Encore une fois, grâce à la Communauté des Béatitudes de Nay,
quelle belle veillée « Pétales de roses »
avec la « Petite Thérèse » qui a dit :
« Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre »
En parlant de la « Petite Thérèse » et de la « Petite Bernadette » de Lourdes,
mais deux grandes Saintes, Mgr Forcade a dit « Je vous donne l'emploi de la prière »
Voici les mots de Monseigneur Forcade en faisant sœur Marie-Bernard professe à Nevers. Sœur Marie-Bernard, plus connue sous le nom de Bernadette, voyante de Lourdes, a dû quitter cette ville pour vivre sa consécration à Jésus en un lieu plus calme et adapté à sa vie. Pourtant, tandis que les quarante-trois autres novices qui prononcent leurs vœux ce jour-là reçoivent une affectation dans les différentes communautés de France, Bernadette reste à la maison mère avec ce simple emploi de la prière, cette mission ayant surtout pour but de la protéger des curieux. Elle aura aussi une expérience d’infirmière, au service des pauvres les plus déshérités, quand elle n’exercera pas elle-même « l’emploi de malade ».
Thérèse et Bernadette sont des âmes proches. Toutes deux sont nées à la fin du XIXe siècle, elles sont mortes jeunes, Bernadette à trente-cinq ans, Thérèse à vingt-quatre. Ayant toutes les deux reçu la manifestation de la Sainte Vierge, elles resteront humbles quant à cette faveur tout le reste de leur vie. Cherchant à vivre cachées en Dieu seul, elles deviendront religieuses, l’une chez les sœurs de la Charité de Nevers, l’autre au Carmel de Lisieux. Aucune d’elles ne fut pourtant épargnée par ses supérieures, subissant souvent l’injonction d’embrasser le sol par humilité comme cela se faisait à l’époque ; Bernadette dira de cela : « Je cherche le carreau que je n’ai pas encore embrassé ». Leur désir du Ciel est grand et elles cherchent Dieu dans une petite voie de simplicité et d’humilité, sachant que lui seul connaît les cœurs.
Bernadette, qu’on a décrétée « bonne à rien », reçoit donc cet emploi de la prière, qu’elle exercera toute sa vie, malgré les difficultés, les doutes et la maladie. De même Thérèse, que certaines de ses sœurs surnomment « la grande biquette », a bien du mal avec son emploi d’aide-cuisinière, que son jeune âge handicape quand il faut porter les lourdes marmites de soupe. L’une et l’autre pourtant occupent une place déterminante dans la communauté, tant dans la vie communautaire que dans la vie spirituelle. Exemplaires sans chercher à l’être, elles marchent simplement dans la foi, guidées par leurs désirs, éclairées par la charité. Comme elles, ne cherchons pas la gloire et la grandeur du monde, mais appliquons-nous à trouver savoureuse la place que Jésus nous donne.
Paul Rodriguez, Revue Thérèse de Lisieux n°1044-juillet-août 2022 (texte à imprimer)
Revenons à cette belle veillée du 6 octobre 2022
Le père nous invite à nous recueillir devant Thérèse, à déposer notre prière pour qu'elle intercède
pour nous auprès de Dieu, et à repartir avec quelques belles phrases de Thérèse.
R. J’ai soif d’amour, comble mon espérance.
Augmente en moi, Seigneur, ton divin feu,
J’ai soif d’amour !
4. Mon Bien-Aimé, ton exemple m’invite
à m’abaisser, à mépriser l’honneur.
Pour te ravir, je veux rester petite
en m’oubliant, je charmerai ton Cœur…
Célébration eucharistique avec toujours des chants inspirés des poèmes de Thérèse
Que de mercis à dire pour ces deux heures de de recueillement, de prières...
sans oublier la Parole de Dieu, l'Eucharistie et la "Rencontre" avec la « Petite Thérèse »
Oui, un grand MERCI à la Communauté des Béatitudes
Vivre d'amour
Au soir d'Amour, parlant sans parabole
Jésus disait : « Si quelqu'un veut m'aimer
Toute sa vie qu'il garde ma Parole
Mon Père et Moi viendrons le visiter.
Et de son cœur faisant notre demeure
Venant à lui, Nous l'aimerons toujours !
Rempli de paix, Nous voulons qu'il demeure
En notre Amour, en notre Amour. »
Vivre d'Amour, c'est vivre de ta vie,
Roi glorieux, délice des élus.
Tu vis pour moi, caché dans une hostie
Je veux pour toi me cacher, ô Jésus !
A des amants, il faut la solitude
Un cœur à cœur qui dure nuit et jour
Ton seul regard fait ma béatitude
Je vis d'Amour, je vis d'Amour.
Vivre d'Amour, c'est bannir toute crainte
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l'amour a tout brûlé...
Flamme divine, ô très douce fournaise !
En ton foyer je fixe mon séjour
C'est en tes feux que je chante à mon aise :
« Je vis d'Amour, je vis d'Amour ! »
Vivre d'Amour, c'est garder en soi-même
Un grand trésor en un vase mortel
Mon bien-aimé, ma faiblesse est extrême
Ah je suis loin d'être un ange du ciel !...
Mais si je tombe à chaque heure qui passe
Me relevant Tu viens à mon secours,
A chaque instant Tu me donnes ta grâce
Je vis d'Amour, je vis d'Amour.
Vivre d’Amour, c’est essuyer ta Face
C’est obtenir des pécheurs le pardon
Ô Dieu d’Amour ! Qu’ils rentrent dans ta grâce
Et qu’à jamais ils bénissent ton Nom….
Jusqu’à mon cœur retentit le blasphème
Pour l’effacer, je veux chanter toujours :
« Ton Nom Sacré, je l’adore et je l’aime
Je vis d’Amour, je vis d'Amour »
Vivre d’Amour, c’est imiter Marie,
Baignant de pleurs, de parfums précieux
Tes pieds divins, qu'elle baise ravie,
Les essuyant de ses longs cheveux.
Puis se levant, elle brise le vase,
Ton doux visage, elle embaume à son tour.
Moi le parfum dont j'embaume ta face,
C'est mon Amour, c'est mon Amour.
« Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! »
Me dit le monde, « Ah ! Cessez de chanter,
Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
Utilement sachez les employer ! »
T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
« Je meurs d’Amour, je vis d'Amour. »
Mourir d'Amour, voilà mon espérance.
Quand je verrai se briser tous mes liens,
Mon Dieu sera ma grande récompense,
Je ne veux point posséder d'autres biens.
De son Amour, je veux être embrasée,
Je veux le voir, m'unir à Lui toujours,
Voilà mon ciel, voilà ma destinée,
Vivre d'Amour, vivre d'Amour.