Entrée en Carême 2023 mercredi 22 février
Comme chaque année, les propositions sont nombreuses
mais cela permet à chacun de choisir selon sa sensibilité.
Courtes Méditations quotidiennes sur l’Évangile
(revue "Prier au quotidien")
Avec notre Pape François ...
" Les méditations de Carême ont repris sur le site " (sauf Théobule)
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Avec les Dominicains :
- Carême dans la ville sur le thème « Devenons messagers de la Bonne Nouvelle »
- Théodom sur le thème « Missionnaires comme saint Paul »
- Théobule pour les enfants avec le puzzle du Carême
Avec la Formation-Catholique sur le thème « Accueillir l'amour du Seigneur »
Avec les Carmes de Paris pour « vivre l'Oraison » avec les saints du Carmel
Avec youPRAY sur le thème « Laissez-vous transformer »
Avec notre pape
♦ Message du pape François pour ce Carême 2023
Texte complet : Un parcours en lien avec le parcours synodal
Se mettre en chemin : [...] L’Évangile de la Transfiguration est proclamé chaque année, le deuxième dimanche du Carême (ainsi que le samedi 18 février 2023).
Pour cette “retraite” sur le mont Thabor, Jésus emmène avec lui trois disciples, choisis pour être témoins d’un événement unique. Il veut que cette expérience de grâce ne soit pas solitaire, mais partagée, comme l’est, du reste, toute notre vie de foi. Jésus, on doit le suivre ensemble. Et c’est ensemble, comme Église pérégrinant dans le temps, que l’on vit l’année liturgique et, à l’intérieur de celle-ci, le Carême, en marchant avec ceux que le Seigneur a placés à nos côtés comme compagnons de voyage [...]
Le sommet : Et nous arrivons au moment culminant. L’Évangile raconte que Jésus « fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière » (Mt 17, 2). Voilà le “sommet”, le but du chemin. Au terme de la montée, lorsqu’ils sont sur la montagne avec Jésus, la grâce est donnée aux trois disciples de le voir dans sa gloire, resplendissant de lumière surnaturelle, qui ne venait pas du dehors, mais qui irradiait de Lui-même. La divine beauté de cette vision fut incomparablement supérieure à toute la fatigue que les disciples avaient pu accumuler pour monter au Thabor. Comme pour toute excursion exigeante en montagne, il faut en montant tenir le regard bien fixé sur le sentier ; mais le panorama qui se déploie à la fin surprend et récompense par son émerveillement. [...]
Proposition avec deux sentiers à parcourir : Le chemin ascétique du Carême, ainsi que le chemin synodal ont tous deux comme objectif une transfiguration, personnelle et ecclésiale. Une transformation qui, dans les deux cas, trouve son modèle dans celle de Jésus et se réalise par la grâce de son mystère pascal. Pour que cette transfiguration puisse s’accomplir en nous cette année, je voudrais proposer deux “sentiers” à suivre pour monter avec Jésus et parvenir avec Lui à destination. Le premier fait référence à l’impératif que Dieu le Père adresse aux disciples sur le Thabor, alors qu’ils contemplent Jésus transfiguré. La voix venant de la nuée dit : « Écoutez-le » (Mt 17, 5).
- La première indication est donc très claire : écouter Jésus. Le Carême est un temps de grâce dans la mesure où nous nous mettons à l’écoute de Celui qui parle. Et comment nous parle-t-il ? Avant tout dans la Parole de Dieu que l’Église nous offre dans la Liturgie : ne la laissons pas tomber dans le vide. Si nous ne pouvons pas toujours participer à la messe, lisons les Lectures bibliques jour après jour, y compris avec l’aide d’internet.
En plus des Écritures, le Seigneur nous parle à travers les frères, surtout par les visages et par les histoires de ceux qui ont besoin d’aide. Mais je voudrais ajouter aussi un autre aspect, très important dans le processus synodal : l’écoute du Christ passe aussi à travers l’écoute des frères et des sœurs dans l’Église, cette écoute réciproque qui est l’objectif principal durant certaines phases, mais qui, de toute façon, demeure toujours indispensable dans la méthode et dans le style d’une Église synodale.
- En entendant la voix du Père, « les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : “Relevez-vous et soyez sans crainte”. Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul » (Mt 17, 6-8). Voilà la seconde indication pour ce Carême : ne pas se réfugier dans une religiosité faite d’événements extraordinaires, d’expériences suggestives, par peur d’affronter la réalité avec ses efforts quotidiens, ses duretés et ses contradictions. La lumière que Jésus montre aux disciples est une anticipation de la gloire pascale, vers laquelle il faut aller, en le suivant “Lui seul”. Le Carême est orienté vers Pâques : la “retraite” n’est pas une fin en soi, mais elle nous prépare à vivre avec foi, espérance et amour, la passion et la croix, pour parvenir à la résurrection.
De même, le parcours synodal ne doit pas non plus nous faire croire que nous sommes arrivés quand Dieu nous donne la grâce de certaines expériences fortes de communion. Là encore, le Seigneur nous répète : « Relevez-vous et soyez sans crainte ». Redescendons dans la plaine et que la grâce dont nous saurons fait l’expérience nous soutienne pour être des artisans de synodalité dans la vie ordinaire de nos communautés.
Chers frères et sœurs, Que l’Esprit Saint nous fasse vivre ce Carême dans l’ascèse avec Jésus, pour faire l’expérience de sa splendeur divine et, ainsi fortifiés dans la foi, poursuivre ensemble le chemin avec Lui, gloire de son peuple et lumière des nations.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 janvier 2023, fête de la Conversion de Saint Paul.
♦ Mercredi 22 février 2023, mercredi des Cendres
Ce mercredi 22 février 2023, Mercredi des Cendres, marque l’entrée en Carême pour les catholiques du monde entier. La messe des Cendres est présidée par le pape François depuis la basilique Sainte-Sabine à Rome.
Carême dans la ville
Suivre les méditations au jour le jour sur Carême dans la ville
♦ Quatrième semaine de Carême
Petites sœurs de l'Agneau :
Petites sœurs Marie-Alexandra, Bernadette, Priscille, Magdala de Béthune
♦ Jeudi 23 mars
« Le Seigneur apparut à Abraham au Chêne de Mambré […].
Ayant levé les yeux, voilà qu’il vit trois hommes
qui se tenaient debout près de lui. » Genèse (18, 1-2)
La quatrième place
En quête du « pain de ce jour », nous sonnons aux interphones : « Nous sommes trois religieuses, pourriez-vous nous donner quelque chose à manger pour notre repas de midi ? » Il y a des silences, des refus… et brusquement : « Montez ! Je suis au quatrième. » Un homme nous invite à prendre place sur le canapé et nous sert trois assiettes chaudes : « Je vis seul, mais j’aime cuisiner, et aujourd’hui, c’est providentiel, j’ai cuisiné pour quatre ! » Puis il s’assoit en face de nous. Incroyant, il a décidé il y a six mois d’arrêter son travail pour se mettre en quête du vrai sens de la vie.
Comment en sommes-nous venus à parler de la Sainte Trinité ? Nous voilà lui décrivant l’icône de la Trinité écrite par le moine russe Andréï Roublev au XVe siècle. Comment ce moine avait légué à l’humanité une icône où le monde de Dieu se lève sur une terre de sang et de larmes comme une victoire de la miséricorde sur le mal.
L’homme écoute, puis tend la main vers les trois petites sœurs : « Vous aussi, vous êtes trois… » Nous sourions. L’une de nous ajoute : « Ils ne sont pas seulement trois sur cette icône, il y a une quatrième place vide face à eux, ils attendent leur hôte… » L’homme jette un coup d’œil sur la table basse entre lui et nous. De nouveau, il regarde les trois petites sœurs, et, d’une voix calme, conclut : « Alors, le tableau est là. »
Quelle grâce de pouvoir reconnaître et contempler la visitation de Dieu cachée dans nos frères humains ; et quelle joie de savoir que nous avons notre place au cœur de la Sainte Trinité !
Carême dans MA VIE - Témoignage
Pendant ce carême, je vais faire ma confirmation. J’essaye de me préparer à ce beau sacrement en priant l’Esprit Saint tous les soirs, par un chant qui peut être très simple. Je lui demande de me donner ses fruits, et notamment celui de la patience. J’ai également découvert l’oraison pendant ma retraite de confirmation et j’essaye de laisser un petit temps dans ma prière pour cette nouvelle pratique.
Anonyme
♦ Mercredi 22 mars
« Beaucoup disent : "Qui nous fera voir le bonheur ?
Fais lever sur nous la lumière de ta Face." »
Psaume (4, 7)
Au bonheur !
Il est midi, l’heure pour nous d’aller frapper aux portes et demander l’aumône du pain. Nos pas nous mènent vers une grande maison moderne, toute blanche. Un homme entrebâille la porte. Nous demandons : « Pouvez-vous partager avec nous quelque chose à manger pour le déjeuner ? » « Entrez ! répond-il. Mais je vous préviens, je suis un athée convaincu ! Si Dieu existe, ce doit être moi ! »
Dans la cuisine, une discussion s’engage avec notre hôte sur Dieu, l’Église, l’Inquisition, la morale… Pendant ce temps, sa compagne, agacée, claque les portes, se tient à distance, allume une cigarette, écoute un instant, puis repart… Après un long moment, elle s’assoit près de nous et lance : « Bon, le bonheur que vous avez, comment se fait-il que moi je ne l’aie pas ? »
Décontenancées, mais émerveillées par sa franchise, nous osons répondre : « Justement, nous sommes venues vous dire que ce bonheur que vous voyez est pour vous. » Un sourire fugace éclaire son visage. Elle commence à raconter son histoire, ses échecs, ses déceptions, et cette nostalgie de Dieu qu’elle sent parfois sourdre en elle, telle une petite source. Il lui semble que rien n’arrive à l’assécher, qu’elle traverse tous les déserts avec elle. Et à ce moment, les yeux de la femme brillent comme s’ils portaient témoignage de quelqu'un d'autre en elle.
Puissions-nous accueillir la promesse de bonheur inscrite au fond de nos âmes : nous sommes aimés par le plus grand amour, celui de Dieu ; oui, il est notre Père, nous sommes ses enfants !
Carême dans MA VIE - Témoignage
J'ai bientôt 86 ans, je croyais ne plus avoir à me convertir. Ma mission est surtout l'écoute de ceux qui ont besoin d'être écoutés. Eh bien en ce carême j'ai toujours à me convertir, à savoir moi-même être à l'écoute de la Parole de Dieu, à me laisser aimer par le Seigneur. À aimer mes enfants et petits-enfants, et ne pas les juger, même si leur conduite est contraire à l'enseignement de l’Église. Seigneur aide-moi à aimer comme tu nous aimes.
Marie
♦ Mardi 21 mars
« Jésus, debout, s’écria : "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi,
et qu’il boive, celui qui croit en moi !" »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (7, 37)
L'agent secret qui avait soif
L’écrivain Graham Greene confiait : « Si je devais partir ce soir et qu’on m’interrogeât sur ce qui m’émeut le plus en ce monde, je dirais peut-être que c’est le passage de Dieu dans le cœur des hommes. » Et moi, j’ajouterais que c’est l’accueil qu’à leur insu les hommes font à Dieu dans leur cœur.
Il y a quelques années, en Italie, trois petites sœurs sont prises en stop par un homme. Après de brèves présentations, celui-ci prononce une phrase mystérieuse : « J’ai un travail terrible. » Au bout d’un long silence, il révèle qu’il est agent secret et qu’il est en route pour une mission. Au fil des kilomètres, le partage s’approfondit. Bouleversé, il s’ouvre à nous. À l’heure du déjeuner, nous faisons étape dans un Autogrill et il nous offre trois sandwichs et trois bouteilles d’eau. Tandis que nous mangeons, lui demeure pensif. « Vous ne voulez pas boire ? », demande une petite sœur. Et la réponse jaillit : « Non, j’ai soif d’autre chose. »
À cet instant, les bruits du monde s’éteignent ; seule résonne cette parole comme le soupir d’un cœur frémissant. Comme si une porte au fond de lui s’ouvrait, faisant accueil à « quelque chose d’autre ». Au-dehors, l’homme est grand, fier, à l’allure distinguée, mais au-dedans, il se sent un pauvre, un mendiant, un cœur assoiffé de Dieu.
Ah, ce trésor d’instants imprévisibles qui déchirent soudainement la banalité d’une situation et nous conduisent à l’émerveillement d’être…
Carême dans MA VIE - Témoignage
J’avais décidé pour ce carême de choisir la joie et la confiance. De les cultiver serait peut-être plus exact. À ma belle surprise, je me sens portée par cette joie. Et je redécouvre qu’au-delà de mes résolutions, il y a la grâce, que “tout est grâce” tel un beau courant qui me porte. Merci Seigneur pour cette grâce de joie après ces années de dépression. Merci pour ce carême joyeux. Je t’aime et te suis infiniment reconnaissante.
Marie
♦ Lundi 20 mars
« Que ces paroles restent dans ton cœur ! »
Deutéronome (6, 6)
On frappe à ma porte !
Notre vie de Petites Sœurs de l’Agneau, c’est d’être messagères de l’Évangile en étant petites, pauvres, mendiantes. Dans la Bible, Dieu se révèle être un mendiant. Oui, Dieu s’abaisse infiniment pour mendier l’amour de l’homme. « J’ai soif »* crie-t-il sur la Croix.
Petites Sœurs de l’Agneau, nous allons chaque jour par les rues et les places demander notre pain en frappant aux portes des maisons ; à travers nos mains de mendiantes, c’est la Bonne Nouvelle de l’amour infini de Dieu que nous portons à tous gratuitement. Nos mains sont vides, mais nos cœurs brûlent. Car avant de nous livrer ainsi à ces rencontres, nous avons nous aussi ouvert la porte de nos cœurs pour accueillir Jésus, la Parole divine, éternelle, incarnée, vivante !
« Et la Parole s’est faite chair et elle a habité parmi nous. »** Aller dire l’Évangile aujourd’hui, c’est d’abord l’écouter en profondeur. C’est cueillir ces paroles du Christ qui sont esprit et vie, les répéter, les ruminer, les savourer, les apprendre par cœur, amoureusement, passionnément ; qu’elles coulent en nous comme la sève de l’arbre, qu’elles nous transforment nous aussi mystérieusement en Évangile vivant.
Dans notre journée, quel accueil allons-nous offrir à ces paroles de vie ? Quel lien nous unit à la Parole divine ?
Oui, accueillons ces paroles qui frappent à nos portes, recueillons-les comme saint Joseph dont la seule joie était de les accomplir ; assimilons-les comme la Vierge Marie dont la seule joie était de les garder avec soin en son cœur.***
* Jean 19, 28
** Jean 1, 14
*** Luc 2, 51
Carême dans MA VIE - Témoignage
Mon chemin de carême est semé de fleurs et de cailloux. Bien sûr j'évite les cailloux. Je les contourne. Et quand ils sont trop gros je lis les commentaires de « À vous la parole ». Je me sens plus forte et unie avec vous tous.
Martine
♦ Troisième semaine de Carême
Sœur Marie-Thaddée, Couvent de Nancy
♦ Dimanche 19 mars
« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (2, 11)
Réjouissez-Vous
Notre icône est bientôt achevée. Quelques traits blancs sont posés sur les visages comme cette boue que Jésus applique sur les yeux de l’aveugle dans l’évangile de ce dimanche. Alors tout l’éclat des regards est révélé. À Cana, les serviteurs sont attentifs à leur travail et à la demande de Jésus ; Marie est tournée vers son fils ; le maître de la noce s’interroge ; le marié nous regarde. Jésus et la mariée ont les yeux tournés vers la table. Ultime invitation à prendre notre place à cette table. Ce miracle est pour nous aussi, aujourd’hui, au cœur du carême.
Ce dimanche est appelé Laetare. « Réjouissez-vous ! » « Réjouissez-vous avec Jérusalem ! », nous dit Isaïe. «Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui la pleuriez ! » Aujourd’hui, la liturgie nous rappelle que la source de notre salut est motif de joie pour les chrétiens.
Alors peut-être vous étonnerez-vous de voir, sur l’icône, des visages si sérieux et ne laissant paraître aucune joie… Point de sourire ni de rire, en effet, puisque l’art de l’icône ne consiste pas à brosser des portraits réalistes qui feraient appel aux seuls sentiments. L’icône révèle l’intériorité des personnes représentées et, par là, questionne notre propre intériorité. Le maître de maison a de quoi s’étonner : on a gardé le bon vin pour la fin ! C’est le commencement des signes que Jésus accomplit. L’eau, source de vie qui nettoie et purifie, devient vin de la fête. Être avec Dieu n’est pas réservé aux « purs », mais offert à tous.
La dernière étape de l’écriture de l’icône est l’inscription du nom et le trait rouge sur le bord.
Donner un nom à une personne, c’est la rendre présente, la rencontrer et entrer dans une relation particulière et unique avec elle.
Quand Jésus est là — et il est là ! —, il se passe toujours quelque chose… Il apporte toujours du nouveau dans nos vies ! Il pose son regard sur nous.
Avec l’aveugle de naissance, réjouissons-nous : « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière. »* C’est aussi la joie débordante de Cana, la nôtre, celle que nous allons dire.
* Éphésiens 5,8
Carême dans MA VIE - Témoignage
Regarder chaque personne que je rencontre, côtoie, en disant « Jésus, tu l’aimes ; je désire marcher avec toi, te suivre dans ton amour pour « untel, unetelle » l’aimer de ton amour » en posant des actes concrets envers cette personne : écouter, sourire, l’accepter, répondre à ses demandes.
Noëlle
♦ Samedi 18 mars
« La grâce et la paix, sens de la mission »
Missionnaires comme saint Paul 4/7 - La grâce et la paix
Pour cette quatrième vidéo, « La grâce et la paix, sens de la mission », le frère Jean-Michel Poffet remet à l'honneur cette salutation de Paul.« A vous la grâce et la paix ». Cette salutation de Paul, nous vient des premières communautés chrétiennes. Elle ouvre encore aujourd’hui nos eucharisties. De la grâce à la paix, sur un chemin de communion, saint Paul nous invite à nous découvrir sauvés et aimés de Dieu.
« Que Dieu notre Père et Jésus Christ notre Seigneur vous donne la grâce et la paix »: pourquoi pas, nous-mêmes adopter cette salutation pendant le carême
Regardez et méditez cette nouvelle vidéo du frère Jean-Michel Poffet, et diffusez autour de vous la Série de carême Théodom
Bien fraternellement
Sœur Anne-Claire Dangeard
Carême dans MA VIE - Témoignage
Combattre mes addictions au sucre, réfréner ma gourmandise, prier pour ceux qui n'ont pas de quoi se nourrir en essayant de les aider par un don, prier également pour la Paix, voilà mes résolutions pour le carême de cette année. L'année dernière, c'était de prendre contact avec toutes les personnes âgées, malades, ou seules que je connaissais, j'ai continué après Pâques et chaque jour de l’année le plaisir de nos conversations m'a enrichi et apporté la sérénité .
Serge
♦ Vendredi 17 mars
« Remplissez d’eau les jarres et ils les remplissent jusqu’au bord. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (2, 4)
Révélateur
Nous voici au cœur de l’événement. Une parole de Jésus, le travail des serviteurs et le miracle s’accomplit. Peu à peu, notre icône se dévoile, des ténèbres à la lumière.
« La lumière divine nous révèle les êtres et les choses dans leur vérité et dans la beauté dont le Créateur les a revêtus à l’origine, sans que l’ombre vienne les ternir. »* Par touches successives, les couleurs de plus en plus claires révèlent les visages et les vêtements des deux serviteurs et les six jarres prennent forme.
Joignant le geste à la parole, Marie tend la main, paume ouverte, pour exprimer sa demande : « Ils n’ont plus de vin. » La main droite de Jésus bénit l’eau, tandis que la gauche tient le rouleau de la Parole : « Remplissez les jarres. »
Les serviteurs obéissent et versent de l’eau dans les jarres. Six cents litres, ce n’est pas rien ! Les voici au travail, le vase sur l’épaule, le dos courbé sous le poids de l’action et de la tâche à accomplir. Celui que la rumeur appelle « le nouveau prophète » doit bien avoir ses raisons… Avez-vous remarqué la tunique verte du serviteur ? En iconographie, cette couleur est symbole d’espérance et de croissance. Elle est souvent attribuée aux messagers et aux prophètes, à ceux que pousse l’Esprit saint. Il se passe donc bien quelque chose en ces hommes qui obéissent à la demande de Jésus.
La grâce de l’Esprit saint touche aussi celui qui se laisse regarder par l’icône.
Que le Seigneur nous bénisse et nous garde, qu’il fasse briller sur nous son visage et nous accorde sa grâce, qu’il se tourne vers nous et nous donne sa paix*
* Georges Drobot
* *Nombres ch. 6, v. 24
Carême dans MA VIE - Témoignage
Pour le carême 2023, je vais essayer de pratiquer l'adoration régulièrement afin de tenir compagnie au Seigneur.
Catherine
« Jésus lui répond : "Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue." »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (2, 7)
Question de timing
L’heure de Jésus, c’est celle du projet de Dieu définitivement accompli dans la mort et la résurrection du Christ. L’heure de Jésus, c’est sa Pâque, son passage vers le père : heure glorieuse, heure du don total. Il a peu de temps pour réaliser sa mission sur la terre. Et l’éclat des miracles va durcir l’opposition, hâter sa fin. Jésus ne veut pas devancer le temps : « l’heure n’est pas encore venue ».
Écrire une icône, c’est entrer dans une démarche de foi, dans un esprit de pauvreté. Le cœur obéissant aux conseils d’un autre, le cœur ouvert à ce que Dieu nous dit.
Écrire une icône, c’est se laisser regarder, s’effacer devant un message de foi à transmettre.
L’étape de ce jour est appelée « montée des lumières ». Désormais, vous ne trouverez plus de noir sur la palette. L’iconographe travaille par couches successives, de plus en plus claires, jusqu’à arriver au blanc. Un peu à la manière de saint Paul invitant les Colossiens à se débarrasser de « l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir » pour se revêtir de « l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance ».
Écrire une icône, c’est entrer dans une démarche de conversion. C’est apprendre, dès le départ de l’ouvrage, là où nous sommes le plus faibles et laisser parler le travail de la grâce de Dieu en nous.
Le langage de l’icône révèle la beauté spirituelle, la beauté intérieure.
Carême dans MA VIE - Témoignage
Cette année j'espère arriver à faire taire une petite voix insidieuse qui intervient sans arrêt pour critiquer, se moquer des propos ou des personnes... Je prie Marie par un "Je vous salue Marie" dès que je me rends compte que cette voix arrive... Je souhaite que l'Esprit Saint me purifie et enlève toutes ces mauvaises racines imbriquées dans moi.
Isabelle
♦ Deuxième semaine de Carême
♦ Samedi 11 mars
« La fraternité, au cœur de la mission »
Missionnaires comme saint Paul 3/7 - La fraternité
Pour cette troisième vidéo, « La Fraternité, au cœur de la mission », le frère Jean-Michel Poffet, poursuit son enseignement sur les pas de saint Paul évangélisateur.
Cette semaine, il répond à cette question : « Comment évangéliser ? ». Il nous donne, à travers les lettres de Paul, aux Thessaloniciens quelques pistes à méditer : l’expérience de l’évangile, parole forte appuyée par l’Esprit Saint ; la proximité et la fraternité.
Ainsi, c'est en étant configuré au Christ humble et au milieu de nous, que nous pouvons ancrer notre service de l’annonce de la Parole.
Approfondissez tout cela en regardant cet enseignement du frère Jean-Michel Poffet, et faites en profiter vos proches de ce nouvel épisode de la Série de carême Théodom.
Bien fraternellement,
Sœur Anne-Claire Dangeard
♦ Première semaine de Carême
Frère Jean-Baptiste Rendu, Couvent de Lyon
♦ dimanche 5 mars
« Une nuée lumineuse les couvrit de son ombre. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (17, 5)
Litanie des transfigurés
Son prénom est Marie, la bien-aimée du Père, et sa vie rayonne de l’humilité de Dieu. Son prénom est Paul, l’avorton de Dieu, et sa vie rayonne de la puissance de Dieu qui se déploie dans la faiblesse humaine. Son prénom est Marie-Madeleine, l’apôtre des apôtres, et sa vie rayonne du Christ vainqueur de la mort.
Il y a aussi Blandine, la jeune martyre de Lyon, sa vie rayonne de la fidélité de Dieu dans nos épreuves… Benoît, le père des moines, sa vie rayonne de la présence de Dieu dans notre solitude… François, le chevalier d’Assise, sa vie rayonne de la pauvreté de Dieu… Dominique, le prêcheur infatigable, sa vie rayonne de la puissance de la Parole de Dieu… Ignace, le compagnon de Jésus, sa vie rayonne de la gloire du nom de Dieu.
Et il y a encore Pauline Jaricot, la femme aux mille projets, sa vie rayonne de la sollicitude de Dieu pour les travailleurs malmenés… Jean Bosco, l’éducateur audacieux, sa vie rayonne de l’attention de Dieu pour tous les jeunes… Thérèse, la petite sœur de l’Enfant-Jésus, sa vie rayonne de la grandeur de l’amour de Dieu… Faustine, la messagère de la miséricorde, sa vie rayonne du pardon infini de Dieu. Et plus près de nous, Charles de Foucauld, le frère universel, sa vie rayonne de l’affection de Dieu pour tous… Pier Giorgio, l’alpiniste passionné, sa vie rayonne de l’éternelle jeunesse de Dieu… Padre Pio, l’homme des miracles, sa vie rayonne de la bonté de Dieu… Mère Teresa, le sourire de Calcutta, sa vie rayonne de la compassion de Dieu pour les plus misérables… Carlo Acutis, le « cyber-apôtre », sa vie rayonne de la modernité de Dieu.
Ces hommes et ces femmes — et tant d’autres, connus et inconnus — ont laissé la splendeur du Christ transfigurer leur vie. Telle une immense symphonie de lumière, chacun de leurs visages reflète la sainteté de Dieu et transmet ses promesses pour notre monde et notre temps.
À leur exemple, vivre c’est laisser Jésus, « lumière du monde », transfigurer nos vies. N’est-ce pas la mission à laquelle le Seigneur nous appelle ? Osons nous engager !
Carême dans MA VIE - Témoignage
Pendant ce carême, je prierai pour mon frère sorti de prison et en désintoxication jusqu'en juin dans une maison fermée. Je prierai aussi pour une personne qui m'a fait beaucoup de mal en salissant ma réputation. Je prierai pour mon fils et sa femme afin qu'ils aient un enfant tant désiré. Enfin je prierai pour que le Seigneur augmente en moi la foi et que je demeure au service des plus petits de notre société.
Janine
♦ Samedi 4 mars
Pour cette deuxième vidéo, le frère Jean-Michel Poffet poursuit son enseignement sur les pas de saint Paul évangélisateur.
Visionnez, méditez et diffusez largement autour de vous ce nouvel épisode de la série de carême Théodom, avec le frère Jean-Michel Poffet.
Sœur Anne-Marie Dangeard
« La Résurrection, fondement de la mission»
Missionnaires comme saint Paul 2/7 - la Résurrection
Cette semaine, prenant un peu d’avance sur notre chemin de carême, il nous propose de revisiter les nombreuses rencontres avec Jésus après Pâques. Ces rencontres se révèlent le fondement de la mission, avec beaucoup de réalisme et d’humanité. Aujourd’hui encore, elles font de nous des témoins d’un Christ vainqueur de la mort, témoins d’une espérance et d’une Bonne Nouvelle à porter autour de nous.
L’expérience de saint Paul nous montre la voie nouvelle qui donne à toute notre vie un air pascal… Au cœur de la veillée pascale nous le réaliserons pleinement. Mais dès aujourd’hui, nous pouvons en prendre conscience et ouvrir dans nos vies un espace à cette réalité fondatrice de la vie chrétienne.
Carême dans MA VIE - Témoignage
Pendant ce carême, je souhaite éviter de ruminer le passé comme je le fais souvent. Ainée d'une famille de 8 enfants, j'ai dû aider souvent ma mère et m'occuper de mes frères et soeurs dès l'âge de 11 ans, et cela en pleine guerre mondiale. J'ai 90 ans. Mes quatre enfants viennent me voir souvent. Je pense avec envie à la jeunesse beaucoup plus facile que j'aurais eu aujourd’hui. Demandons au Seigneur de vivre le peu d'avenir qui me reste dans l'amour de ceux que je rencontre et qui ont aussi certainement des difficultés.
Huguette
♦ Vendredi 3 mars
« Tout est accompli. Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit. »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (19, 30)
Vie donnée, vie reprise
Son prénom est Jean. Jean Lafond est un frère dominicain qui, tout récemment, a rejoint la maison du Père. Quelques mois avant son décès, il partageait avec nous son témoignage de vie : les origines de sa vocation, son parcours avant de s’engager dans la vie religieuse, les joies, les peines et les réussites de sa vie dominicaine.
« Jeune, riche, ingénieur, j’avais une voiture, un appart, puis j’ai tout donné… pour vivre la pauvreté évangélique, mais il m’a fallu moins de dix ans pour reprendre tout ce que j’avais généreusement donné par amour du Seigneur. À nouveau, j’avais une voiture, je recommençais à apprécier les loisirs, le confort… mon apostolat sur des lieux à la mer, ou à la montagne. »
Vie donnée, vie reprise. La maladie, la vieillesse lui ont offert l’opportunité de revivre, comme il disait, cet « anéantissement du départ » : « Ce que je croyais ma force — mon assurance et les fruits de mes réussites apostoliques — était une grande faiblesse. Je découvre aujourd’hui, au soir de ma vie, que ma force véritable, c’est la faiblesse du Seigneur dans sa passion, sa mort et l’espérance de la résurrection. Ma seule force, maintenant, c’est la faiblesse de Dieu dont il m’a fait don : son expérience d’homme, sa Parole, le don de sa vie. » Frère Jean nous transmet ce dernier message : « Je voudrais vraiment vous dire qu’il ne faut pas attendre d’être vieux pour passer à l’essentiel. Il faut vivre… aimer et se laisser émouvoir par ceux qui en témoignent. »
Merci, frère Jean, de nous rappeler que vivre c’est livrer sa propre vie pour témoigner de celui qui la donne.
Carême dans MA VIE - Témoignage
J'essaie de prier pendant le carême afin de reconnaître le Christ dans les personnes que je rencontre. Je vais prier pour ma conversion et celle des pécheurs. Je prie aussi pour les malades. Je demande souvent à l'apôtre Philippe de m'aider à voir le Christ.
Gaëtan
♦ Mardi 28 février
« Le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent,
là est la liberté. » 2 Corinthiens (3, 17)
Son prénom est Enzo. Enzo a 17 ans et est en terminale. Il est d’un tempérament drôle, sensible, chahuteur, quelque peu tête en l’air et d’une intelligence vive.
Enzo mène une vie insouciante entre ses joyeuses amitiés et les habituels conflits d’ado avec ses parents, jusqu’à ce jour où il vient me rencontrer à l’aumônerie. Il est agacé et inquiet : « Qu’est-ce que j’en sais, moi, de ce que je veux faire plus tard ? Prof d’histoire ? Si ça se trouve, je voudrais peut-être… faire du cirque ! » Ce cri en forme de boutade est lancé tandis qu’il est contraint de remplir ses vœux sur Parcoursup, la plateforme d’inscription à l’enseignement supérieur.
Comment savoir, si jeune, ce à quoi on est destiné ? C’est toute la question et la pointe de détresse d’un garçon qui veut vivre et qui n’est pas prêt à se conformer à un itinéraire de vie qu’il pense écrit d’avance. Au fond de lui, Enzo se sent coincé « par le système ».
« Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. » (2 Co 3,17) Cette parole de Dieu, reçue par Enzo lors d’un temps de prière, sera pour lui déterminante. Il comprend alors qu’être libre, vivre, ce n’est pas chercher à s’affranchir de ce qui nous a façonnés. C’est bien autre chose !
Le Seigneur nous veut libres, dans une relation toujours plus vivante avec lui : libres et responsables de nos choix, de nos engagements, libres de bâtir nos vies avec ce qui nous a été transmis. Et c’est là toute la valeur de notre propre originalité !
Carême dans MA VIE - Témoignage
Ce carême, j'aimerais apprendre à prier davantage pour ceux qui se savent pas aimés du Christ. J'aimerais ne pas trop choisir qui, où, quel milieu, quelle sensibilité, quelle histoire spirituelle. C'est la prière de fond de St-Dominique, pour tous les hommes. J'aime spécialement ne pas savoir qui sont les personnes, seulement les accueillir de Dieu à priori. Je me réjouis d'avance de ces rencontres futures où je verrai une personne s'ouvrir au Christ et me rendre compte que j'avais, sans la connaître, prié pour elle.
frère Raphaël
♦ Lundi 27 février
« Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi… » Isaïe (43, 1)
C’était il y a 39 ans ! Oui, aujourd’hui même, jour pour jour, il y a 39 ans, au cœur de l’hiver frais et humide du nord de la France, je pointais le bout de mon nez. J’imagine assez bien la joie et le bonheur que mes parents ont pu éprouver, comme la plupart des autres parents, en ce jour qui a vu naître leur premier enfant d’une fratrie de sept : la joie de la vie transmise, de la vie qui s’éveille, le bonheur de pouvoir enfin me rencontrer et me serrer dans leurs bras.
Très rapidement, à cette exultation s’ajoute pour tous les parents la responsabilité de la transmission d’un nom et le choix d’un prénom. Pour moi, et rien que pour moi, et je ne doute pas que les miens y ont longuement réfléchi, voire en ont débattu, et ils ont décidé de me prénommer « Baptiste ». Un prénom partagé avec tant d’autres, mais qui deviendra le signe de mon identité, de mon appartenance au monde. Par ce prénom, je suis connu de mes proches et, bien sûr, de celui qui est l’origine et le donateur de toute vie, le Seigneur : « Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi… »*
Joie, gratitude et reconnaissance à mes parents pour ce don inestimable qu’est la vie, la première des transmissions, celle qui conditionne toutes les autres. Avec vous, chers amis, je bénis donc ce jour qui m’a vu naître. Ce jour où j’ai tout reçu de mes parents et qui résonne encore comme un appel à vivre.
Vivre, c’est se recevoir des autres et à notre tour transmettre la vie.
* Is 43, 1
Carême dans MA VIE - Témoignage
Pendant ce carême, je vais aller rencontrer mes voisins pour leur parler du lieu de compostage de notre quartier. Trier ses déchets, porter 2 ou 3 fois par semaine ses épluchures de fruits ou légumes au compost, c’est prendre soin de « notre sœur Terre ».
Françoise
♦ Semaine des Cendres
Frère Sylvain Detoc, Couvent de Toulouse
♦ Dimanche 26 février
« Si tu es Fils de Dieu… si tu es Fils de Dieu… »
Évangile selon saint Luc (4, 3 et 9)
Quel menteur ! Depuis le début, cette langue de vipère n’arrête pas de me tromper. Sur moi. Sur toi. Sur Dieu. « Le père du mensonge », comme l’appelle Jésus. Sans cesse, il inocule dans mes veines le venin du soupçon. Dès lors, impossible de faire confiance à qui que ce soit. Ma vie intérieure, c’est la tétanie ! Pas plus tard que cette semaine, le tentateur m’a encore bien eu. « Malheureux, me dit-il, ta relation avec Dieu, c’est un champ de bataille. Crois-tu être parvenu au bout du combat, qu’une autre lutte s’engage, et ainsi de suite… » Je réponds, un peu crânement : « Qu’à cela ne tienne ! Je monterai au front. Mes appétits de jouissance, de domination, de richesse, je finirai bien par les dompter. »
La suite, je la connais. Une fois que l’effet « début de carême » se sera dissipé, j’ouvrirai les yeux. Mon champ de bataille ressemblera alors à un champ de ruines. Comme des boîtes tupperwares vidées l’une après l’autre, mes réserves de courage s’épuisent dans la lutte contre les tentations. Comment ne pas désespérer ? Maligne, la tactique du diable !
Mais cette érosion de mon espérance pourrait bien me rendre un grand service. C’est peut-être même ce qui me sauvera de Pharaon et des oignons d’Égypte. Désillusion après désillusion, la traversée du désert m’amène à la roche nue. Là, je n’ai plus que ce point d’appui, ce socle inébranlable que je devine, à tâtons, au fond de mon être : « Tu es mon fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »* C’est cette certitude du cœur que le diable voudrait bien faire voler en éclats. « Si tu es Fils de Dieu… si tu es Fils de Dieu… », assène-t-il à Jésus, comme pour l’amener à douter de l’amour dont il est aimé par le Père.
Même méthode avec toi. Faire vaciller la confiance que tu as mise en cette Parole de Dieu : « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime. »** À la fin du carême, tu auras peut-être perdu des batailles ; tant que tu croiras à cet amour inconditionnel, tu n’auras pas perdu la guerre. La voilà, notre espérance ; celle que nous sommes chargés d’aller dire aujourd’hui.
* Lc 3, 22.
** Is 43, 4.
Carême dans MA VIE - Témoignage
Plus ou moins ? Le jour de mon engagement dans les fraternités laïques op, j'ai trouvé mon intention de Carême. Sortir de l’approximation du plus ou moins, sortir aussi de l’hésitation pour engager un choix. Quel choix ? Celui du plus. Plus de quoi ? Plus de mission et moins de moi. Quelle mission ? Aider et participer aux rencontres des 20 ans de Carême dans la Ville !
Christine
♦ Samedi 25 février
Faire une retraite spirituelle, c’est prendre du temps pour prier, méditer, à l’écoute de la parole de Dieu, se former aussi. Pendant ce carême, le frère Jean-Michel Poffet, nous invite à découvrir la figure de saint Paul, apôtre missionnaire, au cours de sept vidéos, diffusées le samedi. Elles viennent enrichir notre chemin de carême et le thème de la mission.
Bien fraternellement
Soeur Anne-Claire Dangeard
Sœur Anne-Marie Dangeard
« Annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté,
c’est une nécessité qui s’impose à moi.
Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16)
Missionnaires comme saint Paul 1/7 - la rencontre
Cette première semaine, entendons le cri de saint Paul : « Annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! »*
Porter la Bonne nouvelle ? Oui, mais comment ? Le frère Jean-Michel Poffet nous donne une première piste : faire la rencontre du Christ et être témoin de l’Evangile, source de notre joie et de notre espérance.
Avec Paul, revisitons la manière dont le Christ nous touche au cœur de nos vies. Comment il entre en relation avec nous et fait de nous des missionnaires.
Carême dans MA VIE - Témoignage
En lisant le thème du carême, j'avais en tête le verset de st Jacques : "Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier". Mon effort de cette année : compter le nombre de fois où je manque à la charité par jour en parlant. Vaste programme.... J'espère pour moi (et aussi pour les autres !) que je ferai un bon carême. Que Dieu nous aide !
Fr. Paul-Adrien
♦ Vendredi 24 février
« Ah ! Les concombres, les melons, les oignons…
comme nous étions bien en Égypte ! » Livre des Nombres (11, 5.18)
Épluché… comme un oignon. C’est l’image qui me viendrait presque à l’esprit quand je regarde Jésus sur la croix. On lui a tout pris. Son manteau, sa tunique, sa dignité. Et finalement sa vie. Le Crucifié fut même enseveli à la va-vite, tout juste enveloppé dans un drap. Pas davantage le temps de laver son corps, pourtant si torturé.
Le trésor funéraire de Toutankhamon, à côté, quel contraste ! Les pharaons, on les embaume soigneusement ; on entasse autour d’eux quantité d’objets précieux ; on les enferme dans un, voire plusieurs sarcophages. Que ne ferait-on pas pour lutter contre l’inexorable dépouillement de la mort ? C’est ce qu’on pourrait appeler le « syndrome des oignons d’Égypte » : ronds et pleins, symbole d’abondance jusque dans l’au-delà. Éprouvés par la faim et le dénuement, les Hébreux étaient prêts à rebrousser chemin pour en ravoir et se remplumer.
À moi aussi, quand je ne suis pas dans mon assiette, il m’arrive de regretter le temps où je satisfaisais toutes mes envies. « Ma nourriture, dit Jésus, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé. »* La volonté de Dieu ? Ce pain-là, franchement, ne nous paraît pas toujours très appétissant. Jusqu’au jour où l’on découvre que la volonté de Dieu, c’est que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité »**.
Aujourd’hui, c’est de cette manne que je veux me rassasier.
* Jn 4, 34.
** 1 Tm 2, 4.
Carême dans MA VIE - Témoignage
Mais moi je n’ai rien à dire… ou si peu ! C’est mon premier réflexe en découvrant le thème de cette année. Alors j’ai décidé de prendre vraiment le temps d’écouter les méditations du Carême et de noter toutes les semaines, une découverte que, moi aussi, je peux appliquer dans ma vie.
Odile
♦ Jeudi 23 février
« Une fois encore, Pharaon s’entêta
et il ne laissa pas le peuple partir. » Livre de l’Exode (8, 28)
Il en tient une sacrée couche, Pharaon ! Plusieurs, même, si l’on en croit le livre de l’Exode. Pour que cette tête de mule accepte de libérer les Hébreux de leur servitude, il faut que Moïse aille le sonner une bonne dizaine de fois. Et Dieu peut bien multiplier signes et prodiges, ce cœur de fer ne lâche rien. De là les « dix plaies » dont son pays aurait fait l’économie s’il ne s’était pas montré si coriace. Dans le genre buté, le roi d’Égypte bat tous les records : 10/10 !
Vraiment ? Qui est-ce qui va passer son temps à pleurnicher d’avoir été arraché à la mort au bord de la mer Rouge ? D’avoir été conduit au désert pour y entrer dans l’intimité du Dieu vivant ? Qui va vouloir reprendre sa vie d’esclave à l’ombre des pyramides, plutôt que de risquer l’apprentissage de la liberté ? Qui va rejeter les « dix paroles », offertes comme des boussoles de vie et, finalement, refuser d’entrer en Terre promise ? Sur une échelle de un à dix, ce peuple « à la nuque raide » ferait un très bon score, lui aussi.
J’ai bien peur d’avoir un méchant air de famille avec tous ces champions de la mauvaise foi. Nos résistances à l’amitié de Dieu, nos infidélités, nos égoïsmes… la Bible les révèle à longueur de pages, sous toutes leurs coutures. Et s’il nous arrive enfin de fendre l’armure, voilà qu’une autre cuirasse apparaît. Décidément, nos obstinations ont la tête dure. « Ne t’en fais pas, nous souffle la Parole, mon amour est plus têtu que toi. »
Carême dans MA VIE - Témoignage
L’année dernière j’avais noté sur des post-it le nom des gens pour qui j’avais prié pendant le Carême. Cette année, je m’engage à aller plus loin. Je vais essayer de travailler sur la qualité de mes relations avec mes proches… préférer un coup de fil à un email, écrire une lettre, inviter à la maison plus souvent…
Martine
♦ Mercredi 22 février : mercredi des Cendres
« Hypocrites… vous ressemblez à des sépulcres blanchis :
à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli
d’ossements et de toutes sortes de choses impures. » Matthieu (23, 27)
Écouter la méditation
Poussières d'étoiles
L’hypocrisie religieuse, voilà bien ce que Jésus déteste. Les tartuffes en tout genre, il ne les ménage pas. « Vous faites bonne figure, leur dit-il, mais, aux yeux du “Père qui voit dans le secret”*, vous avez des mines sépulcrales. »
Que trouve-t-on au fond d’un sépulcre ? « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière »*, répond crûment la liturgie des Cendres. On aurait beau multiplier sarcophages et bandelettes, rien n’y fait : même les ossements des princes n’échappent pas à la loi de la nature. Du fringant Toutankhamon, malgré son masque rutilant et ses tombeaux protecteurs, on n’a retrouvé qu’une momie calcinée. Relique à la fois dérisoire et inquiétante, qui inspire les amateurs de films fantastiques. Ne nous moquons pas ! Tôt ou tard, il ne restera de notre passage ici-bas qu’une trace minérale…
Et si cette fragilité de notre condition terrestre était aussi une chance ? Et si c’était l’occasion de consentir à n’être ni la source ni la fin de notre existence ? Ce dont nous avons pris possession en venant au monde ne nous appartient pas… Pas même les poussières d’étoiles dont, paraît-il, nos cellules sont faites. Même cela, il faudra le rendre. Pas pour le plaisir de se faire mal. Non, quelle idée ! Mais pour apprendre un jour — et pourquoi pas maintenant ? — le langage originel du bonheur : ces mots gratuits que le Créateur murmure au commencement de notre être et qui font surgir un monde où tout est don.
Renoncer à se prendre pour Dieu, quelle délivrance !
* Gn 3, 19.
* Mt 6, 4.6.18.
Carême dans MA VIE - Témoignage
Mon envie pour ce carême 2023 ? Je souhaite arrêter de courir sur les sites d’information de nouvelles en nouvelles. J’ai l’impression que cela ne sert pas à grand chose pour construire un jugement et aider les personnes que je rencontre. Alors je vais plutôt prendre du recul, lire des articles de fond, reprendre cela dans la prière pour me forger une opinion dans le Seigneur.
Frère Yves
♦ Mardi 21 février 2023
« Ton amour me fait danser de joie :
tu vois ma misère et tu sais ma détresse. » Psaume (30, 8)
Bas les masques
Archéologue, quel métier excitant ! L’explorateur qui découvrit le mausolée de Toutankhamon mit au jour un masque d’une beauté époustouflante. Un joyau d’orfèvrerie, dont l’image a fait le tour du monde. Voilà d’ailleurs un déguisement idéal pour fêter Mardi gras ! Aujourd’hui, effectivement, c’est le carnaval. Au programme, processions costumées et bals masqués. Dans certains pays, la fête sera grandiose ; elle durera toute la journée, et même toute la nuit.
La foi et la fête, dans l’imaginaire collectif, ne font pas bon ménage. Or, l’Évangile parle souvent du royaume de Dieu comme d’un buffet bien garni et… bien arrosé. Le vin de Cana coule à flots ; pains et poissons sont multipliés à satiété ; et Jésus — qui a pourtant jeûné sévèrement au désert — ne craint pas d’être traité d’ivrogne et de glouton à force de s’asseoir à la table des pécheurs. À cette table-là, pas de faux-semblants. Chez les amis de Dieu, en effet, inutile de dissimuler. Quel intérêt ? Dieu connaît le fond des cœurs. Ils le savent. Ils ne s’en effraient pas. Au contraire !
Puisque mon créateur m’aime tel que je suis, pourquoi ma joie ne déborderait-elle pas franchement devant lui ? Un psaume le résume bien : « Ton amour me fait danser de joie : tu vois ma misère, tu sais ma détresse. »
Demain, je jeûnerai. Aujourd’hui, place à la fête. En acceptant que Dieu pose sur moi un regard lucide et bienveillant, j’ôte le masque qui me retient de sourire à la vie. Une carapace de moins, c’est déjà ça !
Carême dans MA VIE - Témoignage
Aller dire, pour moi qui suis très bavarde, ça me paraît plutôt facile ! Mais en approfondissant le thème de la retraite de cette année, je me suis dit que peut-être j’aurai à redécouvrir les vertus du silence… avant de parler. Pour laisser de la place aux autres, me mettre à leur écoute et avoir une parole parfois plus juste.
Carine
♦ Lundi 20 février 2023 (début de Carême dans la ville)
« Ainsi parle le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux
et je vous en ferai sortir, ô mon peuple. » Livre d’Ézékiel (37, 12-1)
Nos tombeaux gigognes
Ce lundi, une phrase de la Bible tournicote en moi : « Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir… » Cette promesse de résurrection, je l’ai entendue hier — à vrai dire, pour la énième fois*. Le pépin, c’est qu’on s’habitue. Difficile de garder l’enthousiasme des premiers jours. D’entretenir la joie exubérante de ces femmes qui, de bon matin, furent pressées d’aller répandre la nouvelle : « Vite ! Allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts” ! »** Et puis chaque dimanche, c’est pareil. Chaque hiver aussi, avec le carême qui revient et, au bout du tunnel, la lumière de Pâques.
Mais voilà qu’aujourd’hui, la musique s’emballe : « vos tombeaux… VOS tombeaux… » Tout à coup, dans mon esprit engourdi, la Parole fait tilt. Ce pluriel, pourtant si banal, brille soudain d’un éclat nouveau : « Je vais ouvrir TES tombeaux, mon ami, et je t’en ferai sortir. » Mes tombeaux ? Comme toujours, la voix de Dieu sonne juste. Ce n’est pas un, mais plusieurs couvercles qui se sont refermés sur moi, au fil de mes errances et de mes endurcissements. Un peu comme sur la momie de Toutankhamon, découverte à l’intérieur d’une demi-douzaine de tombeaux gigognes !
En clair, il faudra du temps pour ouvrir toutes ces boîtes et délivrer l’enfant de Dieu qui repose au fond de moi… Quarante jours ? Quarante ans ? Qu’importe ! « On n’enchaîne pas la Parole de Dieu »***, pas même au pays de Pharaon. À partir d’aujourd’hui, avec vous tous, je reprends la route de l’exode.
* Éz, 37, 12-14 (laudes du dimanche).
** Mt 28, 7.
*** 2 Tm 2, 9.
Carême dans MA VIE - Témoignage
Ce thème me rappelle celui du pèlerinage du Rosaire à Lourdes l’année dernière et je vois que le frère Sylvain Detoc nous prêche cette semaine. Je prierai donc plus spécialement pour les personnes que j’ai croisées à Lourdes et celles que j’accueillerai en octobre prochain à l’accueil où je suis chaque année au service.
Antoine
♦ Pendant le carême
devenons messagers de la Bonne Nouvelle !
Chaque jour pendant le carême, du 20 février au 9 avril 2023, nous vous proposons de :
- méditer la Parole de Dieu avec des frères et des soeurs,
- prier les vêpres avec les moniales de Beaufort,
- échanger sur notre manière de vivre le carême.
Pendant ces 40 jours, nous vous proposons aussi de :
- approfondir le thème de la mission avec saint Paul évangélisateur, par le frère Jean-Michel Poffet, bibliste à Fribourg, dans une série vidéo ThéoDom,
- partager nos intentions de prière sur Prière dans la ville,
- nous rencontrer en présentiel ou visioconférence pour partager autour de la Parole de Dieu avec des laïcs dominicains,
- nous instruire en posant une question à une sœur ou un frère dominicain,
- nous rejoindre dans l'un de nos couvents pour un week-end exceptionnel de partage.
Avec toute l’équipe de Carême dans la ville, devenons ensemble messagers de la Bonne Nouvelle ! Redécouvrons que son annonce prend différentes formes pour mieux s’ajuster à la diversité du monde… mais que toujours, elle s’enracine dans la rencontre du Père, à travers son Fils, éclairés par son Esprit.
Ensemble partageons la Parole et fêtons nos 20 ans !
Bonne retraite de carême !
Sœur Anne-Claire Dangeard, op
Responsable de Carême dans la ville
On peut aussi faire un don à cette communauté de Dominicains, qui chaque année nous apporte tant...
❤️ Soyez missionnaire ! Invitez vos amis à suivre la retraite de carême
en partageant le lien de la vidéo de présentation avec vos amis
♦ Semaine 4 : La grâce et la paix, sens de la mission
« A vous la grâce et la paix », c'est comme ça que Paul commence plusieurs de ses lettres, par cette salutation. Alors, comme bibliste, je suis un peu comme un balayeur de rue, qui enlève toute la poussière accumulée, non pas sur le trottoir, mais ici sur les mots de la religion, les mots usés que nous employons, que nous entendons, dont nous ne savons plus très bien le sens.
♦ Semaine 3 : La fraternité, au cœur de la mission
Par toute sa vie, saint Paul a été serviteur du Christ et il n'a pas exercé son ministère de manière hautaine ou arrogante. Au contraire, il était proche des communautés chrétiennes à qui il s'adressait. Ainsi, dans la mission, il développe de réelles relations de proximité et de fraternité.
Dans cette vidéo, le frère Jean-Michel Poffet nous présente la première lettre aux Thessaloniciens, comme un exemple type du ministère paulinien. Paul se rend présent, à distance, sans s'imposer. Il rappelle à ses lecteurs leurs expériences communes.
Paul veut être tout entier fidèle à la révélation qu'il a reçue à l'Évangile du Christ. Il est serviteur du Christ, mais pour rendre crédible cet évangile, il n'est pas autoritaire, et il fait tout le contraire. Il s'approche humblement des communautés et les sert. C'est seulement dans cet abaissement, dans cette humilité, dans cette fraternité et cette proximité, qu'il donne ses lettres de noblesse à l'Évangile. Par là il est tout proche du Christ Jésus.
♦ Semaine 2 : La Résurrection, fondement de la mission
« Le Christ est ressuscité ! alléluia ! » C'est ce que nous chantons dans la nuit de Pâques. Peut-être oublions-nous parfois qu’auparavant, il y a eu le vendredi Saint, le scandale de la croix, la longue attente du samedi Saint. Et on peut dire que, d'une certaine façon, le Christianisme est un désespoir surmonté.
Pour expliquer cela, je vais partir des rencontres du Christ avec les disciples, après Pâques.
♦ Semaine 1 : La rencontre, origine de la mission
« Malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile ! » (1 Corinthiens 9, 16) C'est un cri de saint Paul. Oui, c'est toute la question. Quand on est chrétien, on désire être témoin du Christ mais comment ?
Je vais donc aborder cette question pas seulement de l'Évangile mais d'évangéliser, c'est-à-dire : porter la Bonne Nouvelle, en particulier aux pauvres, - pas seulement sociologiquement – à tous ceux qui ont le cœur brisé, à tous ceux qui, peut-être, désespèrent de la vie, et leur parler d'une Bonne Nouvelle, une nouvelle essentiellement bonne, parce qu'elle parle de la victoire du Christ sur la mort, sur le péché et sur la violence.
♦ Présentation : un Carême pour proclamer la Résurrection
devenons missionnaires comme Saint Paul
« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création » (Marc 16, 15). Saint Marc termine son évangile par cette invitation à témoigner de l'amour du Christ. Aujourd'hui, c'est à nous d'annoncer la Bonne Nouvelle, comme l'ont fait les premiers chrétiens.
Pour ce carême, le frère Jean-Michel Poffet, dominicain à Fribourg, nous propose une rencontre avec saint Paul. Depuis que l'apôtre a rencontré Dieu sur le chemin de Damas, il a vécu toute sa vie sur les routes de la mission. Il nous a tracé un itinéraire pour vivre, nous aussi, en témoins de la Résurrection.
Frère Jean-Michel Poffet est bibliste et a été directeur de l'École biblique et archéologique française à Jérusalem de 1999 à 2008 et en 2023. Il a publié de nombreux ouvrages : La Patience de Dieu. Essai sur la miséricorde (Desclée, 1992), Jésus et la Samaritaine (Cahier Évangile, Cerf, 1995), Paul de Tarse (Nouvelle Cité, 1998), Heureux l'homme, la sagesse chrétienne à l'école du Psaume 1 (Cerf, 2003), Regards sur le Christ (Parole et Silence, 2017), 7 petits mots de l’Évangile (Cerf, 2021). Cette série ThéoDom fait suite à la réflexion que frère Jean-Michel a mené en écrivant : "Évangéliser, oui mais comment ?" (Cerf, 2022).
Dimanche après dimanche, au cours d'une série de 7 vidéos, nous allons relire quelques lettres qu'il nous a laissées et prendre exemple sur ce grand témoin, plein d'humilité et de confiance. A notre tour, nous pourrons devenir missionnaires !
Frère Jean-Michel a longtemps enseigné la Bible à Fribourg et à Jérusalem. Il vient de publier « Évangéliser oui, mais comment ? : une pastorale paulinienne » aux Éditions du Cerf.
Si vous le désirez, vous pouvez vous abonner à ThéoDom, comme Carême dans la ville, l'abonnement est gratuit, ce qui n'empêche pas d'aider la communauté des Dominicains par un don...
A partir du dimanche 26 février, vous recevrez un nouvel enseignement du frère Jean-Michel. Cette série ThéoDom « Missionnaires comme Saint Paul » est aussi proposée chaque samedi aux abonnés de Carême dans la ville, dans le cadre de la retraite qui débute le 20 février 2023. Si vous êtes abonné aux deux propositions, vous pouvez, si vous le souhaitez, vous désabonner de cette série ThéoDom, afin de ne pas la recevoir en double ; vous la recevrez via Carême dans la ville.
Programme
Théobule
et puzzle de carême
Chaque semaine, un proche de Jésus est à l'honneur. Nous lisons son histoire sur la fiche et la pièce d'un puzzle illustre l'évangile dans lequel nous avons fait sa connaissance. Ainsi, à la fin du carême, nous aurons composé une belle fresque qui nous rappellera ce temps vécu tout près de Jésus.
Un envoi par semaine pour que les enfants aient le temps de se préparer.
♦ Deuxième semaine
Le lavement des pieds
Cette semaine, l'ami de Jésus c'est Saint Jean, l'évangéliste
Évangile selon saint Jean chapitre 13, versets 1 à 15
Avant la fête de la Pâque, Jésus sait que l’heure est venue pour lui de quitter ce monde pour aller auprès du Père. Il avait aimé les siens qui étaient dans le monde et les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas, le diable a déjà persuadé Judas de trahir Jésus. Jésus sait que, lui-même, est venu de Dieu et retourne à Dieu et que le Père a tout mis en son pouvoir. Il se lève de table, dépose son vêtement et prend un linge qu’il se noue à la ceinture. Puis, il verse de l’eau dans un bassin. Alors, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il a à la ceinture. Quand c’est le tour de Simon-Pierre, celui-ci lui dit :
« C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
« Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »
« Si je ne te lave pas, tu ne peux pas rester avec moi. »
« Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
« Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer, c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur a lavé les pieds, il reprend son vêtement, se remet à table et leur dit :
« Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? »
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur” et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous lave les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
La question de Théobule : Devons-nous aimer aussi ceux qui nous font du mal ?
♦ Première semaine
Mercredi des Cendres 22 février
Et toi, quand tu pries...
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 6, versets 5 à 8
Jésus enseignait ses disciples :
« Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret.
Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter et ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas car votre Père sait bien ce qu’il vous faut avant que vous le lui demandiez. »
La question de Théobule : Est-ce que Dieu et le diable peuvent se réconcilier ?
♦ Présentation
Dans une semaine, c'est le carême ! Cette année encore, avec beaucoup de joie, Théobule accompagne les enfants. Nous allons passer ces 40 jours ensemble avec la Parole de Dieu et rencontrer ceux qui étaient avec Jésus aux derniers jours.
Chaque semaine, un proche de Jésus est à l'honneur. Nous lisons son histoire sur la fiche et la pièce d'un puzzle illustre l'évangile dans lequel nous avons fait sa connaissance. Ainsi, à la fin du carême, nous aurons composé une belle fresque qui nous rappellera ce temps vécu tout près de Jésus.
Cette semaine, pour entrer dans le Carême, l'ami de Jésus, c'est toi !
- sur la fiche à imprimer, tu trouves le commentaire de sœur Anne-Claire sur l'évangile du mercredi des Cendres et un quizz sur le carême. En deuxième page, il y a le fond du puzzle dont tu vas recevoir la première pièce dès la semaine prochaine !
- dans les vidéos, le frère Thomas te parle de celui qui a tenté Jésus au désert en répondant à la question : "Dieu et le diable peuvent-ils se réconcilier ?". Tu découvres aussi l'évangile du mercredi des cendres.
Programme
Voici les dates et les thèmes de nos envois, semaine après semaine :
(les mails sont envoyés avec une semaine d'avance pour vous permettre de préparer les séances avec les enfants)
Date du mail | "Bonne Nouvelle" - Extrait biblique | Fiche/Personnage |
15/02/2023 | Prie ton Père (Mt 6, 5-8) | Le Carême et toi |
22/02/2023 | Le lavement des pieds (Jn 13, 1-15) | Jean |
01/03/2023 | Au jardin de Gethsémani (Mc 14, 32-46) | Judas |
08/03/2023 | Le reniement de Pierre (Mc 14, 53-72) | Pierre |
15/03/2023 | Jean et Marie confiés (Jn 19, 25-27) | La Sainte-Vierge |
22/03/2023 | La mise au tombeau (Mt 27, 55-66) | Marie-Madeleine |
29/03/2023 | La résurrection de Jésus (Mt 28, 1-10) | Jésus |
Formation Catholique
Accueillir l'amour du Seigneur
♦ Quatrième étape
Choisir de vivre avec lui
Écouter
Avec Monseigneur Jean-Philippe Nault découvrons qu’à travers les sacrements, Jésus est avec nous, il se manifeste et il se donne à nous tout entier. Puisons à cette source !
« La question que le Seigneur nous pose est : "M'aimes-tu ? M'aimes-tu plus que ceux-ci ?" »
Mgr Jean-Philippe Nault
Méditer
NOUS POUVONS TOUCHER LE CŒUR DE JÉSUS
Nous ne sommes chrétiens que si nous rencontrons le Christ. Assurément, il ne se montre pas à nous de manière irrésistible, lumineuse, comme il l’a fait avec Paul pour en faire l’Apôtre de toutes les nations. Mais nous aussi nous pouvons rencontrer le Christ, dans la lecture de l’Écriture sainte, dans la prière, dans la vie liturgique de l’Église. Nous pouvons toucher le cœur du Christ et sentir qu’il touche le nôtre. C’est seulement dans cette relation personnelle avec le Christ, seulement dans cette rencontre avec le Ressuscité que nous devenons réellement chrétiens. Et ainsi s’ouvre notre raison, s’ouvre toute la sagesse du Christ et toute la richesse de la vérité. Prions donc le Seigneur de nous éclairer, de nous offrir dans notre monde de rencontrer sa présence, et qu’ainsi il nous donne une foi vivace, un cœur ouvert, une grande charité pour tous, capable de renouveler le monde.
Pape Benoit XVI, En marche avec l’Apôtre Paul.
Prier
Si tu brûles de fièvre, Il est la Source qui rafraîchit ;
Si tu es oppressé par tes fautes, Il est la Délivrance ;
Si tu as besoin d’aide, Il est la Force ;
Si tu as peur de la mort, Il est la Vie ;
Si tu désires le ciel, Il est la Voie ;
Si tu fuis les ténèbres, Il est la Lumière ;
Si tu as besoin de nourriture, Il est l’Aliment.
Saint Ambroise de Milan (340-397) Prière d’abandon.
Trois pistes pour méditer et avancer
1. Je relève un point qui me touche particulièrement dans le texte ou la vidéo,
2. Dans ma prière, je demande au Seigneur de m'aider ,
3. Je choisis une action que je peux mettre en place cette semaine pour dire « oui » au Christ et choisir de faire le bien.
Il nous guérit et nous pardonne
Écouter
Nous vous proposons aujourd'hui de plonger dans la miséricorde du Seigneur. Il nous guérit toujours aujourd’hui, comme en témoignent Thibaud et le père Emmanuel dans la vidéo de la semaine.Suivons aussi le Pape François à travers un magnifique texte : “Regarde le Christ, accroche-toi à lui, laisse-toi sauver.”
Avec le père Emmanuel Schwab et Thibaud, découvrons comment Jésus guérit, relève, pardonne et libère encore aujourd’hui.
« Regarde le Christ, accroche-toi à lui, laisse-toi sauver. »
Pape François
Méditer
SA TENDRESSE NE NOUS DÉÇOIT JAMAIS
Ce Christ, qui nous a sauvés de nos péchés sur la croix, continue de nous sauver et de nous racheter aujourd’hui, avec le même pouvoir de son don total. Regarde le Christ, accroche-toi à lui, laisse-toi sauver, parce que « ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement ». Car si tu pèches et t’éloignes, il te relève avec le pouvoir de sa croix. N’oublie jamais qu’ « il pardonne soixante-dix fois sept fois. Il revient nous charger sur ses épaules une fois après l’autre. Personne ne pourra nous enlever la dignité que nous confère cet amour infini et inébranlable. Il nous permet de relever la tête et de recommencer, avec une tendresse qui ne nous déçoit jamais et qui peut toujours nous rendre la joie ». Son pardon et son salut ne sont pas une chose que nous avons achetée, ou que nous devons acquérir par nos œuvres et par nos efforts. Il nous pardonne et nous libère gratuitement. Le don de lui-même sur la croix est une chose si grande que nous ne pouvons ni ne devons payer, nous devons seulement le recevoir avec une immense gratitude et avec la joie d’être tant aimés, avant que nous puissions l’imaginer : Il nous a aimés le premier (1 Jn 4, 19).
Regarde les bras ouverts du Christ crucifié, laisse-toi sauver encore et encore. Et quand tu t’approches pour confesser tes péchés, crois fermement en sa miséricorde qui te libère de la faute. Contemple son sang répandu avec tant d’amour et laisse-toi purifier par lui. Tu pourras ainsi renaître de nouveau.
Pape François, exhortation apostolique Christus vivit, extraits.
Prier
Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.
Saint Charles de Foucauld
Trois pistes pour méditer et avancer
1. Je relève un point qui me touche particulièrement dans le texte ou la vidéo,
2. Dans ma prière, je demande au Seigneur le secours dont j'ai besoin,
3. Je choisis ce que je peux mettre en place cette semaine avec son aide, et pourquoi pas la confession ?
♦ Troisième étape
Il nous libère
Écouter
En cette troisième semaine de carême, nous vous proposons de nous laisser approcher par le Christ, par sa lumière. Comme la Samaritaine, nous pouvons lui confier tout ce que nous sommes et le laisser nous relever.
Avec Agnès de Lamarzelle, bibliste, consacrée de l’Emmanuel et enseignante au collège des Bernardins.
« Il a embrassé le Fils prodigue, il a embrassé Pierre après son reniement,
et il nous embrasse toujours, toujours, toujours après nos chutes,
en nous aidant à nous relever et nous remettre sur pieds. » Pape François
Méditer
IL N’Y AURA PLUS JAMAIS DE SOLITUDE NI D’ABANDON
Nous sommes sauvés par Jésus : parce qu’il nous aime et ne peut pas s’en passer. Nous pouvons lui faire n’importe quoi, lui nous aime et nous sauve. Parce que seul celui qu’on aime peut être sauvé. Seul celui qu’on embrasse peut être transformé. L’amour du Seigneur est plus grand que toutes nos contradictions, que toutes nos fragilités et que toutes nos petitesses. Mais c’est précisément à travers nos contradictions, nos fragilités et nos petitesses qu’il veut écrire cette histoire d’amour. Il a embrassé le fils prodigue, il a embrassé Pierre après son reniement, et il nous embrasse toujours, toujours, toujours après nos chutes, en nous aidant à nous relever et nous remettre sur pieds. Parce que la véritable chute, -– attention à cela – la vraie chute, celle qui est capable de ruiner notre vie, c’est de rester à terre et ne pas se laisser aider. ».
Mais il y a une troisième vérité qui est inséparable de la précédente : il vit ! Il faut le rappeler souvent, parce que nous courons le risque de prendre Jésus- Christ seulement comme un bon exemple du passé, comme un souvenir, comme quelqu’un qui nous a sauvés il y a deux mille ans. Cela ne nous servirait à rien, cela nous laisserait identiques, cela ne nous libérerait pas. Celui qui nous remplit de sa grâce, qui nous libère, qui nous transforme, qui nous guérit et nous console est quelqu’un qui vit. C’est le Christ ressuscité, plein de vitalité surnaturelle, revêtu d’infinie lumière. C’est pourquoi saint Paul disait : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi » (1 Co 15, 17).
S’il vit, alors il pourra être présent dans ta vie, à chaque moment, pour la remplir de lumière. Il n’y aura ainsi plus jamais de solitude ni d’abandon. Même si tous s’en vont, lui sera là, comme il l’a promis : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Il remplit tout de sa présence invisible, où que tu ailles il t’attendra. Car il n’est pas seulement venu, mais il vient et continuera à venir chaque jour pour t’inviter à marcher vers un horizon toujours nouveau.
Contemple Jésus heureux, débordant de joie. Réjouis-toi avec ton Ami qui a triomphé. Ils ont tué le saint, le juste, l’innocent, mais il a vaincu. Le mal n’a pas le dernier mot. Dans ta vie, le mal non plus n’aura pas le dernier mot, parce que l’Ami qui t’aime veut triompher en toi. Ton sauveur vit.
Pape François, exhortation apostolique Christus vivit, extraits.
Prier
Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse ;
il comble de biens tes vieux jours : tu renouvelles, comme l’aigle, ta jeunesse.
Le Seigneur fait œuvre de justice, il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse, aux enfants d’Israël ses hauts faits.
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ;
il n’est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
Psaume 102 (103)
Trois pistes pour méditer et avancer
1. Je relève un point qui me touche particulièrement dans le texte ou la vidéo,
2. Dans ma prière, je demande au Seigneur de m'aider à me présenter à lui, tel que je suis,
3. Je peux confier au Seigneur cette semaine un point de difficulté ou de faiblesse que je connais et chercher une action, même modeste, sur ce sujet.
♦ Deuxième étape
Il nous attend pour nous donner son amour
Écouter
Cette semaine, notamment à travers le témoignage de Mehdi, contemplons à quel point le Seigneur est à l’œuvre, au cœur de notre quotidien.
Nous pouvons chercher comment Dieu est présent dans nos vies et quelle place nous lui donnons.
Avec Mehdi, comédien, qui témoigne de sa rencontre avec Jésus vivant et de sa vie avec lui aujourd’hui.
« Fais, ô Christ, que je te connaisse et que je t’aime. » Bienheureux Antoine Chevier
MéditerVOUS AVEZ REÇU GRATUITEMENT
Si vous me laissez à moi-même, Seigneur, que suis-je ? Rien qu’infirmité. Mais dès que vous jetez un regard sur moi, à l’instant je deviens fort et je suis rempli d’une joie nouvelle. Et certes cela me confond d’étonnement que vous me releviez ainsi tout d’un coup et me preniez avec tant de bonté entre vos bras, moi toujours entraîné par mon propre poids vers la terre. C’est votre amour qui opère cette merveille, qui me prévient gratuitement, qui ne se lasse point de me secourir dans les nécessités, qui me préserve des plus grands périls et, à vrai dire, me délivre de maux innombrables. Car je me suis perdu en m’aimant d’un amour déréglé ; mais en ne cherchant que vous, en n’aimant que vous, je vous ai trouvé et je me suis retrouvé moi-même, et l’amour m’a fait rentrer plus avant dans mon néant.
Ô Dieu plein de tendresse ! vous faites pour moi beaucoup plus que je ne mérite, ou plus que je n’oserais espérer ou demander. Soyez béni, mon Dieu, de ce que tout indigne que je suis de recevoir de vous aucune grâce, cependant votre bonté généreuse et infinie ne cesse de faire du bien même aux ingrats et à ceux qui sont le plus éloignés de vous. Ramenez-nous à vous, afin que nous soyons reconnaissants, humbles, fervents, parce que vous êtes notre salut, notre vertu et notre force.
Thomas a Kempis, L’Imitation de Jésus Christ.
Prier
Ô Verbe, ô Christ, que tu es beau ! Que tu es grand !
Qui saura te connaître ? Qui pourra te comprendre ?
Fais, ô Christ, que je te connaisse et que je t’aime.
Puisque tu es la lumière,
laisse venir un rayon de cette divine lumière sur ma pauvre âme
afin que je puisse te voir et te comprendre.
Mets en moi une grande foi en toi, afin que toutes tes paroles
soient pour moi autant de lumières qui m’éclairent et me fassent aller à toi,
et te suivre dans toutes les voies de la justice et de la vérité.
Ô Christ, ô Verbe, tu es mon Seigneur et mon seul et unique Maître.
Parle, je veux t’écouter et mettre ta parole en pratique.
Je veux écouter ta divine parole parce que je sais qu’elle vient du ciel.
Je veux l’écouter, la méditer, la mettre en pratique
parce que dans ta parole il y a la vie, la joie, la paix et le bonheur.
Parle, Seigneur, tu es mon Seigneur et mon Maître
et je ne veux écouter que toi.
Prière au Christ, Bienheureux Antoine Chevier
Trois pistes pour méditer et avancer
1. Je relève un point qui me touche particulièrement dans le texte ou la vidéo,
2. Dans ma prière, je demande au Seigneur de m'aider à accueillir son amour dans ma vie,
3. Je choisis une action que je peux mettre en place cette semaine, pour lui donner plus de place.
♦ Première étape
Jésus appelle et connaît chacun
Écouter
Pour entrer dans ce temps de carême, prenons le temps de nous poser.
À travers un enseignement vidéo, un texte de méditation et le psaume 62 (63), découvrons ou redécouvrons que Dieu nous connaît, nous aime et nous appelle, chacun personnellement.
Avec Agnès de Lamarzelle, bibliste et enseignante au collège des Bernardins, consacrée de l’Emmanuel.
« Nous sommes longs à comprendre cette grande vérité,
que le Christ est en quelque sorte marchant parmi nous,
et par sa main, ses yeux, sa voix, nous ordonne de le suivre. » Cardinal Henry Newman
Méditer
LES APPELS DU CHRIST JALONNENT NOTRE VIE
Tout au long de notre vie, le Christ nous appelle. Il nous appela d’abord dans le baptême ; mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous appelle encore miséricordieusement. Si nous manquons aux promesses de notre baptême, il nous appelle au repentir ; si nous faisons effort pour accomplir notre vocation, il nous appelle toujours plus avant de grâce en grâce, et de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée. Abraham fut appelé à quitter sa maison, Pierre ses filets, Matthieu son emploi, Élisée sa ferme, Nathanaël sa retraite ; tous nous sommes appelés sans cesse, d’une chose à l’autre, toujours plus loin, n’ayant point de lieu de repos, mais montant vers notre repos éternel, et n’obéissant à un ordre que pour être prêts à en entendre un autre. Il nous appelle sans cesse, afin de nous justifier sans cesse ; et de plus en plus, nous sanctifier et nous glorifier.
Il nous serait bon de comprendre ceci, mais nous sommes lents à comprendre cette grande vérité, que le Christ est en quelque sorte marchant parmi nous, et par sa main, ses yeux, sa voix, nous ordonne de le suivre. Nous ne comprenons pas que son appel est une chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons qu’elle eut lieu au temps des Apôtres ; mais nous n’y croyons pas, nous ne l’attendons pas pour nous-même.
C’est de cette façon, ou d’une façon semblable, que le Christ nous appelle maintenant. Il n’y a rien de miraculeux ou d’extraordinaire dans ses rapports avec nous. Il agit par l’intermédiaire de nos facultés naturelles, et des circonstances de notre vie. Pourtant, sa Providence est pour nous, dans tous les points essentiels, ce qu’était sa voix pour ceux qu’il appelait quand il était sur la terre : qu’il commande par une présence visible, ou par une voix, ou par notre conscience, cela importe peu, du moment que nous sentons qu’il y a commandement. S’il y a un commandement, on peut y obéir ou y désobéir ; on peut l’accepter comme l’acceptèrent Samuel ou saint Paul ; ou le repousser comme le fit le jeune homme qui avait de grands biens.
Cardinal Henry Newman, Sermons paroissiaux.
Prier
Psaume 62 (63)
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.
Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom. Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l’ombre de tes ailes.
Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient.
Trois pistes pour méditer et avancer
1. Je relève un point qui me touche particulièrement dans le texte ou la vidéo,
2. Dans ma prière, je demande au Seigneur de me rendre disponible et de reconnaître son appel,
3. Je choisis une action que je peux mettre en place cette semaine, pour répondre à son appel.
♦ Présentation
Pendant le carême, 7 étapes pour contempler l'Amour du Seigneur
Pour avancer vers Pâques, nous vous proposons un parcours de carême tourné vers la contemplation.
À chacune des 7 étapes, vous découvrirez une vidéo pour entrer dans le thème, puis un texte pour méditer, une prière et enfin 3 pistes pour avancer.
En prenant 20 minutes chaque semaine, essayons, chacun comme nous le pouvons, d'accueillir et de répondre à ce mystère immense de l'Amour du Seigneur.
Pour recevoir cette retraite, s'inscrire ICI. Chaque semaine jusqu'à Pâques, vous recevrez par mail découvrir le contenu en ligne.
Nous serons accompagnés par Mgr Jean-Philippe Nault, Mgr Jean-Pierre Batut, Agnès de Lamarzelle, le père Emmanuel Schwab et des témoins, mais aussi des textes et prières de papes, de saints et de grands auteurs chrétiens.
Bon Carême
L'équipe de Formation-Catholique qui est en lien avec :
Avec les Carmes
L'oraison
♦ Quatrième semaine
« Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui je trouve ma joie » (Mt 3,17)
La prière est une « relation d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec celui dont nous savons qu’il nous aime » (Ste Thérèe d'Avila, Livre de la Vie 8,6)
Maintenant que nous connaissons l’objectif, le dessein paternel de Dieu sur nous, se pose la question concrète : comment rejoindre le Seigneur dans le chemin de la prière ? Quels repères peuvent nous aider à nous recueillir ?
Nous entrons maintenant dans le vif de la prière : l'ajustement à Dieu, l'accueil de sa présence à l'aide de la représentation, l'entretien d'amitié et l'écoute de la Parole. Trois attitudes nous aideront : être vrai, être libre et aimer. Bonne mise en pratique de l'oraison à l'école de sainte Thérèse d'Avila !
Se recueillir, ce que nous pouvons faire
Prier chaque jour
♦ Première semaine
« Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui je trouve ma joie » (Mt 3,17)
C'est cette parole qui dévoile l'identité filiale de Jésus lors de son baptême. Conduit au désert, il est tenté par le diable sur cette même identité : "si tu es fils de Dieu, ..."
Si le Christ a été éprouvé, nous n'échapperons pas non plus à ce combat spirituel. Appuyés sur la victoire du Christ, nous pouvons apprendre dans l'oraison, la prière silencieuse, à développer les 3 attitudes filiales qui nous permettront de vivre sous le regard du Père.
Bonne 1ère semaine de carême !
Jésus nous apprend les attitudes filiales
Prier chaque jour
♦ Mercredi des Cendres : entrée en Carême
"Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret "
(Mt 6,1-18)
Nous voici entrés en carême avec plus de 90.000 personnes de par le monde, à travers cette retraite suivie en plus de 10 langues !
L'Église nous propose trois manières d'entrer dans le renouvellement spirituel par la prière, le jeûne et le partage. Par ces moyens, nous pouvons actualiser la grâce filiale déjà reçue lors de notre baptême et revenir à l'essentiel : la joie d'être enfants d'un Dieu qui nous aime.
Sachons tirer parti de ce temps privilégié pour nous renouveler intérieurement afin de redire avec Jésus notre OUI au Père.
Bonne entrée en Carême !
Prier chaque jour
L'ORAISON
Chemin pour vivre notre vocation filiale
Le mercredi des cendres 22 février, nous entrons en carême. Cette année, nous essaierons de comprendre comment l’oraison, la prière personnelle silencieuse, est un chemin pour vivre et accomplir notre vocation filiale.
« Enfants de Dieu : nous le sommes déjà en germes par notre baptême. Mais comment réaliser pleinement notre vocation profonde à devenir pour Dieu des fils et des filles ? L’oraison, la prière personnelle est une voie privilégiée pour cet engendrement en Christ. Cette retraite de carême nous aidera à renouveler en profondeur notre vie spirituelle pour vivre la grâce de Pâques avec une gratitude filiale ! »
Cette retraite a été préparée par le fr. Antoine-Marie Leduc, ocd (Avon) avec l'aide du carmel d'Amiens. A très vite !
L'équipe des Retraites en ligne
Frère Antoine-Marie, ocd et frère Jean-Alexandre, ocd (couvent d’Avon),
Marie-Noëlle, Raphaëlle et Marianna
Programme
Du 22 février au 16 avril 2023
Chaque vendredi de carême, nous recevrons une méditation sur le mystère de la prière chrétienne, nourrie de l’Écriture Sainte et éclairée par l’enseignement du Carmel, surtout sainte Thérèse d'Avila. Voici l’itinéraire que nous allons parcourir :
- Semaine 1: Jésus nous apprend les attitudes filiales
- Semaine 2 : Dans l’oraison, accueillir l’amour du Père
- Semaine 3 : Recevoir l’invitation du repos en Dieu
- Semaine 4: Se recueillir, ce que nous pouvons faire
- Semaine 5 : Choisir de persévérer dans la prière
- Semaine Sainte : Vivre l’obéissance eucharistique
- Pâques : La prière missionnaire et sacerdotale
- une méditation sur le mystère de la prière
- des pistes de mise en pratique
- un podcast de la méditation
- le calendrier de Carême pour prier au quotidien avec la Parole de Dieu et les saints du Carmel. A suivre chaque matin sur la page Hozana «Carmes de Paris».
Avec YouPray
♦ Laissez-vous transformer
« Dans la vie nous aurons toujours des choses à faire et nous aurons des excuses à présenter, mais, frères et sœurs, aujourd'hui, c'est le temps de revenir à Dieu » nous dit le Pape François.
Nous croyons que cette année, vous serez nombreux à vivre un Carême différent, un Carême transformant, car qu'est-ce que l'amour de Dieu si ce n'est un amour qui transforme le cœur ?
Voici notre résolution de Carême : laisser l’amour de Dieu nous transformer et changer véritablement nos cœurs ! C'est le défi que nous vous proposons de vivre en nous rejoignant chaque jour pour un temps de prière de 10 minutes centré sur le Seigneur.
Ils vont vous accompagner jusqu'à Pâques, et bien d'autres encore...
Programme
En plus des propositions habituelles de l’appli
- Le parcours du lundi : avec le père Matthieu Dauchez, prenez 10 minutes pour vous laisser bousculer par l’Évangile des plus pauvres.
- Les mardi, jeudi et dimanche : démarrez votre journée en écoutant l’Évangile du jour, son commentaire audio par un orateur de qualité et un chant de louange.
- Le mercredi : offrez votre journée à Dieu avec Alexis Fleury et Marie Cazenave à travers un office de Laudes chanté et simplifié.
- Le vendredi : plongez dans la passion de Jésus avec les méditations du chemin de Croix par le Cardinal Barbarin.
- La retraite du samedi : avec le père Paul Dollié, prenez 10 minutes pour laisser Dieu revisiter et transformer vos relations humaines.
- Chaque soir : découvrez ou redécouvrez la prière des complies, priée en union avec toute l’Église.
- Et aussi : des enseignements pour nourrir votre Carême, un chapelet à la Miséricorde divine, une préparation à la confession et d’autres bonnes surprises…
La retraite de Carême se vit exclusivement dans l’application. --> S'inscrire dans l'application
Nous vous souhaitons un très beau Carême avec le Seigneur !
En union de prière,
Timothée Berthon