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PAROISSE SAINTE FAMILLE de PAU

 

 

Carême dans la ville 

 

 

Suivre les méditations au jour le jour sur Carême dans la ville

♦ Quatrième semaine de Carême

Petites sœurs de l'Agneau :
Petites sœurs Marie-Alexandra, Bernadette, Priscille, Magdala de Béthune

♦ Jeudi 23 mars

« Le Seigneur apparut à Abraham au Chêne de Mambré […].

Ayant levé les yeux, voilà qu’il vit trois hommes

qui se tenaient debout près de lui. » Genèse (18, 1-2)

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La quatrième place

En quête du « pain de ce jour », nous sonnons aux interphones : « Nous sommes trois religieuses, pourriez-vous nous donner quelque chose à manger pour notre repas de midi ? » Il y a des silences, des refus… et brusquement : « Montez ! Je suis au quatrième. » Un homme nous invite à prendre place sur le canapé et nous sert trois assiettes chaudes : « Je vis seul, mais j’aime cuisiner, et aujourd’hui, c’est providentiel, j’ai cuisiné pour quatre ! » Puis il s’assoit en face de nous. Incroyant, il a décidé il y a six mois d’arrêter son travail pour se mettre en quête du vrai sens de la vie.
Comment en sommes-nous venus à parler de la Sainte Trinité ? Nous voilà lui décrivant l’icône de la Trinité écrite par le moine russe Andréï Roublev au XVe siècle. Comment ce moine avait légué à l’humanité une icône où le monde de Dieu se lève sur une terre de sang et de larmes comme une victoire de la miséricorde sur le mal.
L’homme écoute, puis tend la main vers les trois petites sœurs : « Vous aussi, vous êtes trois… » Nous sourions. L’une de nous ajoute : « Ils ne sont pas seulement trois sur cette icône, il y a une quatrième place vide face à eux, ils attendent leur hôte… » L’homme jette un coup d’œil sur la table basse entre lui et nous. De nouveau, il regarde les trois petites sœurs, et, d’une voix calme, conclut : « Alors, le tableau est là. »
Quelle grâce de pouvoir reconnaître et contempler la visitation de Dieu cachée dans nos frères humains ; et quelle joie de savoir que nous avons notre place au cœur de la Sainte Trinité !

Carême dans MA VIE - Témoignage

Pendant ce carême, je vais faire ma confirmation. J’essaye de me préparer à ce beau sacrement en priant l’Esprit Saint tous les soirs, par un chant qui peut être très simple. Je lui demande de me donner ses fruits, et notamment celui de la patience. J’ai également découvert l’oraison pendant ma retraite de confirmation et j’essaye de laisser un petit temps dans ma prière pour cette nouvelle pratique.
Anonyme

♦ Mercredi 22 mars

« Beaucoup disent : "Qui nous fera voir le bonheur ?

Fais lever sur nous la lumière de ta Face." »

Psaume (4, 7)

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Au bonheur !

Il est midi, l’heure pour nous d’aller frapper aux portes et demander l’aumône du pain. Nos pas nous mènent vers une grande maison moderne, toute blanche. Un homme entrebâille la porte. Nous demandons : « Pouvez-vous partager avec nous quelque chose à manger pour le déjeuner ? » « Entrez ! répond-il. Mais je vous préviens, je suis un athée convaincu ! Si Dieu existe, ce doit être moi ! »
Dans la cuisine, une discussion s’engage avec notre hôte sur Dieu, l’Église, l’Inquisition, la morale… Pendant ce temps, sa compagne, agacée, claque les portes, se tient à distance, allume une cigarette, écoute un instant, puis repart… Après un long moment, elle s’assoit près de nous et lance : « Bon, le bonheur que vous avez, comment se fait-il que moi je ne l’aie pas ? » 
Décontenancées, mais émerveillées par sa franchise, nous osons répondre : « Justement, nous sommes venues vous dire que ce bonheur que vous voyez est pour vous. » Un sourire fugace éclaire son visage. Elle commence à raconter son histoire, ses échecs, ses déceptions, et cette nostalgie de Dieu qu’elle sent parfois sourdre en elle, telle une petite source. Il lui semble que rien n’arrive à l’assécher, qu’elle traverse tous les déserts avec elle. Et à ce moment, les yeux de la femme brillent comme s’ils portaient témoignage de quelqu'un d'autre en elle.
Puissions-nous accueillir la promesse de bonheur inscrite au fond de nos âmes : nous sommes aimés par le plus grand amour, celui de Dieu ; oui, il est notre Père, nous sommes ses enfants !

Carême dans MA VIE - Témoignage

J'ai bientôt 86 ans, je croyais ne plus avoir à me convertir. Ma mission est surtout l'écoute de ceux qui ont besoin d'être écoutés. Eh bien en ce carême j'ai toujours à me convertir, à savoir moi-même être à l'écoute de la Parole de Dieu, à me laisser aimer par le Seigneur. À aimer mes enfants et petits-enfants, et ne pas les juger, même si leur conduite est contraire à l'enseignement de l’Église. Seigneur aide-moi à aimer comme tu nous aimes.
Marie

♦ Mardi 21 mars

 

« Jésus, debout, s’écria : "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi,

et qu’il boive, celui qui croit en moi !" »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (7, 37)

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L'agent secret qui avait soif

L’écrivain Graham Greene confiait : « Si je devais partir ce soir et qu’on m’interrogeât sur ce qui m’émeut le plus en ce monde, je dirais peut-être que c’est le passage de Dieu dans le cœur des hommes. » Et moi, j’ajouterais que c’est l’accueil qu’à leur insu les hommes font à Dieu dans leur cœur.
Il y a quelques années, en Italie, trois petites sœurs sont prises en stop par un homme. Après de brèves présentations, celui-ci prononce une phrase mystérieuse : « J’ai un travail terrible. » Au bout d’un long silence, il révèle qu’il est agent secret et qu’il est en route pour une mission. Au fil des kilomètres, le partage s’approfondit. Bouleversé, il s’ouvre à nous. À l’heure du déjeuner, nous faisons étape dans un Autogrill et il nous offre trois sandwichs et trois bouteilles d’eau. Tandis que nous mangeons, lui demeure pensif. « Vous ne voulez pas boire ? », demande une petite sœur. Et la réponse jaillit : « Non, j’ai soif d’autre chose. » 
À cet instant, les bruits du monde s’éteignent ; seule résonne cette parole comme le soupir d’un cœur frémissant. Comme si une porte au fond de lui s’ouvrait, faisant accueil à « quelque chose d’autre ». Au-dehors, l’homme est grand, fier, à l’allure distinguée, mais au-dedans, il se sent un pauvre, un mendiant, un cœur assoiffé de Dieu. 
Ah, ce trésor d’instants imprévisibles qui déchirent soudainement la banalité d’une situation et nous conduisent à l’émerveillement d’être…

Carême dans MA VIE - Témoignage

J’avais décidé pour ce carême de choisir la joie et la confiance. De les cultiver serait peut-être plus exact. À ma belle surprise, je me sens portée par cette joie. Et je redécouvre qu’au-delà de mes résolutions, il y a la grâce, que “tout est grâce” tel un beau courant qui me porte. Merci Seigneur pour cette grâce de joie après ces années de dépression. Merci pour ce carême joyeux. Je t’aime et te suis infiniment reconnaissante.
Marie

♦ Lundi 20 mars

« Que ces paroles restent dans ton cœur ! »

Deutéronome (6, 6)

Écouter la méditation

On frappe à ma porte !

Notre vie de Petites Sœurs de l’Agneau, c’est d’être messagères de l’Évangile en étant petites, pauvres, mendiantes. Dans la Bible, Dieu se révèle être un mendiant. Oui, Dieu s’abaisse infiniment pour mendier l’amour de l’homme. « J’ai soif »* crie-t-il sur la Croix.
Petites Sœurs de l’Agneau, nous allons chaque jour par les rues et les places demander notre pain en frappant aux portes des maisons ; à travers nos mains de mendiantes, c’est la Bonne Nouvelle de l’amour infini de Dieu que nous portons à tous gratuitement. Nos mains sont vides, mais nos cœurs brûlent. Car avant de nous livrer ainsi à ces rencontres, nous avons nous aussi ouvert la porte de nos cœurs pour accueillir Jésus, la Parole divine, éternelle, incarnée, vivante !

« Et la Parole s’est faite chair et elle a habité parmi nous. »** Aller dire l’Évangile aujourd’hui, c’est d’abord l’écouter en profondeur. C’est cueillir ces paroles du Christ qui sont esprit et vie, les répéter, les ruminer, les savourer, les apprendre par cœur, amoureusement, passionnément ; qu’elles coulent en nous comme la sève de l’arbre, qu’elles nous transforment nous aussi mystérieusement en Évangile vivant.
Dans notre journée, quel accueil allons-nous offrir à ces paroles de vie ? Quel lien nous unit à la Parole divine ? 
Oui, accueillons ces paroles qui frappent à nos portes, recueillons-les comme saint Joseph dont la seule joie était de les accomplir ; assimilons-les comme la Vierge Marie dont la seule joie était de les garder avec soin en son cœur.***

* Jean 19, 28
** Jean 1, 14
*** Luc 2, 51

Carême dans MA VIE - Témoignage

Mon chemin de carême est semé de fleurs et de cailloux. Bien sûr j'évite les cailloux. Je les contourne.  Et quand ils sont trop gros je lis les commentaires de « À vous la parole ». Je me sens plus forte et unie avec vous tous.
Martine

♦ Troisième semaine de Carême

Sœur Marie-Thaddée, Couvent de Nancy

♦ Dimanche 19 mars

« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.

C’était à Cana de Galilée.

Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (2, 11)

Écouter la méditation

Réjouissez-Vous

Notre icône est bientôt achevée. Quelques traits blancs sont posés sur les visages comme cette boue que Jésus applique sur les yeux de l’aveugle dans l’évangile de ce dimanche. Alors tout l’éclat des regards est révélé. À Cana, les serviteurs sont attentifs à leur travail et à la demande de Jésus ; Marie est tournée vers son fils ; le maître de la noce s’interroge ; le marié nous regarde. Jésus et la mariée ont les yeux tournés vers la table. Ultime invitation à prendre notre place à cette table. Ce miracle est pour nous aussi, aujourd’hui, au cœur du carême.

Ce dimanche est appelé Laetare. « Réjouissez-vous ! » « Réjouissez-vous avec Jérusalem ! », nous dit Isaïe. «Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui la pleuriez ! » Aujourd’hui, la liturgie nous rappelle que la source de notre salut est motif de joie pour les chrétiens.
Alors peut-être vous étonnerez-vous de voir, sur l’icône, des visages si sérieux et ne laissant paraître aucune joie… Point de sourire ni de rire, en effet, puisque l’art de l’icône ne consiste pas à brosser des portraits réalistes qui feraient appel aux seuls sentiments. L’icône révèle l’intériorité des personnes représentées et, par là, questionne notre propre intériorité. Le maître de maison a de quoi s’étonner : on a gardé le bon vin pour la fin ! C’est le commencement des signes que Jésus accomplit. L’eau, source de vie qui nettoie et purifie, devient vin de la fête. Être avec Dieu n’est pas réservé aux « purs », mais offert à tous.
La dernière étape de l’écriture de l’icône est l’inscription du nom et le trait rouge sur le bord.

Donner un nom à une personne, c’est la rendre présente, la rencontrer et entrer dans une relation particulière et unique avec elle.
Quand Jésus est là — et il est là ! —, il se passe toujours quelque chose… Il apporte toujours du nouveau dans nos vies ! Il pose son regard sur nous.
Avec l’aveugle de naissance, réjouissons-nous : « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière. »* C’est aussi la joie débordante de Cana, la nôtre, celle que nous allons dire.

* Éphésiens 5,8

Carême dans MA VIE - Témoignage

Regarder chaque personne que je rencontre, côtoie, en disant « Jésus, tu l’aimes ; je désire marcher avec toi, te suivre dans ton amour pour « untel, unetelle » l’aimer de ton amour » en posant des actes concrets envers cette personne : écouter, sourire, l’accepter, répondre à ses demandes.
Noëlle

♦ Samedi 18 mars

« La grâce et la paix, sens de la mission »

Missionnaires comme saint Paul 4/7 - La grâce et la paix

Pour cette quatrième vidéo, « La grâce et la paix, sens de la mission », le frère Jean-Michel Poffet remet à l'honneur cette salutation de Paul.« A vous la grâce et la paix ». Cette salutation de Paul, nous vient des premières communautés chrétiennes. Elle ouvre encore aujourd’hui nos eucharisties. De la grâce à la paix, sur un chemin de communion, saint Paul nous invite à nous découvrir sauvés et aimés de Dieu.

« Que Dieu notre Père et Jésus Christ notre Seigneur vous donne la grâce et la paix » pourquoi pas, nous-mêmes adopter cette salutation pendant le carême
Regardez et méditez cette nouvelle vidéo du frère Jean-Michel Poffet, et diffusez autour de vous la Série de carême Théodom
Bien fraternellement
Sœur Anne-Claire Dangeard

Carême dans MA VIE - Témoignage

Combattre mes addictions au sucre, réfréner ma gourmandise, prier pour ceux qui n'ont pas de quoi se nourrir en essayant de les aider par un don, prier également pour la Paix, voilà mes résolutions pour le carême de cette année. L'année dernière, c'était de prendre contact avec toutes les personnes âgées, malades, ou seules que je connaissais, j'ai continué après Pâques et chaque jour de l’année le plaisir de nos conversations m'a enrichi et apporté la sérénité .
Serge

♦ Vendredi 17 mars

« Remplissez d’eau les jarres et ils les remplissent jusqu’au bord. »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (2, 4)

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Révélateur

Nous voici au cœur de l’événement. Une parole de Jésus, le travail des serviteurs et le miracle s’accomplit. Peu à peu, notre icône se dévoile, des ténèbres à la lumière.
« La lumière divine nous révèle les êtres et les choses dans leur vérité et dans la beauté dont le Créateur les a revêtus à l’origine, sans que l’ombre vienne les ternir. »* Par touches successives, les couleurs de plus en plus claires révèlent les visages et les vêtements des deux serviteurs et les six jarres prennent forme.
Joignant le geste à la parole, Marie tend la main, paume ouverte, pour exprimer sa demande : « Ils n’ont plus de vin. » La main droite de Jésus bénit l’eau, tandis que la gauche tient le rouleau de la Parole : « Remplissez les jarres. »

Les serviteurs obéissent et versent de l’eau dans les jarres. Six cents litres, ce n’est pas rien ! Les voici au travail, le vase sur l’épaule, le dos courbé sous le poids de l’action et de la tâche à accomplir. Celui que la rumeur appelle « le nouveau prophète » doit bien avoir ses raisons… Avez-vous remarqué la tunique verte du serviteur ? En iconographie, cette couleur est symbole d’espérance et de croissance. Elle est souvent attribuée aux messagers et aux prophètes, à ceux que pousse l’Esprit saint. Il se passe donc bien quelque chose en ces hommes qui obéissent à la demande de Jésus.
La grâce de l’Esprit saint touche aussi celui qui se laisse regarder par l’icône. 
Que le Seigneur nous bénisse et nous garde, qu’il fasse briller sur nous son visage et nous accorde sa grâce, qu’il se tourne vers nous et nous donne sa paix*

* Georges Drobot
* *Nombres ch. 6, v. 24

Carême dans MA VIE - Témoignage

Pour le carême 2023, je vais essayer de pratiquer l'adoration régulièrement afin de tenir compagnie au Seigneur.
Catherine

♦ Jeudi 16 mars

« Jésus lui répond : "Femme, que me veux-tu ?

Mon heure n’est pas encore venue." »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (2, 7)

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Question de timing

L’heure de Jésus, c’est celle du projet de Dieu définitivement accompli dans la mort et la résurrection du Christ. L’heure de Jésus, c’est sa Pâque, son passage vers le père : heure glorieuse, heure du don total. Il a peu de temps pour réaliser sa mission sur la terre. Et l’éclat des miracles va durcir l’opposition, hâter sa fin. Jésus ne veut pas devancer le temps : « l’heure n’est pas encore venue ».
Écrire une icône, c’est entrer dans une démarche de foi, dans un esprit de pauvreté. Le cœur obéissant aux conseils d’un autre, le cœur ouvert à ce que Dieu nous dit. 
Écrire une icône, c’est se laisser regarder, s’effacer devant un message de foi à transmettre.

L’étape de ce jour est appelée « montée des lumières ». Désormais, vous ne trouverez plus de noir sur la palette. L’iconographe travaille par couches successives, de plus en plus claires, jusqu’à arriver au blanc. Un peu à la manière de saint Paul invitant les Colossiens à se débarrasser de « l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir » pour se revêtir de « l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance ».
Écrire une icône, c’est entrer dans une démarche de conversion. C’est apprendre, dès le départ de l’ouvrage, là où nous sommes le plus faibles et laisser parler le travail de la grâce de Dieu en nous.
Le langage de l’icône révèle la beauté spirituelle, la beauté intérieure.

Carême dans MA VIE - Témoignage

Cette année j'espère arriver à faire taire une petite voix insidieuse qui intervient sans arrêt pour critiquer, se moquer des propos ou des personnes... Je prie Marie par un "Je vous salue Marie" dès que je me rends compte que cette voix arrive... Je souhaite que l'Esprit Saint me purifie et enlève toutes ces mauvaises racines imbriquées dans moi.
Isabelle

♦ Deuxième semaine de Carême

♦ Samedi 11 mars

« La fraternité, au cœur de la mission »

Missionnaires comme saint Paul 3/7 - La fraternité

Pour cette troisième vidéo, « La Fraternité, au cœur de la mission », le frère Jean-Michel Poffet, poursuit son enseignement sur les pas de saint Paul évangélisateur.
Cette semaine, il répond à cette question : « Comment évangéliser ? ». Il nous donne, à travers les lettres de Paul, aux Thessaloniciens quelques pistes à méditer : l’expérience de l’évangile, parole forte appuyée par l’Esprit Saint ; la proximité et la fraternité.

Ainsi, c'est en étant configuré au Christ humble et au milieu de nous, que nous pouvons ancrer notre service de l’annonce de la Parole.
Approfondissez tout cela en regardant cet enseignement du frère Jean-Michel Poffet, et faites en profiter vos proches de ce nouvel épisode de la Série de carême Théodom.
Bien fraternellement,
Sœur Anne-Claire Dangeard

♦ Première semaine de Carême

Frère Jean-Baptiste Rendu, Couvent de Lyon

♦ dimanche 5 mars

« Une nuée lumineuse les couvrit de son ombre. »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (17, 5)

Écouter la méditation

Litanie des transfigurés

Son prénom est Marie, la bien-aimée du Père, et sa vie rayonne de l’humilité de Dieu. Son prénom est Paul, l’avorton de Dieu, et sa vie rayonne de la puissance de Dieu qui se déploie dans la faiblesse humaine. Son prénom est Marie-Madeleine, l’apôtre des apôtres, et sa vie rayonne du Christ vainqueur de la mort.
Il y a aussi Blandine, la jeune martyre de Lyon, sa vie rayonne de la fidélité de Dieu dans nos épreuves… Benoît, le père des moines, sa vie rayonne de la présence de Dieu dans notre solitude… François, le chevalier d’Assise, sa vie rayonne de la pauvreté de Dieu… Dominique, le prêcheur infatigable, sa vie rayonne de la puissance de la Parole de Dieu… Ignace, le compagnon de Jésus, sa vie rayonne de la gloire du nom de Dieu.

Et il y a encore Pauline Jaricot, la femme aux mille projets, sa vie rayonne de la sollicitude de Dieu pour les travailleurs malmenés… Jean Bosco, l’éducateur audacieux, sa vie rayonne de l’attention de Dieu pour tous les jeunes… Thérèse, la petite sœur de l’Enfant-Jésus, sa vie rayonne de la grandeur de l’amour de Dieu… Faustine, la messagère de la miséricorde, sa vie rayonne du pardon infini de Dieu. Et plus près de nous, Charles de Foucauld, le frère universel, sa vie rayonne de l’affection de Dieu pour tous… Pier Giorgio, l’alpiniste passionné, sa vie rayonne de l’éternelle jeunesse de Dieu… Padre Pio, l’homme des miracles, sa vie rayonne de la bonté de Dieu… Mère Teresa, le sourire de Calcutta, sa vie rayonne de la compassion de Dieu pour les plus misérables… Carlo Acutis, le « cyber-apôtre », sa vie rayonne de la modernité de Dieu.

Ces hommes et ces femmes — et tant d’autres, connus et inconnus — ont laissé la splendeur du Christ transfigurer leur vie. Telle une immense symphonie de lumière, chacun de leurs visages reflète la sainteté de Dieu et transmet ses promesses pour notre monde et notre temps. 
À leur exemple, vivre c’est laisser Jésus, « lumière du monde », transfigurer nos vies. N’est-ce pas la mission à laquelle le Seigneur nous appelle ? Osons nous engager ! 

Carême dans MA VIE - Témoignage

Pendant ce carême, je prierai pour mon frère sorti de prison et en désintoxication jusqu'en juin dans une maison fermée. Je prierai aussi pour une personne qui m'a fait beaucoup de mal en salissant ma réputation. Je prierai pour mon fils et sa femme afin qu'ils aient un enfant tant désiré. Enfin je prierai pour que le Seigneur augmente en moi la foi et que je demeure au service des plus petits de notre société.
Janine 

♦ Samedi 4 mars

Pour cette deuxième vidéo, le frère Jean-Michel Poffet poursuit son enseignement sur les pas de saint Paul évangélisateur.

Visionnez, méditez et diffusez largement autour de vous ce nouvel épisode de la série de carême Théodom, avec le frère Jean-Michel Poffet.


Sœur Anne-Marie Dangeard

« La Résurrection, fondement de la mission»

Missionnaires comme saint Paul 2/7 - la Résurrection

Cette semaine, prenant un peu d’avance sur notre chemin de carême, il nous propose de revisiter les nombreuses rencontres avec Jésus après Pâques. Ces rencontres se révèlent le fondement de la mission, avec beaucoup de réalisme et d’humanité. Aujourd’hui encore, elles font de nous des témoins d’un Christ vainqueur de la mort, témoins d’une espérance et d’une Bonne Nouvelle à porter autour de nous.
L’expérience de saint Paul nous montre la voie nouvelle qui donne à toute notre vie un air pascal… Au cœur de la veillée pascale nous le réaliserons pleinement. Mais dès aujourd’hui, nous pouvons en prendre conscience et ouvrir dans nos vies un espace à cette réalité fondatrice de la vie chrétienne.

Carême dans MA VIE - Témoignage

Pendant ce carême, je souhaite éviter de ruminer le passé comme je le fais souvent. Ainée d'une famille de 8 enfants, j'ai dû aider souvent ma mère et m'occuper de mes frères et soeurs dès l'âge de 11 ans, et cela en pleine guerre mondiale. J'ai 90 ans. Mes quatre enfants viennent me voir souvent. Je pense avec envie à la jeunesse beaucoup plus facile que j'aurais eu aujourd’hui. Demandons au Seigneur de vivre le peu d'avenir qui me reste dans l'amour de ceux que je rencontre et qui ont aussi certainement des difficultés.
Huguette

♦ Vendredi 3 mars

« Tout est accompli. Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit. »

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (19, 30)

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Vie donnée, vie reprise

Son prénom est Jean. Jean Lafond est un frère dominicain qui, tout récemment, a rejoint la maison du Père. Quelques mois avant son décès, il partageait avec nous son témoignage de vie : les origines de sa vocation, son parcours avant de s’engager dans la vie religieuse, les joies, les peines et les réussites de sa vie dominicaine.
« Jeune, riche, ingénieur, j’avais une voiture, un appart, puis j’ai tout donné… pour vivre la pauvreté évangélique, mais il m’a fallu moins de dix ans pour reprendre tout ce que j’avais généreusement donné par amour du Seigneur. À nouveau, j’avais une voiture, je recommençais à apprécier les loisirs, le confort… mon apostolat sur des lieux à la mer, ou à la montagne. » 

Vie donnée, vie reprise. La maladie, la vieillesse lui ont offert l’opportunité de revivre, comme il disait, cet « anéantissement du départ » : « Ce que je croyais ma force — mon assurance et les fruits de mes réussites apostoliques — était une grande faiblesse. Je découvre aujourd’hui, au soir de ma vie, que ma force véritable, c’est la faiblesse du Seigneur dans sa passion, sa mort et l’espérance de la résurrection. Ma seule force, maintenant, c’est la faiblesse de Dieu dont il m’a fait don : son expérience d’homme, sa Parole, le don de sa vie. » Frère Jean nous transmet ce dernier message : « Je voudrais vraiment vous dire qu’il ne faut pas attendre d’être vieux pour passer à l’essentiel. Il faut vivre… aimer et se laisser émouvoir par ceux qui en témoignent. »
Merci, frère Jean, de nous rappeler que vivre c’est livrer sa propre vie pour témoigner de celui qui la donne.

Carême dans MA VIE - Témoignage

J'essaie de prier pendant le carême afin de reconnaître le Christ dans les personnes que je rencontre. Je vais prier pour ma conversion et celle des pécheurs. Je prie aussi pour les malades. Je demande souvent à l'apôtre Philippe de m'aider à voir le Christ.
Gaëtan

♦ Mardi 28 février

« Le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent,

là est la liberté. » 2 Corinthiens (3, 17)

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Écrit d'avance ?

Son prénom est Enzo. Enzo a 17 ans et est en terminale. Il est d’un tempérament drôle, sensible, chahuteur, quelque peu tête en l’air et d’une intelligence vive. 
Enzo mène une vie insouciante entre ses joyeuses amitiés et les habituels conflits d’ado avec ses parents, jusqu’à ce jour où il vient me rencontrer à l’aumônerie. Il est agacé et inquiet : « Qu’est-ce que j’en sais, moi, de ce que je veux faire plus tard ? Prof d’histoire ? Si ça se trouve, je voudrais peut-être… faire du cirque ! » Ce cri en forme de boutade est lancé tandis qu’il est contraint de remplir ses vœux sur Parcoursup, la plateforme d’inscription à l’enseignement supérieur.

Comment savoir, si jeune, ce à quoi on est destiné ? C’est toute la question et la pointe de détresse d’un garçon qui veut vivre et qui n’est pas prêt à se conformer à un itinéraire de vie qu’il pense écrit d’avance. Au fond de lui, Enzo se sent coincé « par le système ».
« Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. » (2 Co 3,17) Cette parole de Dieu, reçue par Enzo lors d’un temps de prière, sera pour lui déterminante. Il comprend alors qu’être libre, vivre, ce n’est pas chercher à s’affranchir de ce qui nous a façonnés. C’est bien autre chose !
Le Seigneur nous veut libres, dans une relation toujours plus vivante avec lui : libres et responsables de nos choix, de nos engagements, libres de bâtir nos vies avec ce qui nous a été transmis. Et c’est là toute la valeur de notre propre originalité !

Carême dans MA VIE - Témoignage

Ce carême, j'aimerais apprendre à prier davantage pour ceux qui se savent pas aimés du Christ. J'aimerais ne pas trop choisir qui, où, quel milieu, quelle sensibilité, quelle histoire spirituelle. C'est la prière de fond de St-Dominique, pour tous les hommes. J'aime spécialement ne pas savoir qui sont les personnes, seulement les accueillir de Dieu à priori. Je me réjouis d'avance de ces rencontres futures où je verrai une personne s'ouvrir au Christ et me rendre compte que j'avais, sans la connaître, prié pour elle.
frère Raphaël

♦ Lundi 27 février

« Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi… » Isaïe (43, 1)

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Ode à la vie

C’était il y a 39 ans ! Oui, aujourd’hui même, jour pour jour, il y a 39 ans, au cœur de l’hiver frais et humide du nord de la France, je pointais le bout de mon nez. J’imagine assez bien la joie et le bonheur que mes parents ont pu éprouver, comme la plupart des autres parents, en ce jour qui a vu naître leur premier enfant d’une fratrie de sept : la joie de la vie transmise, de la vie qui s’éveille, le bonheur de pouvoir enfin me rencontrer et me serrer dans leurs bras.

Très rapidement, à cette exultation s’ajoute pour tous les parents la responsabilité de la transmission d’un nom et le choix d’un prénom. Pour moi, et rien que pour moi, et je ne doute pas que les miens y ont longuement réfléchi, voire en ont débattu, et ils ont décidé de me prénommer « Baptiste ». Un prénom partagé avec tant d’autres, mais qui deviendra le signe de mon identité, de mon appartenance au monde. Par ce prénom, je suis connu de mes proches et, bien sûr, de celui qui est l’origine et le donateur de toute vie, le Seigneur : « Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi… »*
Joie, gratitude et reconnaissance à mes parents pour ce don inestimable qu’est la vie, la première des transmissions, celle qui conditionne toutes les autres. Avec vous, chers amis, je bénis donc ce jour qui m’a vu naître. Ce jour où j’ai tout reçu de mes parents et qui résonne encore comme un appel à vivre. 
Vivre, c’est se recevoir des autres et à notre tour transmettre la vie.

* Is 43, 1

Carême dans MA VIE - Témoignage

Pendant ce carême, je vais aller rencontrer mes voisins pour leur parler du lieu de compostage de notre quartier. Trier ses déchets, porter 2 ou 3 fois par semaine ses épluchures de fruits ou légumes au compost, c’est prendre soin de « notre sœur Terre ».
Françoise

Semaine des Cendres



Frère Sylvain Detoc, Couvent de Toulouse

♦ Dimanche 26 février

« Si tu es Fils de Dieu… si tu es Fils de Dieu… »
Évangile selon saint Luc (4, 3 et 9)

Écouter la méditation

Tactique du diable

Quel menteur ! Depuis le début, cette langue de vipère n’arrête pas de me tromper. Sur moi. Sur toi. Sur Dieu. « Le père du mensonge », comme l’appelle Jésus. Sans cesse, il inocule dans mes veines le venin du soupçon. Dès lors, impossible de faire confiance à qui que ce soit. Ma vie intérieure, c’est la tétanie ! Pas plus tard que cette semaine, le tentateur m’a encore bien eu. « Malheureux, me dit-il, ta relation avec Dieu, c’est un champ de bataille. Crois-tu être parvenu au bout du combat, qu’une autre lutte s’engage, et ainsi de suite… » Je réponds, un peu crânement : « Qu’à cela ne tienne ! Je monterai au front. Mes appétits de jouissance, de domination, de richesse, je finirai bien par les dompter. »
La suite, je la connais. Une fois que l’effet « début de carême » se sera dissipé, j’ouvrirai les yeux. Mon champ de bataille ressemblera alors à un champ de ruines. Comme des boîtes tupperwares vidées l’une après l’autre, mes réserves de courage s’épuisent dans la lutte contre les tentations. Comment ne pas désespérer ? Maligne, la tactique du diable !

Mais cette érosion de mon espérance pourrait bien me rendre un grand service. C’est peut-être même ce qui me sauvera de Pharaon et des oignons d’Égypte. Désillusion après désillusion, la traversée du désert m’amène à la roche nue. Là, je n’ai plus que ce point d’appui, ce socle inébranlable que je devine, à tâtons, au fond de mon être : « Tu es mon fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »* C’est cette certitude du cœur que le diable voudrait bien faire voler en éclats. « Si tu es Fils de Dieu… si tu es Fils de Dieu… », assène-t-il à Jésus, comme pour l’amener à douter de l’amour dont il est aimé par le Père. 
Même méthode avec toi. Faire vaciller la confiance que tu as mise en cette Parole de Dieu : « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime. »** À la fin du carême, tu auras peut-être perdu des batailles ; tant que tu croiras à cet amour inconditionnel, tu n’auras pas perdu la guerre. La voilà, notre espérance ; celle que nous sommes chargés d’aller dire aujourd’hui.

* Lc 3, 22.
** Is 43, 4.

Carême dans MA VIE - Témoignage

Plus ou moins ? Le jour de mon engagement dans les fraternités laïques op, j'ai trouvé mon intention de Carême. Sortir de l’approximation du plus ou moins, sortir aussi de l’hésitation pour engager un choix. Quel choix ? Celui du plus. Plus de quoi ? Plus de mission et moins de moi. Quelle mission ? Aider et participer aux rencontres des 20 ans de Carême dans la Ville !
Christine

♦ Samedi 25 février

Faire une retraite spirituelle, c’est prendre du temps pour prier, méditer, à l’écoute de la parole de Dieu, se former aussi. Pendant ce carême, le frère Jean-Michel Poffet, nous invite à découvrir la figure de saint Paul, apôtre missionnaire, au cours de sept vidéos, diffusées le samedi. Elles viennent enrichir notre chemin de carême et le thème de la mission.
Bien fraternellement
Soeur Anne-Claire Dangeard


Sœur Anne-Marie Dangeard

« Annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté,

c’est une nécessité qui s’impose à moi.

Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16)

Missionnaires comme saint Paul 1/7 - la rencontre

Cette première semaine, entendons le cri de saint Paul : « Annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! »*
Porter la Bonne nouvelle ? Oui, mais comment ? Le frère Jean-Michel Poffet nous donne une première piste : faire la rencontre du Christ et être témoin de l’Evangile, source de notre joie et de notre espérance.
Avec Paul, revisitons la manière dont le Christ nous touche au cœur de nos vies. Comment il entre en relation avec nous et fait de nous des missionnaires.

Carême dans MA VIE - Témoignage

En lisant le thème du carême, j'avais en tête le verset de st Jacques : "Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier". Mon effort de cette année : compter le nombre de fois où je manque à la charité par jour en parlant. Vaste programme.... J'espère pour moi (et aussi pour les autres !) que je ferai un bon carême. Que Dieu nous aide !
Fr. Paul-Adrien

♦ Vendredi 24 février

 

« Ah ! Les concombres, les melons, les oignons…

comme nous étions bien en Égypte ! » Livre des Nombres (11, 5.18)

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Oignons d’Égypte

Épluché… comme un oignon. C’est l’image qui me viendrait presque à l’esprit quand je regarde Jésus sur la croix. On lui a tout pris. Son manteau, sa tunique, sa dignité. Et finalement sa vie. Le Crucifié fut même enseveli à la va-vite, tout juste enveloppé dans un drap. Pas davantage le temps de laver son corps, pourtant si torturé. 
Le trésor funéraire de Toutankhamon, à côté, quel contraste ! Les pharaons, on les embaume soigneusement ; on entasse autour d’eux quantité d’objets précieux ; on les enferme dans un, voire plusieurs sarcophages. Que ne ferait-on pas pour lutter contre l’inexorable dépouillement de la mort ? C’est ce qu’on pourrait appeler le « syndrome des oignons d’Égypte » : ronds et pleins, symbole d’abondance jusque dans l’au-delà. Éprouvés par la faim et le dénuement, les Hébreux étaient prêts à rebrousser chemin pour en ravoir et se remplumer.
À moi aussi, quand je ne suis pas dans mon assiette, il m’arrive de regretter le temps où je satisfaisais toutes mes envies. « Ma nourriture, dit Jésus, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé. »* La volonté de Dieu ? Ce pain-là, franchement, ne nous paraît pas toujours très appétissant. Jusqu’au jour où l’on découvre que la volonté de Dieu, c’est que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité »**. 
Aujourd’hui, c’est de cette manne que je veux me rassasier.

* Jn 4, 34.
** 1 Tm 2, 4.

Carême dans MA VIE - Témoignage

Mais moi je n’ai rien à dire… ou si peu ! C’est mon premier réflexe en découvrant le thème de cette année. Alors j’ai décidé de prendre vraiment le temps d’écouter les méditations du Carême et de noter toutes les semaines, une découverte que, moi aussi, je peux appliquer dans ma vie.
Odile

♦ Jeudi 23 février

« Une fois encore, Pharaon s’entêta

et il ne laissa pas le peuple partir. » Livre de l’Exode (8, 28)

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Dix sur dix

Il en tient une sacrée couche, Pharaon ! Plusieurs, même, si l’on en croit le livre de l’Exode. Pour que cette tête de mule accepte de libérer les Hébreux de leur servitude, il faut que Moïse aille le sonner une bonne dizaine de fois. Et Dieu peut bien multiplier signes et prodiges, ce cœur de fer ne lâche rien. De là les « dix plaies » dont son pays aurait fait l’économie s’il ne s’était pas montré si coriace. Dans le genre buté, le roi d’Égypte bat tous les records : 10/10 ! 
Vraiment ? Qui est-ce qui va passer son temps à pleurnicher d’avoir été arraché à la mort au bord de la mer Rouge ? D’avoir été conduit au désert pour y entrer dans l’intimité du Dieu vivant ? Qui va vouloir reprendre sa vie d’esclave à l’ombre des pyramides, plutôt que de risquer l’apprentissage de la liberté ? Qui va rejeter les « dix paroles », offertes comme des boussoles de vie et, finalement, refuser d’entrer en Terre promise ? Sur une échelle de un à dix, ce peuple « à la nuque raide » ferait un très bon score, lui aussi.
J’ai bien peur d’avoir un méchant air de famille avec tous ces champions de la mauvaise foi. Nos résistances à l’amitié de Dieu, nos infidélités, nos égoïsmes… la Bible les révèle à longueur de pages, sous toutes leurs coutures. Et s’il nous arrive enfin de fendre l’armure, voilà qu’une autre cuirasse apparaît. Décidément, nos obstinations ont la tête dure. « Ne t’en fais pas, nous souffle la Parole, mon amour est plus têtu que toi. »

Carême dans MA VIE - Témoignage

L’année dernière j’avais noté sur des post-it le nom des gens pour qui j’avais prié pendant le Carême. Cette année, je m’engage à aller plus loin. Je vais essayer de travailler sur la qualité de mes relations avec mes proches… préférer un coup de fil à un email, écrire une lettre, inviter à la maison plus souvent…
Martine

♦ Mercredi 22 février : mercredi des Cendres

 

« Hypocrites… vous ressemblez à des sépulcres blanchis :

à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli

d’ossements et de toutes sortes de choses impures. » Matthieu (23, 27)

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Poussières d'étoiles

L’hypocrisie religieuse, voilà bien ce que Jésus déteste. Les tartuffes en tout genre, il ne les ménage pas. « Vous faites bonne figure, leur dit-il, mais, aux yeux du “Père qui voit dans le secret”*, vous avez des mines sépulcrales. »
Que trouve-t-on au fond d’un sépulcre ? « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière »*, répond crûment la liturgie des Cendres. On aurait beau multiplier sarcophages et bandelettes, rien n’y fait : même les ossements des princes n’échappent pas à la loi de la nature. Du fringant Toutankhamon, malgré son masque rutilant et ses tombeaux protecteurs, on n’a retrouvé qu’une momie calcinée. Relique à la fois dérisoire et inquiétante, qui inspire les amateurs de films fantastiques. Ne nous moquons pas ! Tôt ou tard, il ne restera de notre passage ici-bas qu’une trace minérale…

Et si cette fragilité de notre condition terrestre était aussi une chance ? Et si c’était l’occasion de consentir à n’être ni la source ni la fin de notre existence ? Ce dont nous avons pris possession en venant au monde ne nous appartient pas… Pas même les poussières d’étoiles dont, paraît-il, nos cellules sont faites. Même cela, il faudra le rendre. Pas pour le plaisir de se faire mal. Non, quelle idée ! Mais pour apprendre un jour — et pourquoi pas maintenant ? — le langage originel du bonheur : ces mots gratuits que le Créateur murmure au commencement de notre être et qui font surgir un monde où tout est don.
Renoncer à se prendre pour Dieu, quelle délivrance !

* Gn 3, 19.
* Mt 6, 4.6.18.

Carême dans MA VIE - Témoignage

Mon envie pour ce carême 2023 ? Je souhaite arrêter de courir sur les sites d’information de nouvelles en nouvelles. J’ai l’impression que cela ne sert pas à grand chose pour construire un jugement et aider les personnes que je rencontre. Alors je vais plutôt prendre du recul, lire des articles de fond, reprendre cela dans la prière pour me forger une opinion dans le Seigneur.
Frère Yves

♦ Mardi 21 février 2023

 

« Ton amour me fait danser de joie :

tu vois ma misère et tu sais ma détresse. » Psaume (30, 8)

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Bas les masques

Archéologue, quel métier excitant ! L’explorateur qui découvrit le mausolée de Toutankhamon mit au jour un masque d’une beauté époustouflante. Un joyau d’orfèvrerie, dont l’image a fait le tour du monde. Voilà d’ailleurs un déguisement idéal pour fêter Mardi gras ! Aujourd’hui, effectivement, c’est le carnaval. Au programme, processions costumées et bals masqués. Dans certains pays, la fête sera grandiose ; elle durera toute la journée, et même toute la nuit. 
La foi et la fête, dans l’imaginaire collectif, ne font pas bon ménage. Or, l’Évangile parle souvent du royaume de Dieu comme d’un buffet bien garni et… bien arrosé. Le vin de Cana coule à flots ; pains et poissons sont multipliés à satiété ; et Jésus — qui a pourtant jeûné sévèrement au désert — ne craint pas d’être traité d’ivrogne et de glouton à force de s’asseoir à la table des pécheurs. À cette table-là, pas de faux-semblants. Chez les amis de Dieu, en effet, inutile de dissimuler. Quel intérêt ? Dieu connaît le fond des cœurs. Ils le savent. Ils ne s’en effraient pas. Au contraire !

Puisque mon créateur m’aime tel que je suis, pourquoi ma joie ne déborderait-elle pas franchement devant lui ? Un psaume le résume bien : « Ton amour me fait danser de joie : tu vois ma misère, tu sais ma détresse. »
Demain, je jeûnerai. Aujourd’hui, place à la fête. En acceptant que Dieu pose sur moi un regard lucide et bienveillant, j’ôte le masque qui me retient de sourire à la vie. Une carapace de moins, c’est déjà ça !

Carême dans MA VIE - Témoignage

Aller dire, pour moi qui suis très bavarde, ça me paraît plutôt facile ! Mais en approfondissant le thème de la retraite de cette année, je me suis dit que peut-être j’aurai à redécouvrir les vertus du silence… avant de parler. Pour laisser de la place aux autres, me mettre à leur écoute et avoir une parole parfois plus juste.
Carine

♦ Lundi 20 février 2023 (début de Carême dans la ville)

« Ainsi parle le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux
et je vous en ferai sortir, ô mon peuple. »
Livre d’Ézékiel (37, 12-1)

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Nos tombeaux gigognes

Ce lundi, une phrase de la Bible tournicote en moi : « Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir… » Cette promesse de résurrection, je l’ai entendue hier — à vrai dire, pour la énième fois*. Le pépin, c’est qu’on s’habitue. Difficile de garder l’enthousiasme des premiers jours. D’entretenir la joie exubérante de ces femmes qui, de bon matin, furent pressées d’aller répandre la nouvelle : « Vite ! Allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts” ! »** Et puis chaque dimanche, c’est pareil. Chaque hiver aussi, avec le carême qui revient et, au bout du tunnel, la lumière de Pâques.
Mais voilà qu’aujourd’hui, la musique s’emballe : « vos tombeaux… VOS tombeaux… » Tout à coup, dans mon esprit engourdi, la Parole fait tilt. Ce pluriel, pourtant si banal, brille soudain d’un éclat nouveau : « Je vais ouvrir TES tombeaux, mon ami, et je t’en ferai sortir. » Mes tombeaux ? Comme toujours, la voix de Dieu sonne juste. Ce n’est pas un, mais plusieurs couvercles qui se sont refermés sur moi, au fil de mes errances et de mes endurcissements. Un peu comme sur la momie de Toutankhamon, découverte à l’intérieur d’une demi-douzaine de tombeaux gigognes !
En clair, il faudra du temps pour ouvrir toutes ces boîtes et délivrer l’enfant de Dieu qui repose au fond de moi… Quarante jours ? Quarante ans ? Qu’importe ! « On n’enchaîne pas la Parole de Dieu »***, pas même au pays de Pharaon. À partir d’aujourd’hui, avec vous tous, je reprends la route de l’exode.

* Éz, 37, 12-14 (laudes du dimanche).
** Mt 28, 7.
*** 2 Tm 2, 9.

Carême dans MA VIE - Témoignage

Ce thème me rappelle celui du pèlerinage du Rosaire à Lourdes l’année dernière et je vois que le frère Sylvain Detoc nous prêche cette semaine. Je prierai donc plus spécialement pour les personnes que j’ai croisées à Lourdes et celles que j’accueillerai en octobre prochain à l’accueil où je suis chaque année au service.
Antoine

♦ Pendant le carême
devenons messagers de la Bonne Nouvelle ! 

Voilà 20 ans que Carême dans la ville explore et médite la Parole de Dieu avec vous, pour l’annoncer avec passion et originalité et nous faire grandir dans la foi.

Découvrez cette année une équipe inédite de prédicateurs : pendant le carême, ils s’invitent chez vous tous les jours et vous offrent leurs méditations. En cette année de jubilé, nous vous accueillons aussi au cœur de l’événement : à votre tour, venez à la rencontre des prédicateurs dans leur couvent, le temps d’un week-end exceptionnel.

Chaque jour pendant le carême, du 20 février au 9 avril 2023, nous vous proposons de :

  • méditer la Parole de Dieu avec des frères et des soeurs,
  • prier les vêpres avec les moniales de Beaufort, 
  • échanger sur notre manière de vivre le carême.

Pendant ces 40 jours, nous vous proposons aussi de  :

  • approfondir le thème de la mission avec saint Paul évangélisateur, par le frère Jean-Michel Poffet, bibliste à Fribourg, dans une série vidéo ThéoDom,
  • partager nos intentions de prière sur Prière dans la ville,
  • nous rencontrer en présentiel ou visioconférence pour partager autour de la Parole de Dieu avec des laïcs dominicains,
  • nous instruire en posant une question à une sœur ou un frère dominicain, 
  • nous rejoindre dans l'un de nos couvents pour un week-end exceptionnel de partage.

Avec toute l’équipe de Carême dans la ville, devenons ensemble messagers de la Bonne Nouvelle ! Redécouvrons que son annonce prend différentes formes pour mieux s’ajuster à la diversité du monde… mais que toujours, elle s’enracine dans la rencontre du Père, à travers son Fils, éclairés par son Esprit.

Ensemble partageons la Parole et fêtons nos 20 ans !

Bonne retraite de carême ! 

Sœur Anne-Claire Dangeard, op
Responsable de Carême dans la ville

Inscription sur Carême dans la ville : recevez trois intentions chaque semaine.

On peut aussi faire un don à cette communauté de Dominicains, qui chaque année nous apporte tant...

❤️ Soyez missionnaire ! Invitez vos amis à suivre la retraite de carême
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