Un spectacle du MEJ, riche en couleurs et émouvant, pour les 40 ans de l’Estanguet
Les jeunes du MEJ de Pau, Mouvement Eucharistique des Jeunes, ont pu rencontrer les Passagers, parler, jouer avec eux, créer du lien et ainsi faire tomber les peurs. Une mise en scène réussie, comme évoquée dans l’annonce, où Christine Coste a réuni les mots et paroles évoquées des passagers avec les jeunes du MEJ et les bénévoles de l’association.
L’Estanguet héberge des sans domicile fixe de Pau pour une nuit. En lien avec le 115, les membres de l’association se relaient de novembre à avril pour accueillir ces personnes de la rue appelées Passagers.
La rue, une vie qui bascule ! …
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Mais pour l’une ou l’un d’entre eux,
« Sur le chemin de son histoire, il est attaqué par les aléas de la vie qui s’acharnent sur lui, le dépouillent de tout ce qu’il a et le laissent sur le bord du chemin. Et alors qu’il est ainsi, presque sans rien, des gens passent, des messieurs et mesdames Toulemonde, des vieux, des jeunes, des enfants. Mais personne ne croise son regard. Tous passent leur chemin car ils ont peur. Il est devenu UN INVISIBLE. »
« On n’existe pas, pas un seul sourire ou un bonjour. Pourtant un bonjour ou un sourire cela éclaire beaucoup la journée – On dérange toujours, on voudrait éliminer les gens de la rue car ils ne servent plus à rien. »
« J’ai fait un burn-out, j’ai été licencié, je suis un sans emploi – Je n’étais pas préparé à vivre dans la rue. C’est un changement brutal. Quand les difficultés se succèdent, les soucis se déchainent : Le froid, la pluie, la faim, les maladies qui se rajoutent, il faut une grande force mentale pour vivre – Je n’ai pas pris un repas depuis 5 jours, je ne ressemble plus à rien. Mais tu sais ce qui me fait tenir : c’est mon fils ! »
« Le 115 c’est le réceptacle 24h/24h et 7j/7j de toutes les détresses, toutes les peurs, toutes les colères, tout le désarroi, toute la solitude, toute la misère humaine – J’ai peur du futur – Peur qu’on m’enlève mes enfants – Je n’ai plus confiance en rien – Moi je n’attends plus rien de la vie… »
Du désespoir à l’espérance …
Grâce aux associations certains se relèvent et pour chacun de nous c’est une invitation :
« Que les yeux s’ouvrent pour échanger un regard, que les oreilles se dégagent pour écouter une parole, que les bouches se déverrouillent pour échanger un sourire et que les mains se déplient pour créer un contact. »