins et des visiteurs venus du monde entier.
Soucieuse des conditions de travail précaires des ouvriers en soieries, Pauline s’engage à leurs côtés lors des insurrections des canuts en 1831 et 1834. Elle crée ensuite une usine-modèle à Rustrel en 1845, au sein de laquelle règnent respect et dignité humaine.
Pauline Jaricot meurt dans le dénuement le plus total le 9 janvier 1862, alors que les œuvres qu’elle a fondées rayonnent dans le monde entier.
Évangélisatrice et missionnaire, Pauline Jaricot est également une figure de la lutte contre les injustices sociales.
En 1926, le pape Pie XI, souhaitant rendre hommage au génie missionnaire de Pauline Jaricot, introduit sa cause de béatification et instaure l’avant-dernier dimanche d’octobre, le « dimanche de la mission universelle ».
En mai 2020, le pape François reconnaît la guérison miraculeuse d’une petite fille par Pauline Jaricot, miracle qui permettra de faire aboutir le procès en béatification.
COMMENT DEVIENT-ON BIENHEUREUSE ?
Avant de devenir Bienheureuse, il faut avoir été reconnue comme « Vénérable », un statut qui atteste que la personne a vécu de façon exemplaire, au plus près des valeurs de l’Évangile. Ce statut n’a aucune valeur théologique mais permet de rendre la personne digne d’une vénération locale. La Vénérable peut ensuite être proclamée « Bienheureuse » (béatification), puis « Sainte » (canonisation), au cours de la canonisation.
Trois voix sont requises pour une béatification :
• Celle du peuple chrétien qui manifeste la réputation de sainteté de la personne.
• Celle de l’Église. Le Pape, avec l’aide de la Congrégation pour les causes des Saints, déclare d’abord l’héroïcité des vertus ou le martyre de cette personne, qui peut alors être appelée Vénérable, puis décide de sa béatification, et de sa canonisation. Pour en arriver à cette étape, un dossier est constitué, puis instruit à charge et à décharge. Ce temps permet à l’Église d’étudier méticuleusement les actes posés par la personne tout au long de sa vie. Mais ce travail ne suffit pas et la béatification requiert aussi la reconnaissance d’un miracle.
• L’Église définit un miracle comme étant une manifestation de Dieu survenant après la récitation d’une prière par l’intercession du futur Bienheureux. C’est à la suite de la reconnaissance d’un miracle que la béatification peut alors être décidée par le Pape. La canonisation peut, elle, être décidée après la reconnaissance d’un second miracle attribué au Bienheureux.
Merci au Jour du Seigneur pour ces témoignages
Pour sa canonisation, voir le 15 mai dans le Jour du Seigneur
« Histoire d'un incroyable amour » (26 min)
« Histoire d'une conversion » (4 min)
« La transformation d'un homme » (≈ 1 min)
Et une pièce de théâtre sur Charles de Foucauld
Témoignages envoyés par les dominicains (Carême dans la ville)
Pas de vidéo sur ces nouveaux témoignages pour préserver les personnes. NB : Les prénoms ont été changés et les méditations ont été enregistrées par des comédiens, Alicia et Guillaume Bonte-Flipo
« Quand je prie, je retrouve l'espoir »
Je suis Équatorienne. Dans ma famille, la vie n’a jamais été facile : problèmes financiers, alcoolisme, maladie de ma sœur et de mes parents. Là-bas, il n’y a pas de sécurité sociale. J’ai voulu me battre pour eux. J’étais socio-esthéticienne, mais je ne m’en sortais pas. En Équateur, on gagne trois fois moins d’argent qu’en France et le coût de la vie est presque pareil. Une copine m’a proposé de gagner plus d’argent. Je l’ai suivie et je suis entrée dans la prostitution. C’était un cauchemar avec les agressions, les viols, les longues journées, les nuits.
J’ai voulu changer de vie. Je suis arrivée en France il y a 20 ans. J’ai trouvé un travail. Mais à cause d’un souci médical, j’ai été licenciée. Les aides traînaient… J’avais peur de me retrouver à la rue. Je me suis de nouveau prostituée, mais une bonne personne m’a aidée à m’en sortir. Elle m’a trouvé un logement et un travail dans une autre ville, un ange gardien.
Je crois toujours, quoi qu’il m’arrive. C’est comme ça. Ma vie n’a pas été comme j’ai rêvé. Pourquoi des crimes, des maladies ? Pourquoi ma petite nièce a été enlevée il y a 5 ans ? Pourquoi Dieu laisse passer tout ça ? Parfois, je perds la dynamique, mais je reste toujours croyante.
Quand je prie, je ne mérite pas d’être écoutée, mais la personne pour qui je prie, si. Et il y a des prières entendues. Ma sœur va mieux après sa chimio. J’ai toujours pu aider ma famille. Les appels téléphoniques me donnent la force de continuer mon chemin. Je garde le souvenir de la prière avec ma mère.
Depuis le décès de mes parents, je me sens parfois vide, mais quand je prie je retrouve l’espoir. Ma force c’est de croire en Dieu.
« Silence-Absence »
Silence, absence. Deux mots qui résonnent en moi quand je pense à mon père. S’est-il approché de moi ? Oui, parfois. Je garde le souvenir d’une carte postale envoyée d’Algérie, d’une poupée-fatma que j’ai gardée très longtemps, de vacances à Chamonix, de son soutien lors de l’achat de ma première voiture. Mais de lui, je ne sais rien ou presque. Que pensait-il ? Que croyait-il ? Qu’a-t-il vécu ? Je n’ai collecté que quelques bribes.Né en Belgique dans une famille ouvrière, il a eu la chance, grâce à un prêtre, ami de faire des études de comptabilité. Puis, marié, il a créé sa propre entreprise, mais la roue a mal tourné, ce fut la faillite. Alors il s’engage dans l’armée. Indochine, Algérie, loin de sa femme et de ses quatre enfants. Tous les soirs nous avons prié pour lui.
Et moi, me suis-je approchée de lui ? Parfois, oui, à son retour chez nous pour quémander un petit service. Mais surtout durant ses vieux jours : visites au centre de gériatrie, à l’hôpital. C’est moi qui, au milieu de la nuit, ai reçu le coup de fil : « Votre père est décédé. » J’aurais aimé être près de lui pour ses derniers instants.
Lorsque j’ai découvert, il y a plusieurs années, sur mon acte de naissance qu’une personne inconnue m’avait déclarée à la mairie, je suis restée pantoise…
Aujourd’hui, quand je vois briller les yeux de mes petits-enfants en prononçant le mot « papa », je me réjouis. Un père à l’image du Père, qui passe du temps avec son enfant, partage avec lui son savoir, ses passions, lui manifeste son affection, ce père, on se jette dans ses bras.
« Je t'aime »
Père, Abba… Dans ma jeunesse, c’était plutôt abattre. J’ai l’impression de ne pas avoir connu mon père. Pourtant, il a tout fait pour moi, mes études, ma voiture. Mais il m’a manqué l’essentiel, l’amour. Le manque d’amour de mes parents m’a conduit à la rue, de la rue à l’alcool, de l’alcool au trottoir, du trottoir à la maladie du sida, de la maladie au divorce.
Lorsque je me suis retrouvé à la rue, j’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un qui m’a tendu la main. Il m’a dit « lève-toi et marche » et je m’en suis sorti. Pour l’alcool, ce fut la même chose. C’est grâce au frère Michel que je suis debout, car rien n’est impossible à Dieu. J’étais malade, tous me condamnaient. Une sœur m’a offert cette phrase : « Il est le chemin, la vérité, la vie alors va et vis. » Quant à mon divorce, grâce à une amie avec qui je faisais une neuvaine, Marie m’a délivré. Il fallait continuer de vivre, car magnifique est le Seigneur.
Dieu a toujours mis des hommes et des femmes sur mon chemin. Il ne m’a jamais laissé seul. Il est toujours là, fidèle, pour moi. Chaque soir, je lui dis merci pour ce qu’il me donne et je l’entends me dire : « Je t’aime » et quand je ne l’ai pas entendu, c’est que je ne l’écoutais pas avec mon cœur. Deux phrases me font vivre : « Je suis venu pour que tu aies la vie et la vie en abondance », et « Rien n’est impossible à Dieu ». L’amour est plus fort que tout. Cet amour grandit et te fait grandir. Guide-moi, Seigneur, fais de moi un témoin de ton amour. Oui chaque jour je veux crier « Abba, papa, je t’aime ». Magnifique est le Seigneur !
Moi, Sandra, 44 ans, abandonnée par mes parents, recueillie par mes grands-parents maternels, violée à l’âge de huit ans par deux oncles, je ne peux ni pardonner ni oublier. Dieu est là pour cela. J’ai toujours cru en Dieu, je l’appelais quand mon oncle m’oppressait de tout son poids.
À la suite d’un AVC, ma grand-mère fut paralysée pendant dix ans. Son témoignage me fait vivre encore aujourd’hui. J’avais inventé un code pour communiquer avec elle : un clignement des yeux c’est oui, deux c’est non. Amputée d’une jambe à cause de la gangrène, elle vécut onze ans comme cela. Je l’ai veillée et soignée. Sa mort fut un choc. J’avais seize ans.
Prostituée, actrice pornographique pendant dix ans, oui, j’ai vécu l’enfer ici-bas. C’est dur, la rue, la cocaïne, l’alcool. SDF signifie ne pouvoir ni se laver, ni laver son linge, ni aller aux toilettes, être dehors par tous les temps, ne pas être en sécurité. Proie facile pour les proxénètes. Le premier m’obligeait à consommer comme lui de la cocaïne, le second, en Thaïlande, m’obligeait à me prostituer alors que j’étais enceinte de six mois. J’ai avorté à Maastricht, aujourd’hui je ne peux plus avoir d’enfant. Mais Dieu merci, j’ai une fille de 20 ans. Puis, coup d’arrêt, trois mois d’hospitalisation, dont un dans le coma, pneumocoque droit. Comme dit ma psy, je suis passée par une petite porte.
« Je vous le déclare, les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. » Cet espoir me fait vivre, je dirais même vibrer. J’en ai commis des péchés. Mon repentir est sincère. Je dois ma sortie de prostitution à la brigade du proxénétisme de Lille qui m’a mise en contact avec le mouvement du Nid. Monsieur Bernard Lemettre m’a aidée et m’aide encore aujourd’hui.
Je suis allée trois fois en pèlerinage à Lourdes. Bien que musulmane, j’ai rencontré un prêtre. Il m’a rassurée, écoutée, pas jugée. C’était comme une confession, cela m’a fait un bien fou. J’ai toujours cru en Dieu, chaque jour je prie. Sa protection m’a sauvée, pas seulement de l’enfer ici-bas, mais m’a donné la foi, la confiance. J’aime la parole de Dieu, la Vierge Marie et Jésus-Christ. Aujourd’hui, je suis guérie de tous mes maux et je témoigne.
Merci au groupe d'édition "Bayard" et à la radio RCF d'avoir transmis ce fort témoignage.
Au cœur du procès de l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray :
Guillaume Goubert suit depuis huit jours le procès de l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, où le Père Jacques Hamel avait trouvé la mort. Une audience forte en moments particulièrement intenses.
Certains de ces moments s'imposent d'eux-mêmes. C’était jeudi dernier au cours de la matinée. La cour d'assises entendait le témoignage de Guy Coponet, grièvement blessé lors de l’assaut et qui - on peut le dire - en a réchappé miraculeusement. Ce très vieux monsieur - il est âgé de 92 ans - a raconté comment il était resté près d’une heure à faire le mort, en comprimant la plaie de sa gorge. "C’est un drôle de moment, a-t-il dit, on fait appel à toute sa vie, on rentre dans une prière perpétuelle." Et, à cet instant, dans la très solennelle salle d’audience du palais de justice de Paris, Guy Coponet a commencé à dire le "Je vous salue Marie". Et il l’a dit en entier, tout naturellement. Personne je crois n’en a été choqué. C’était un instant de perfection, complètement hors du temps. Et qui manifestait l’attitude très particulière des victimes au cours de ce procès.
La force de la foi
Aussi bien Monsieur Coponet que Roseline Hamel, sœur du prêtre assassiné, et l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, se sont exprimés je ne dirais pas au nom de leur foi, mais avec la force de leur foi. Cela signifiait en particulier écarter toute idée de vengeance et de haine. Reprenant les mots d’Antoine Leiris, mari d’une des victimes du Bataclan, Roseline Hamel en se tournant vers les accusés leur a dit : "Vous n’aurez pas ma haine." Mgr Lebrun a expliqué qu’en ce moment il célébrait la messe chaque matin pour ceux qui sont en prison, donc pour les trois accusés présents. "Je prie, a dit l’archevêque, pour qu’ils gardent la liberté intérieure, la liberté d’aimer, de ne pas être enchaîné par le mal. "
Les réactions des accusés
Il faut mentionner deux moments des audiences. Mercredi, des images très éprouvantes du corps sans vie du père Hamel ont été montrées. Le président de la cour a ensuite demandé aux trois accusés s’ils avaient une réaction à exprimer. Curieusement, tous les trois ont utilisé le même mot : "choquant " pour dire qu’ils avaient été touchés. L’un d’entre eux a ajouté : "Ce qui m’a choqué, c’est de voir les victimes pleurer."
L’autre moment marquant, ce fut après les dépositions de Guy Coponet et Roseline Hamel. Farid Khelil, cousin d’Abdel-Malik Petitjean, un deux assassins, a pris la parole pour demander pardon de ne pas avoir fait davantage pour empêcher son cousin de perpétrer l’attentat, parlant - je le cite - de "négligence criminelle". Roseline Hamel a déclaré que ces paroles lui faisaient beaucoup de bien. Mais elle a pris la précaution d’exprimer une réserve quant à la sincérité de cette déclaration.
L’espérance du pardon à la fin du procès de Saint Étienne du Rouvray
Il y a le verdict mais il y a aussi le chemin parcouru pendant les 17 jours de procès... Avant la délibération, deux des accusés ont demandé pardon mais surtout ils ont dit merci...
Écoutez Mgr Dominique Lebrun :
Vous savez, on est en perpétuelle conversion les uns, les autres, ce qu'il faut, c'est reconnaître que nous avons tous un cœur partagé qui se laisse parfois prendre par les ténèbres, et là, nous avons des personnes qui se sont faites prendre par cette idéologie politico-religieuse-islamiste-radicale affreuse, pleine de ténèbres, mais il y avait encore de la place dans leur cœur pour prendre un autre chemin, et j'ai pensé au bon larron, ils ont choisi le chemin du bon larron ce matin quand l'un a dit "J'aurais honte de me plaindre... quand je pense à vous Mme Hamel, car pour lui, c'est totalement injuste, il n'a rien fait de mal" comme a dit le bon larron. Je crois qu'ils ont choisi maintenant ce chemin-là, c'est vraiment notre espérance.
- L'un des accusés a dit devant la cour : "chaque jour que je passerai encore en prison, je penserai à vous tous". Alors Mgr Lebrun remercie les condamnés :
Tous les jours pendant trois semaines, je crois qu'il y a eu une évolution, probablement qu'ils seront retentés, donc il faut continuer à prier, à prier les uns pour les autres pour que nous choisissions toujours le meilleur chemin ; plus que jamais, je pense que le pardon est un chemin, il est ancré dans la foi, je crois qu'il est entré dans mon cœur, mais il est possible que resurgissent des sentiments moins nobles dans les mois, les années qui viennent, mais le pardon est un chemin sur lequel il faut que nous veillions, que nous veillions en accueillant déjà le pardon pour nous-mêmes, quand nous l'accueillons, nous sommes nous aussi des acteurs du pardon.
Le silence va suivre le verdict, il me faudra digérer ce que j'ai entendu, le méditer, le mal est terrifiant, pervertir la relation à Dieu au point de tuer m'a ébranlé, interrogé profondément. Je ne crois pas qu'il faut vouloir un témoignage, il faut vivre ce que nos avons à vivre, cela devient alors un témoignage avec la grâce de Dieu par surcroit.
- Deux des accusés à Roseline Hamel : "Je retiens de votre témoignage que vous avez de l'espoir, je garde cet espoir en moi d'être un homme meilleur, je porte ma croix, je porte ma haine".
Ils habitent la Syrie, le Liban, le Burkina Faso, Haïti, Madagascar ou encore sur l'Île de Lesbos en Grèce et partagent de véritables leçons d'espérance. Confrontés à la pauvreté, à des crises politiques et sociales, à des violences inouïes ou des conflits, ces témoins ont choisi de ne pas fuir et d'agir. Leurs engagements sont aussi divers que leurs personnalités. Mais portés par une même foi, leur espérance est contagieuse. Retrouvez leurs témoignages lumineux dans cette émission spéciale de KTO présentée par Étienne Loraillère.
Un Document : Aumôniers d’hôpitaux : le soin des âmes (≈ 53 min) A l’hôpital ou en soins à domicile, les aumôniers vont à la rencontre des malades, prier avec eux et pour eux. La covid-19 bouleverse la vie des services. Au plus fort de la crise, certains ont été tenu un temps à la porte des services. Puis, nombre d’entre eux ont repris leur mission si indispensable. La rédaction de KTO vous invite à découvrir ces hommes et ces femmes, laïcs et prêtres, qui prennent soin de nos âmes quand nous sommes malades. Ils manifestent la présence du Christ dans l’épreuve de la maladie, et parfois de la mort. Ils accompagnent aussi les familles et les soignants. Qui sont-ils ? Comment vivent-ils cette relation si particulière avec les personnes fragiles ? Quelles sont leurs difficultés et leurs joies ? Au sein des établissements de santé, de quelle vie spirituelle sont-ils les témoins ? Pourquoi leur place est-elle parfois remise en question dans certains établissements ? Une émission présentée par Martin Féron.
Un homme de prière et d'action (2021)
Avec ses cheveux longs et son perfecto, le père Guy Gilbert a toujours détonné. Et continue de le faire à 86 ans. Habitué des plateaux de télévision, connu pour sa grand gueule et son franc-parler, le "curé des loubards" est surtout un grand éducateur qui oeuvre depuis plus de 50 ans auprès des jeunes en difficulté et des exclus. Il est plus profondément un homme de prière, un contemplatif amoureux de Dieu.
Ce film nous plonge dans la vie intérieure de cette figure spirituelle, dans son quotidien au cœur des Alpes de Haute-Provence, rythmé par l’accompagnement des jeunes mais aussi la nature, la prière et la solitude.
Plusieurs documentaires du CFRT/Vodéus. Merci à eux.
Un prêtre dans la rue (1976)
Nous sommes en 1976. Des jeunes font du motocross sous le regard d’un homme qui les photographie. Dans un bureau, il dicte au téléphone un résumé de sa biographie : “Ordonné prêtre à Alger en 1965, trouve sa vocation de s’occuper des délaissés guettés par la délinquance à la suite de la rencontre d’un jeune de 12 ans laissé complètement à l’abandon.” Cet homme, c’est Guy Gilbert. Il a 40 ans, il est prêtre et éducateur spécialisé. Depuis 5 ans, il vit parmi les jeunes rejetés à la rue. Pourquoi des jeunes se retrouvent-ils à la rue, livrés à eux-mêmes ? Quel rôle joue-t-il auprès d’eux ? Pourquoi les jeunes qui vont en prison récidivent-ils ? Guy Gilbert pense qu’on ne cherche pas les raisons à la présence des jeunes dans la rue, que c’est le travail d’une nation et non d’une seule personne, qu’il faut chercher pourquoi un jeune commet un acte de délinquance. Pour lui, la fascination de l’argent casse tout.
Dans le bureau de l’association et dans son camion, Patrice Chagnard suit Guy Gilbert dans son quotidien sur le terrain auprès des jeunes. Un travail éducatif dans une relation de confiance pour tenter de les sortir de l’ornière où la société les a mis. Une immersion au coeur des problèmes d’une certaine jeunesse laissée pour compte sous le regard bienveillant du prêtre.
La Provence avec Guy Gilbert (2012)
Prêtre des loubards, Papy Guy ou grand-père gâteau, tel est Guy Gilbert pour ces jeunes en rupture qu’il accueille depuis 1974 dans sa bergerie de Faucon au coeur des Gorges du Verdon. A 77 ans, c’est un prêtre heureux de vivre sa vocation au service de ceux qui n’ont pas d’amour que Laurence Chartier a rencontré.
La ferme de l'espérance (2010)
Depuis 36 ans à la bergerie de Faucon, le père Guy Gilbert et son équipe d’éducateurs redonnent vie à des adolescents passibles de centre d’éducation renforcée.
Apprivoiser l’animal, le soigner, s’y attacher. En le voyant franchir ces étapes, l’éducateur mesure les changements du comportement du jeune.
Le jeune Teddy a appris à aimer les poules. Son éducateur l’encourage et souligne ses progrès qui lui ont permis de reprendre une éducation scolaire.
Pendant les absences de Guy Gilbert, Jacques le chef d’équipe veille sur la bergerie. Une fois par mois, la communauté des jeunes et des compagnons éducateurs expriment leurs revendications. Encore une façon de progresser.
La fête de Pâques marque la réouverture de la bergerie. Les jeunes y rencontrent des anciens qui leur transmettent l’espérance d’une vie reconstruite grâce au pouvoir de l’Amour.
Né le 7 octobre 1931 à Klerksdorp en Afrique du Sud et mort le 26 décembre 2021 au Cap, il a été un archevêque anglican et militant des droits de l'homme sud-africain. Il a reçu le prix Nobel de la paix en 1984 pour son combat pacifique contre l'apartheid.
Il a écrit ce texte plein d'espérance dans « Dieu fait un rêve »
Dieu t'aime comme tu es
Cher enfant de Dieu, il t’est souvent difficile dans notre monde de te rappeler que Dieu t’aime tel que tu es. Dieu ne t’aime pas parce que tu es bon. Non, Dieu t’aime, un point c’est tout. Dieu ne nous aime pas parce que nous sommes aimables. Non, nous sommes aimables précisément parce que Dieu nous aime. Quand tu viens à comprendre que tu es accepté pour ce que tu es, indépendamment de toute réalisation, tu es envahi d’un sentiment merveilleux. Et si libérateur.
Nous avons trop souvent l’impression que l’amour de Dieu est conditionnel, comme l’est notre amour pour les autres. Au lieu de nous voir nous-mêmes à l’image de Dieu, nous avons fait Dieu à notre image. Nous avons rabaissé l’amour de Dieu et réduit notre existence à un effort continuel pour prouver notre valeur. Notre culture est celle de la réussite et nous transposons les attitudes qui la caractérisent dans notre relation avec Dieu.
Nous nous échinons à impressionner tout le monde, y compris Dieu. Nous nous efforçons d’obtenir l’approbation et l’acceptation de Dieu. Nous sommes incapables de croire que notre relation avec Dieu, notre présence devant Dieu, n’a rien à voir avec notre productivité, avec nos œuvres.
Quelqu’un a dit : « Il n’y a rien que tu puisses faire pour que Dieu t’aime davantage, parce que Dieu t’aime déjà parfaitement et totalement. » Plus merveilleusement encore, il n’y a rien que tu puisses faire pour que Dieu t’aime moins rien, absolument rien, parce que Dieu t’aime déjà et t’aimera à jamais.
Serge Moati est journaliste. Son film, une enquête au plus près de l’humanité qui disparaît parce qu’à la regarder nous avons peur, peur que cela puisse aussi nous arriver de “tomber dans la rue”. En gros plan, voire très gros plan, il capte les visages de Doriane, Jean-Claude, Robert, Jean-Philippe, Philippe, Yves, Joël, Denis, icônes de tous ceux que nous voyons sur les trottoirs de nos villes mais que la République ne voit pas, dit Serge Moati en préambule à son film, qui est aussi un manifeste.
La nuit, le jour, les camionnettes du Samu social sillonnent les rues. Le “115” reçoit 15 000 appels par jour et secourt 40 000 SDF par an. C’est l’hiver, il pleut, il neige, la fête de Noël se prépare. Mais pour celles et ceux qui dorment dehors, cela ne signifie plus rien. Seule la survie compte. Les maraudeurs en gilet bleu vont à la rencontre de cette humanité cassée. Leur rôle dans l’urgence : sauver des vies par une soupe, une couverture, un sourire, du lien, écouter, réconforter, sans être des “héros sauveurs”.
Mais comment ces femmes et ces hommes se sont-ils retrouvés à vivre à dehors ? Comment leurs existences se sont-elles fracassées ? Pourront-ils reprendre pied dans la société ? Ils racontent la perte d’une femme, d’un enfant, d’une mère. Et l’alcool pour ne pas être mal, comme un anesthésiant à la douleur. Mais l’amour aussi.
Avec beaucoup d’empathie et sans aucun misérabilisme, Serge Moati livre ici un film fort dont on ne sort pas indemne. Il rend aussi un hommage au Samu social et à son fondateur, Xavier Emmanuelli, que Serge Moati considère comme un “saint laïc” de notre temps.
A propos du film diffusé le vendredi 5 novembre sur la • 3
Les coulisses inédites - C à Vous - 01/05/2019
Que sont-ils devenus ? Jean-Baptiste et Patrick, deux ans après le film LOURDES
Rachelle Moussalem, 29 ans, est une architecte d’origine franco-libanaise. Durant son enfance, ses parents ne vont à l’église qu’à Noël et Pâques : « je ne connaissais pas la valeur de la messe, de l’eucharistie et même pourquoi Jésus fut crucifié ». Elle a 19 ans quand ses parents se séparent. Elle doit alors quitter la France pour aller vivre au Liban avec son père et ses frères. « Dans ma détresse, j’ai prié Dieu et saint Charbel ! ». Elle croise alors des personnes qui lui font découvrir Dieu. A son retour en France en janvier 2020, suite à la crise au Liban, elle fréquente de nouveau des personnes qui n’ont pas Dieu dans leur vie. Elle comprend alors sa mission : ramener les personnes à Dieu. Sur le plateau de KTO, elle vient témoigner de ce qu’est sa vie avec Dieu : « Nous avons besoin de témoignages de jeunes de différentes cultures pour pouvoir toucher un grand nombre de jeunes ! ».
Lampedusa : ceux qui agissent pour les Migrants
Depuis 1992, la petite île italienne de Lampedusa au large des côtes tunisiennes et libyennes est le théâtre d’arrivées massives de migrants cherchant à rejoindre l’Europe. Aujourd’hui sur l’île, ces migrants sont invisibles, retenus dès leur débarquement dans le hotspot de l’île ou dans des ferrys ancrés au large. Pourtant, le phénomène n’a pas baissé, ni les drames qui se jouent régulièrement au large. Mais à Lampedusa, à l’image de l’Europe, les regards se sont détournés.
Fin août, alors que l’activité de Lampedusa se concentre sur le tourisme, David Milliat est parti à la rencontre de ceux et celles qui continuent d’agir et d’interpeller les consciences de l’île et du monde. Il rencontre :
José, pilote français de l’association Pilotes volontaires qui vole pour localiser les migrants en détresse dans leurs bateaux de fortune ;
Marta, médiatrice de Mediterranean Hope (programme migrants et refugiés de la Fédération des églises protestantes d'Italie - FCEI), la seule association autorisée à venir en aide aux migrants lors de leur débarquement ;
le curé Don Carmelo qui interpelle ses paroissiens ;
Soeur Franca Littarru, Petite Soeur de Jésus, particulièrement investie aux côtés des migrants.
Tous tentent à leur mesure de faire encore résonner le message que le pape François avait délivré lors de sa venue le 8 juillet 2013 fustigeant dans son homélie "La mondialisation de l’indifférence nous rend tous "innommés", responsables sans nom et sans visage".
Association Tolou
Les migrants 23'30"
Bernard Henrot, prêtre ouvrier de Dunkerque, partage intégralement les conditions de vie des travailleurs étrangers dans leur communauté. Ce qui signifie vivre dans un cantonnement réservé aux travailleurs étrangers et partager ainsi le quotidien des ouvriers immigrés. L’existence de cet homme, prêtre ouvrier, comme celle de ses camarades dont il se fait indirectement le porte parole, nous permet de saisir d’une manière sensible différents aspects du problème des “migrants” en nous introduisant dans un monde en marge de notre société.
Moria, par delà l'enfer 52'10"
Créé en 2015 pour accueillir 2000 réfugiés, le camp de Moria en comptait plus de 19 000 en 2020. La situation s’est lourdement aggravé en mars de cette année-là quand le camp s’est retrouvé isolé du reste du monde en raison de l’épidémie du coronavirus. C’est dans ce contexte de désastre humanitaire que le père Maurice Joyeux, du service Jésuite des Réfugiés, revient à Moria avec Mortaza Behboudi, journaliste. Ils sont rejoints par la réalisatrice Laurence Monroe. Caméra au poing, de mars à septembre 2020, l’équipe partage le quotidien de ces exilés, contraint de vivre dans des conditions indignes, sans eau, sans hygiène, sans soin, sans éducation, sans revenus. Le plus grand camp de réfugiés d’Europe s’est transformé en un gigantesque bidonville et une prison à ciel ouvert. C’est l’enfer.
Etre présent, écouter, observer fut la première priorité de Maurice Joyeux. Il accueille la colère des demandeurs d’asile, leur fatigue, leur découragement face à leur sentiment d’abandon de la part de la communauté européenne et internationale alors qu’ils ont risqué leur vie pour arriver là, qu’ils ont juste fui la guerre, les persécutions. De rétention, le camp est devenu un camp de détention où ils attendent un rendez-vous qui ne vient pas pour avancer dans leur dossier. Où sont les droits de l’homme, l’accueil chrétien ?
Maurice Joyeux a repéré le travail d’Elahah, une jeune femme qui apprend à lire aux enfants et il accompagne son rêve d’avoir une école où instruire les plus jeunes. Candy, une africaine médecin, pallie l’engorgement de l’hôpital de fortune installé dans le camp. Se réconforter en aidant les autres c’est la solution qu'Abdoulaye a trouvé pour ne pas sombrer.. Dans une autre école, Massi accueille les différentes communautés congolaise, somalienne et afghane pour instruire mais aussi pour occuper les journées, donner de l’espoir. Pour les jeunes en danger parce que désœuvrés, l’apprentissage de la guitare leur permet d’exprimer sentiments et émotions.Olivier, journaliste congolais, aide le père Joyeux dans le camp dans la mise en place d'une solidarité alimentaire.
Protestez, existez, entretenez l’espoir, encourage Maurice Joyeux. Face à la détresse, il prône aussi de faire valoir le beau et le bon, le meilleur des remèdes.
En juillet, l’Europe accueille quelques centaines de réfugiés mais il en reste toujours 17 000 à Moria où le confinement dans le camp a été prolongé pour la 6ème fois. En septembre, le camp brûle entièrement. Les fleurs d’espérance qui avaient poussé là sous la forme de cahiers d’école, de guitares, de tableaux, de cerfs-volants ont été réduits en cendres. Un nouveau camp se créé.
Mauritanie : un prêtre auprès des migrants 26'
Ils sont neuf religieux catholiques en Mauritanie, cette terre d’Islam grande comme deux fois la France. Un pays d’Afrique de l’Ouest de 3 millions d’habitants, qui voient régulièrement partir des pirogues où s’entasse la jeunesse mauritanienne partant à l’assaut de l’Europe. La plupart ne revient pas, et se perd au fond de l’Atlantique. Ces jeunes Mauritaniens, le père Jérôme Dukiya veut les convaincre qu’ ils sont l’avenir de leur pays, qu’ils ont un avenir en Mauritanie. Avec un léger accent anglais qui rappelle son Nigeria natal, le Père Jérôme Dukiya explique dans un français impeccable sa mission : « J’appartiens à la Congrégation du Saint-Esprit et ma mission est d’être aux côtés des plus pauvres ».
A Nouadhibou, capitale économique de la Mauritanie, le Père Jérôme Dukiya est un homme aux multiples tâches : organisation d’un tournoi de football, direction d’un jardin d’enfant… « Mon but est de rendre leur dignité aux hommes et aux femmes de ce pays. C’est ce que nous faisons notamment en formant des femmes aux métiers à tisser. L’esprit spiritain, c’est être à l’écoute des plus pauvres.» Le Père Dukiya se désole des départs vers l’Europe, de ces voyages vers l’inconnu, à l’issue souvent tragique : « Les jeunes de Mauritanie sont persuadés que seul l’argent compte, d’où leur attirance pour l’Europe.»
La fin du tournoi de football s’est faite sans l’équipe des Camerounais de la ville, décimée par une noyade qui a emporté la plupart des joueurs partis tenter de rejoindre les côtes européennes. « En Afrique, les plus pauvres souffrent beaucoup de la politique de l’Europe par rapport à notre continent. Tout ceci doit changer ». Et l’évêque de Mauritanie, Monseigneur Happe, de conclure : « Aussi longtemps que la lumière brille, elle attire toujours les papillons. Fermer les frontières ne sert à rien. Le gâteau existe, et il faut le partager ! »
Une production : CFRT/ France2/ Bonobo Productions
L'accueil des migrants à Calais 10'16"
Dans quelles conditions les associations calaisiennes poursuivent-elles leur soutien sans faille aux exilés migrants à Calais ? Reportage sur le terrain.
Donner à manger et secourir les réfugiés qui veulent passer en Angleterre coûte que coûte, allant même à traverser la Manche sur des embarcations de fortune au péril de leur vie, sont pour les chrétiens engagés de Calais une action citoyenne mais avant tout évangélique. Ainsi du Père Philippe Demeestère qui accueille dans les locaux de sa paroisse des mineurs isolés. A l'accueil de jour du Secours Catholique, offrir un espace de repos et de paix est essentiel pour que les réfugiés conservent leur dignité et leur humanité. Pour toutes ces raisons, toutes les mesures prises pour empêcher l'installation de nouveaux campements ne découragent pas les bénévoles, comme "Mamie portable".
Depuis plus de 20 ans, La voix du Nord traite de la crise migratoire à Calais. Le journal en est la mémoire. Sous tension, la ville a récemment érigé des barrières pour se protéger des migrants. Dans le même temps, elle essaie, par différents projets culturels et touristiques, de se donner une nouvelle image car elle a aussi besoin de se relever.
Plus de vidéos dans « Rencontrer l'étranger, une chance pour tous »
Un témoin, prêtre écrivain, bien connu dans notre Béarn, Jean Casanave ou Jan de Bartaloumé, nous parle des croyants d'hier et d'aujourd'hui.
Jean Casanave est un prêtre béarnais. Il a été aumônier de jeunes scolaires, d’université, curé de paroisse et pendant trente ans responsable de la formation permanente des chrétiens. Il partage ses « ruminations » dans jeancasanave.blogspot.com
Interviewé par un journaliste de Radio-Lapurdi, il nous présente son livre : « Pourquoi une Église si fortement et massivement implantée dans la culture française et européenne depuis des siècles s’est-elle si rapidement effritée au cours des trois dernières générations ? »... mais en gardant l'espérance...
Extrait de son blog : A travers le portrait de trois générations qui plongent leurs racines culturelles et religieuses dans la France rurale du siècle précédent, Jan de Bartaloumè retrace l’histoire du divorce non acté officiellement mais consommé dans les faits entre l’Eglise et notre société.
Par ce récit, dans lequel chacun retrouvera une part de son expérience, il rend d’abord hommage aux baptisés de sa génération qui ont été les premiers laïcs à s’engager nombreux dans l’évangélisation de leurs frères. Pris en étau aujourd’hui entre le rigorisme d’une nouvelle génération et la radicalisation de certains cathos, beaucoup se sont démobilisés. L’auteur ne s’attarde pas à ranimer la braise des nostalgies ni à gratter les plaies saignantes. Il préfère rallumer l’espérance et ouvrir un avenir possible. Il s’adresse également aux générations suivantes en leur montrant que la crise que nous traversons est peut-être un signal de Dieu qui se dégage encore une fois des idoles que nous lui avons façonnées et dont ces générations se veulent à juste titre les athées.
Ce livre se garde bien de donner une solution à la question posée par l’éditeur, car ce serait prétendre indiquer à l’Esprit de Dieu un itinéraire imposé à sa manifestation. Il se contente de déblayer les routes encombrées par nos idoles pour que les baptisés, retrouvant leur vocation intégrale et indispensable, ouvrent les chemins d’une Église régénérée.
- Des repères pour la rentrée
Marguerite Léna. L'esprit de l'éducation
La philosophie et l’enseignement sont ses deux passions. De façon originale, cette professeure donne des repères et renouvelle ce que doit être, fondamentalement, l’acte d’enseigner et d’éduquer.
Le documentaire alterne ses propos à sa table de travail et ses différents cours à l’école Sainte-Marie de Neuilly, cours d’initiation à la philosophie en 6ème, cours de théologie en khâgn et cours de philosophie au collège des Bernardins, suivi par des séminaristes et des laïcs. Elle ponctue ses propos de nombreuses références et citations, entre autres de Lévinas, Arendt, Claudel, Saint Paul, Valéry, Bernanos et Paul Ricoeur.
“La volonté d’apporter de l’intelligence dans le monde”
Comment éveiller l’intelligence des jeunes ? Comment enseigner aujourd’hui ? Ou encore, est-il toujours nécessaire d’enseigner la philosophie ? Alors que notre société s’interroge sur l’éducation et l’enseignement, le témoignage de Margerite Léna est plus que précieux. De façon originale, cette professeure de philosophie donne des repères et renouvelle ce que doit être, fondamentalement, l’acte d’enseigner et d’éduquer. Une parole forte et rigoureuse, soutenue par son expérience, et qui touchera parents, enseignants et éducateurs.
Être “l’instrument d’un commencement”
Élève de Paul Ricoeur, Marguerite Léna est une philosophe reconnue, spécialiste des questions d’éducation. On lui doit plusieurs livres : L’esprit de l’éducation, Le passage du témoin ou Honneur aux maîtres. Passionnée par l’enseignement, elle devient membre de la communauté Saint-François-Xavier et sera professeur de philosophie à Sainte-Marie de Neuilly. Elle enseigne aujourd’hui au collège des Bernardins à Paris.
La communauté Saint-François-Xavier
En 1911, Madeleine Daniélou fonde une communauté apostolique de femmes consacrées, la communauté apostolique Saint-François-Xavier, de spiritualité ignatienne et qui se consacre à l’enseignement. En 1913, les collèges “Sainte-Marie” naissent autour d’une idée : permettre à des jeunes filles d’accéder aux études supérieures.
Un pensionnat pour les îles Marquises
En 1923, l’ouverture d’un internat aux îles Marquises a pour mission la protection des jeunes filles et donc d’un peuple décimé par la venue des marins au 18ème siècle. Sœur Rose et ses pensionnaires témoignent.
La population marquisienne a failli périr dans sa rencontre avec la civilisation occidentale des baleiniers au 18ème siècle. Devant cette hécatombe, les Sœurs Saint-Joseph de Cluny ont transformé en 1923 une simple école en internat pour filles. En les soustrayant à leurs familles, elles étaient protégées des maladies notamment sexuelles qui auraient pu les rendre stériles. La sauvegarde d’un peuple a ainsi été assurée. Sœur Rose a répondu à cet appel missionnaire. Présente depuis 1947 au pensionnat d’Atuona, elle a formé des générations de pensionnaires. Arrachées à leur famille, obligées à parler la langue française, ces petites filles sont aujourd’hui des femmes. Leurs mauvais souvenirs de jeunesse chez les Soeurs se sont estompés puisqu’elles reconnaissent la qualité de l’éducation reçue au point d’envoyer leurs propres filles au pensionnat. Aujourd’hui, l’identité culturelle des Marquises est menacée par l’inéluctable mondialisation. Un regret partagé par les jeunes et les anciens.
Dieu à l'école de la République
Assistez à une formation unique ! Elle est née du souhait de plusieurs ministres du culte, - prêtre, imam, rabbin… - de favoriser le dialogue entre religions, tout en s’interrogeant sur leurs places respectives au sein de la culture française. C'est le programme Emouna, l'amphi des religions.
Comment imaginer un imam, un rabbin, un prêtre, un pasteur et un bouddhiste parler ensemble de laïcité, d’avortement, d’art, de l’égalité entre les femmes et les hommes et de tous les sujets sensibles avec une totale liberté de parole et de ton ?
En poussant la porte d’Emouna, l’Amphi des religions, et en s’installant avec eux pendant un an. Cette formation unique au monde réunit depuis 2016 à Sciences Po Paris une trentaine d’étudiants issus des six grandes religions présentes en France. Elle a été initiée par un groupe de leaders religieux en septembre 2016, en réaction aux attentats de 2015.
Juifs, musulmans, protestants, bouddhistes, catholiques et orthodoxes, les étudiants acceptent de relever le défi et d’étudier ensemble les rapports entre les religions et la société et de se former au leadership et au management éthique de leurs communautés. Au fil des semaines, le film saisit la dynamique à l’œuvre entre ces femmes et ces hommes que rien ne prédisposait à se rencontrer.
A travers des rencontres humaines, des échanges interconfessionnels, des débats d’idées passionnés, des ateliers et des jeux de rôles inattendus, le film observe les multiples étapes vers une ouverture à l’altérité. Un art de la rencontre et de l’échange qui pourrait représenter l’image même de ce bien vivre ensemble que les sociétés occidentales cherchent désespérément à (re)construire dans une époque marquée du sceau de la violence des faits religieux.
Reconquérir un vivre-ensemble fissuré par les intégrismes religieux, tel le but d’Emouna (« confiance » en hébreu). Cette dernière s’installe à mesure de jeux de rôle et de dialogue. Une histoire hors normes dont il est urgent de rendre compte pour montrer que tout est encore possible.
- La foi de nos campagnes
La foi de nos campagnes, d’Emmanuel Querry
(merci au CFRT/Vodéus et à la Présence Protestante pour ce reflet de la vie spirituelle dans nos campagnes où beaucoup de lieux de culte n'ont ni prêtre ni pasteur)
Fermeture des services de proximité, baisse de la fréquentation des lieux de culte, crises des vocations… Ces problématiques concourent à la désertification des campagnes et accentuent le désert spirituel. Conscients de ce fléau, des chrétiens protestants et catholiques s’engagent sur leur territoire. À la manière d’un road movie, le film accompagne plusieurs habitants de la France rurale dans sa diversité géographique et sociologique. Un documentaire teinté d’espérance qui montre des petites graines, semées ici ou là, pour apporter un nouveau souffle fraternel et spirituel dans nos campagnes.
- Des vacances solidaires avec le Secours Catholique
Pendant une semaine cet été, une dizaine de jeunes bénévoles âgés de 18 à 30 ans s’engagent avec le Secours Catholique dans le Val D’Oise. Hébergés toute la semaine par les Pères Blancs à Mours, les jeunes sont chargés de proposer des animations pour les enfants de la communauté Rom qui habitent dans le bidonville de Mery-sur-Oise. Rencontre avec ces jeunes pour qui été rime avec solidarité.
- « Liban, le chaos, l'urgence et l'espérance »
Merci à KTO, présentation de Philippine de Saint Pierre.
Le 4 août 2020, l’explosion de 2750 tonnes de nitrates d’ammonium dans le port de Beyrouth souffle une partie de la ville, faisant près de 200 morts et 6500 blessés - mais aussi des milliers d’immeubles détruits et de familles sans abri. Ce drame survient alors que Liban est déjà confronté à une triple crise : économique, financière et sociale. Plus de la moitié des Libanais vivent désormais sous le seuil de pauvreté, le système politique est paralysé malgré l’aspiration de la population au départ des dirigeants actuels. Comment les Libanais luttent-ils pour leur survie ? Comment organisent-il la solidarité dans un quotidien plus chaotique que jamais, notamment avec l’aide des associations chrétiennes qui agissent auprès de tous, sans discrimination ? Comment les chrétiens du Liban gardent-ils l’espérance d’une résurrection pour leur pays ?
Reportages à Beyrouth avec l’OEuvre d’Orient, Malte Liban et Caritas Liban.
Liban : l’action de l’Oeuvre d’Orient
- « Lancer des ponts »
Merci au CFRT/Vodéus pour ces témoignes très forts de personnes qui, souvent malgré ce qu'ils ont vécu, ont été un pont pour redonner l'espérance aux autres.
« La solitude de l'ermite » de Marie Viloin
C’est dans un cabanon à 1600 mètres d’altitude accessible uniquement à pied, sans confort, ni eau ni électricité, que vit Sœur Catherine. Il y a vingt-cinq ans, elle a choisi cette vie d’ermitage. Elle n’a alors qu’une trentaine d’années, lorsque Dieu, qui lui est étranger, lui manifeste sa présence jusqu’à l’amener à choisir de vivre dans un paysage sauvage en haut d’une montagne, dans la solitude et la prière. Comment une vie hors du monde peut-elle participer de cette relation qu’elle découvre à peine ? Et inversement, comment une vie de solitude peut-elle être nourrie sans l’autre mais avec l’Autre ? "Ma vie ici me prépare à la rencontre avec Dieu, après la mort." De cette vocation très personnelle se dégage une dimension plus universelle, la relation à tisser avec Dieu au quotidien.
« Habiter au creux du Rocher, c'est habiter au creux de l'amour de Dieu »
« Revivre au Rwanda » de Bernard Mangiante
Médiatrice Mukayitasire consacre sa vie à tenter de reconstruire l’humanité de son peuple, brisé par le génocide rwandais de 1994. Novice chez les Sœurs de Sainte-Marie, elle se préparait à prononcer ses vœux définitifs lorsque fut déclenché le génocide. Elle a vu sa famille massacrée. Psychologue clinicienne, Médiatrice apporte aujourd’hui son aide dans ces villages où coexistent de part et d’autre d’une rue, Tutsis et Hutus. Elle anime des groupes composés de rescapés et d’ex-génocidaires pour construire une coexistence pacifiée au Rwanda.
« Sous les ailes de l’Archange » de Grégoire Gosset
Riton, curé de l’église Saint-Pierre du Mont-Saint-Michel, est prêtre exorciste et éducateur en prison. Dans sa petite sacristie accrochée au Rocher, il répond à tous les courriers de ceux qui ne peuvent pas venir au Mont mais qui en rêvent. Dans la plupart de ces lettres adressées à l’Archange, Riton y lit un besoin d’espérer et souvent, en profondeur, un besoin d’être aimé. Ce documentaire est une rencontre inattendue dans un décor fabuleux, entre terre et mer, là où le sable paraît vivant. C’est le portrait de celui qui a fait de l’écoute un pont entre les hommes pour mieux entendre Dieu
« Écrire sa route » d’Amalia Escriva
Irène Josianne Ngouhada est camerounaise, diplômée en droit et en gestion, et œuvre au sein d’une association pour l’insertion des mineurs étrangers isolés. En 2010, elle quitte le Cameroun où elle est en conflit avec sa famille, arrive en Algérie, puis en France. Au long de ce trajet dangereux, elle affronte toutes sortes d’épreuves : système des passeurs, vols, extorsion d’argent, chantage, harcèlement sexuel. La réalisatrice convoque des personnes qui ont représenté pour Irène Josianne, depuis son enfance difficile, des mains tendues qu’elle a su serrer. C’est le récit d’une femme qui a emprunté le chemin de la migration et qui a trouvé refuge après une épopée humaine, racontée sous plusieurs angles.
Le village Saint-Joseph, un autre chemin...
Le village Saint-Joseph, à Plounévez-Quintin dans les Côtes-d’Armor, a été créé en 2000 par Katia et Nathanaël Gay. Dans ce lieu d’accueil, d’écoute et de prière se reconstruisent SDF, handicapés, toxicomanes, repris de justice. Ils s’appellent Jean-Michel, Franck ou Marcel et reprennent vie un peu plus chaque jour au contact de l’amour qu’ils reçoivent et qu’ils donnent au foyer. Nathanaël et Katia accueillent tous ceux qui frappent à leur porte comme de véritables envoyés de Dieu. Au fil du temps, leur maison est devenue un lieu de résurrection.
À travers les témoignages des résidents, ce film retrace le parcours chaotique d’égarés de la vie qui retrouvent enfin leur chemin.
Ce dimanche 18 juillet 2021, la messe du Jour de Seigneur y a été célébrée en plein air, avec une joyeuse animation.
A revoir dans Célébration CFRT.
« Je viens à vous » de Laurence Chartier :
Témoignage d'un homme qui est passé de l'enfer à la lumière grâce à la « Petite Thérèse ».
Plus que des modèles, les saints peuvent être de véritables sources d’inspiration, voire de puissants intermédiaires avec Dieu, à l’image de Sainte-Thérèse de Lisieux. André Pighiera peut en témoigner. Habité pendant des années par la souffrance et le désespoir, André découvre un livre sur la petite Carmélite. Cette lecture va totalement bouleverser sa vie. Il se convertit, rempli d’une certitude, celle de l’amour inconditionnel de Dieu. Un parcours qui montre de façon lumineuse combien les saints et les saintes peuvent intervenir puissamment dans nos vies et constituer des ponts évidents entre Dieu et l'humanité.
André : « Quand le partage est accompli, l’Évangile est annoncé...
Je voudrais que l'on voit en moi celui qui m'anime...
Je voudrais surtout être une balise si vous êtes désespéré : pensez qu'un jour,
vous avez croisé un type désespéré, perdu, plus proche de la mort que de la vie,
et que ce type-là, il s'en est sorti. Cherche Dieu, cherche-le toujours
et ne t'inquiète pas, c'est lui qui te trouvera ! »
- Via Podiensis, la voie de la confiance
En quête de spiritualité et d’un nouveau sens à donner à leur vie, cinq détenus avec six accompagnateurs partent sur le chemin de Compostelle et empruntent la Via Podiensis, la voie du Puy en Velay. Cette marche, c’est Bruno, aumônier Catholique de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, qui en est à l’initiative et qui la dirige.Marc, réalisateur de documentaires les accompagne. Deux ans plus tard, profondément marqué par ces quelques semaines passées au contact de ce petit groupe, l’auteur repart en solitaire sur ce même chemin. Il veut comprendre comment ces 200 km l’ont transformé. Entre « chemin intérieur » et « tranches de vie », un film à la première personne qui prend la forme d’un voyage poétique. Celui d’un cinéaste-marcheur devenu pèlerin. -
Une coproduction KTO/REAL PRODUCTIONS 2020 - Réalisée par Marc Jonas.
- Témoignages de prêtres
En cette période de juin 2021, 130 prêtres ont été ordonnés.
Voici quelques beaux témoignages :
Noé Niyigena, Dieu Décide
Né au Rwanda, sans bras, Noé Niyigéna est adopté par une famille belge catholique. Très tôt, il a eu « soif de faire la volonté de Dieu ».
KTO/MERAPI PRODUCTIONS 2019 - Réalisé par Bruno Aguila
Deux nouveaux aumôniers aux armées
Samedi 19 juin 2021 à 10h aux Invalides, Edwin et Nicolas ont été ordonnés prêtres pour le Diocèse aux Armées françaises. Découvrez leur témoignages et une réaction de parents
Vocations religieuses ou sacerdotales :
comment accueillir le choix de son fils ?
Les parents nourrissent souvent des rêves de réussite professionnelle et familiale pour leurs enfants. Ils encouragent, soutiennent et, quand ils le peuvent, financent leurs études ; de même pour un mariage. Alors que se passe-t-il quand un fils annonce à ses parents qu’il renonce à tout cela pour servir le Christ ? Comment accueillir cette vocation sacerdotale en tant que parents ? Quels renoncements et quelles joies ? Témoignages et points de repères dans Vies de Famille.
- « Le Rocher », oasis des cités
Depuis 20 ans, les familles et les volontaires engagés au sein de l'association Le Rocher, Oasis des Cités ont bâti des ponts avec les habitants de quartiers urbains en difficulté. Associons-Nous au Rocher, ce vendredi 14 mai, en direct à 20h45. Posez leur vos questions !
L'association Le Rocher, Oasis des Cités propose des actions à taille humaine : animations, cafés de rue, tournées nocturnes à la rencontre des grands jeunes, aide à la scolarisation ou à la parentalité, sports et sorties... À travers ces multiples activités se révèle un autre visage des habitants des quartiers prioritaires.
Alors que l'actualité est marquée par l'insécurité, la lutte contre les trafics et les problématiques d'intégration, découvrez les reportages ainsi que le témoignage de familles et de jeunes volontaires qui ont fait le choix de vivre en immersion. Ils vont à la rencontre des enfants, des ados et des familles.
Animés par leur foi, ils osent l'espérance au cœur des quartiers et de la vie des habitants.
- « Juste ouvrir notre cœur au Christ » : Thomas Belleil
Les communautés nouvelles ? Thomas Belleil a bien connu. Ses parents engagés dans un des mouvements lui ont donné l’occasion de grandir dans cet environnement spirituel sans le forcer non plus à y adhérer. Aujourd’hui, le jeune a 26 ans et, après une expérience chez les Évangéliques, a re-choisi de grandir dans l’Église catholique. Il annonce même l’Évangile auprès des membres d’Aïn Karem. Il vient de publier un livre intitulé "Mission (im)possible. Petit guide pour oser évangéliser" (Ed.Béatitudes). Pour lui, le travail du chrétien est simple : "On a un Dieu qui vient nous libérer, nous faciliter la tâche. Notre travail est juste d’ouvrir notre cœur !". Vidéo
- Catéchumènes : ces adultes qui choisissent le Christ
En France, 4000 adultes se préparent à recevoir le baptême dans la nuit de Pâques. Leurs parcours de conversion intriguent et relèvent d’un long cheminement. Pourquoi ont-ils fait le choix de devenir chrétien ? Comment est-ce vécu par leur entourage ? La préparation est-elle adaptée ? Et après le baptême, comment trouver sa place dans les communautés chrétiennes ?
La rédaction de KTO vous invite à découvrir ces nouveaux baptisés, leur parcours, leurs attentes, leurs doutes, mais surtout leur joie d’avoir rencontré le Christ. (09/04/2021)
- Avec la Communauté de Taizé :
méditer, avec leur diversité, les textes de la Bible
Ils viennent de France, d’Europe et d’ailleurs. Stanislas, Romain, Thomas, Noelly et Alix sont des jeunes qui connaissent ou découvrent la Bible. A Taizé où ils sont rassemblés, ils expérimentent l’apport d’une lecture partagée des textes bibliques. Comprendre la Bible n’est pas une affaire cérébrale. Elle demande l’ouverture du cœur, l’abandon propice à l’écoute. Parole de Dieu transmise par les hommes à travers l’histoire, elle continue d’interroger. Si ses différentes traductions témoignent de sa multiplicité de sens, elle porte l’unité des chrétiens qu’elle réunit dans un même message. Accessible à tous, elle offre un chemin de vie. Les frères de la communauté de Taizé et ces jeunes nous guident vers une vision renouvelée de la Bible comme lieu de méditation sur soi porteur d’ouverture à l’autre.
Une production : CFRT/ France 2/ Biblia