C’est la première des deux églises de la paroisse de la Sainte Famille.
Elle a fêté ses 50 ans en 2012. Sa première esquisse date de 1961.

Ses vitraux, très simples et stylisés, réalisés selon la technique de « dalle de verre », rappellent les pics des Pyrénées, lieu de prière de la « petite bergère » Bernadette, notamment ceux du baptistère et de la chapelle dont on ne sait qui les a réalisés entre 1988 et 1995.

La technique de la dalle de verre, utilisée pour ces vitraux, est une méthode moderne qui consiste à couler du verre dans des moules pour créer des plaques épaisses, souvent colorées dans la masse. Ces plaques sont ensuite taillées et assemblées pour former des vitraux. Cette technique est particulièrement appréciée pour sa solidité et sa capacité à jouer avec la lumière.
Avis de recherche: Nous ne savons toujours pas quel artiste les a réalisés !

De la première esquisse du projet à son inauguration … diaporama de la naissance.

La construction de l’église Sainte Bernadette fut en fait une grande aventure. Le 24 avril 1959, l’abbé Bordenave se voyait confié par Mgr Gouyon le ministère d’une paroisse … sans terrain, sans église, sans presbytère ! la paroisse Sainte Bernadette était née.

Abbé Bordenave

La fondation d’une paroisse m’apparut de la part de Dieu comme une annonciation, une offre de vie, je n’avais pas le droit de la refuser… Mais en regardant l’exemple de la Vierge, j’appris que lorsque le Seigneur entre dans une vie, il la désinstalle. Les désinstallations commençaient, c’était l’épreuve du désert.

L’abbé Bordenave s’exprimait en ces termes

Le 9 juin 1959, les chantiers diocésains achètent un terrain dans lequel il y a une petite maison dans laquelle notre curé est hébergé provisoirement.

Les chapelles St Léon et Ste Marie servent alors de lieux de culte provisoires et il devient urgent de construire une salle de catéchisme. Elle est faite en un rien de temps et Mgr Gouyon accepte que la messe y soit célébrée. Pendant ce temps, après de nombreux plans, les architectes de l’équipe Aquitaine Architectes, dirigée par André Grésy, associé à MM. Hébrart et de Saint-Rapt, affinent le projet de la future église… Avec la générosité des paroissiens (90% du prix payé en 15 ans) et les chantiers diocésains, l’église est construite en 7 mois et aura coûté 895 445 Francs.
Mgr Gouyon la bénit le 30 septembre 1962.

« Il est relativement facile de bâtir une église, il est plus difficile de créer une paroisse. Dresser un mur de pierres est une œuvre d’homme, créer un esprit paroissial est l’œuvre de Dieu.
Une paroisse n’est pas une fin, elle est un moyen. Avant d’être de Sainte Bernadette ou de tel curé, on est de Dieu. le royaume de Dieu ne sera jamais un fief humain pour personne »

Abbé Léon Bordenave

Une église sans pilier, où tout est symbole d’élévation et de prière, jusqu’à la toiture qui représente les mains jointes sous une tête coiffée d’un modeste capulet d’ardoises, capuchon typique que portaient les bergères pyrénéennes.
A l’intérieur, le bois verni, le crépis rustique, les vitraux nous lient à la simplicité qui évite l’artifice. La charpente en bois poursuit le symbole des mains jointes de Bernadette.

Les vitraux en dalle de verre qui bordent tout le tour de l’église ont été réalisés par l’atelier « Art du Vitrail » à bordeaux, sur les plan de M. Gaston. (1965)

L’architecture aide la prière, mais aussi encourage à «rester calme et garder le silence», deux maîtres mots de la vie de Sainte Bernadette.

***

Après 18 ans, l’abbé Bordenave quitte la Paroisse Sainte Bernadette qui ne verra que deux autres curés : L’abbé Courrèges, jusqu’en 2001, et l’abbé Dufau. En 2002 elle devient, avec Sainte Thérèse, une seule et même paroisse : la Paroisse de la Sainte Famille de Pau.

En novembre 2007, le chœur faisait “peau neuve“ avec un nouveau mobilier rempli de symboles, oeuvre de M. Jacques Dieudonné, sculpteur d’Albi, ensemble sous la direction de l’architecte Etienne Lavigne.

Mgr Pierre Molères, évêque de Bayonne, vint le bénir à la Sainte Catherine. A cette occasion ont été déposées des reliques de Sainte Bernadette, données par les sœurs de Nevers, bien gardées par le nouvel autel. Les nouveaux fonds baptismaux ont été ainsi que l’ambon et le siège de présidence.

Lumière sur le tabernacle de SteBernadette, d’origine, bien gardé par les 4 évangélistes

La chapelle à droite de l’autel où Sainte Bernadette
prie devant la Vierge Marie, l’Immaculée Conception

Ces sculptures en bois datent de la fondation de l’église en 1962 et sont l’œuvre de Marounia Teyssandier de la Serve, ateliers Lacome de Lourdes et commandés par l’abbé Bordenave.

Les vitraux de la chapelle et du baptistère furent réalisés entre 1988 et 1995 à l’époque de l’abbé Courrèges.

La chapelle à l’entrée de l’église avec son vitrail illuminant le calice au creux des montagnes, lieu où Dieu se révèle et parle. La statue en bois de Ia Vierge Marie est inspirée de la « Vierge du pilier » de Notre Dame de Paris.
Le Baptistère avec la cuve baptismale posée sur une mosaïque de graviers en vagues inscrite dans un octogone. Le vitrail nous replonge dans les Pyrénées, reliant les rives de l’Atlantique à celles de la Méditerranée, la colombe planant sur les montagnes, signe de « l’Esprit Saint ».
Vierge de la chapelle inspirée de la Vierge du pilier de ND

En faisant le tour de l’église, vous pourrez prier avec le Chemin de Croix, œuvre unique de Sœur Mercedes, religieuse Bénédictine de l’abbaye Ste Scholastique de Dourgne (81). En vous retournant vers le mur du fond, vous pourrez admirer les deux tableaux au fusain du peintre palois René Castaing représentant Sainte Bemadette, bergère à Batrès et sa naissance au ciel accueillie par la Vierge Marie.

La mort de Bernadette à Nevers, accueillie par les anges et la Vierge de Lourdes *.

Sainte Bernadette, Sainte patronne de notre église, eut ses apparitions à Lourdes entre le 11 février et le 16 juillet 1958. Elle fut béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933.

* Etude au fusain de René-Marie CASTAING, préparation des peintures sur toile réalisées en 1934 dans la nef de la chapelle de l’Ecole Sainte Jeanne d’Arc de Tarbes. Ces études, découvertes par hasard, ont trouvé naturellement leur place dans cette église dédiée à Sainte Bernadette.
René-Marie CASTAING (1896 – 1943), artiste palois, fils du peintre Joseph CASTAING, lauréat du Grand Prix de Rome en 1924, est connu pour ses nombreuses peintures à caractère religieux. On lui doit notamment la décoration intérieure des églises Saint Magne de Bizanos et Notre Dame du Bout du Pont à Pau.


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